La MRC, qui a adopté en avril dernier son Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) révisé et qui tiendra dans les prochaines semaines des consultations publiques sur le sujet, pourrait être tenté de faire l’acquisition du bâtiment industriel afin d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement dans le cadre de la Politique québécoise de gestion de matières résiduelles.
Présentement, le territoire de la MRC des Collines-de-l’Outaouais, qui fait 2079 km², dispose d’un centre de transbordement à Val-des-Monts que le préfet, Marc Carrière, décrit comme étant un «centre de tri rustique». L’objectif est de créer avec ce site un «centre de transbordement régional». «C’est une proposition, mais il faut regarder l’est et l’ouest. C’est intéressant pour les municipalités au centre, mais ça fait loin pour aller porter ses déchets quand on habite aux extrémités du territoire», affirme M. Carrière.
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Dans cette optique, l’Écocentre privé de L’Ange-Gardien, situé dans le parc industriel de la municipalité, à quelques minutes de l’autoroute 50, pourrait devenir une avenue intéressante. Le dossier a été discuté à la table des maires, indique le préfet.
«Toutes les options sont sur la table. Les gens de la municipalité de Pontiac n’iront pas à Val-des-Monts et L’Ange-Gardien pour transporter leurs encombrants. Nous sommes en train de regarder quelle couverture on va proposer. Pour l’est, il y a des discussions qui ont eu lieu pour l’écocentre. Nous en sommes aux balbutiements, mais c’est clair que c’est une opportunité», mentionne M. Carrière.
Un partenariat avec Gatineau?
Si la MRC achetait le centre de récupération écologique situé à L’Ange-Gardien, un partenariat avec la Ville de Gatineau deviendrait «incontournable» pour que les volumes des secteurs est y soient acheminés, affirme M. Carrière. Les gens des districts Buckingham et Masson-Angers pourraient par exemple avoir accès au service gratuitement par l’entremise d’un protocole d’entente.
«S’il y a un écocentre déjà construit et si la MRC en fait l’acquisition avec d’autres partenaires municipaux, ça pourrait devenir plus rapide à mettre en opération», soutient M. Carrière.
La MRC devra évaluer si un écocentre public à L’Ange-Gardien peut être rentable, ajoute le préfet. L’organisation évaluera également si des ententes avec la MRC de Pontiac ou Gatineau, pour son écocentre dans le secteur Aylmer, pourraient être des options envisageables afin de répondre aux cibles d’élimination des matières résiduelles.
«Ce serait un bon avantage pour nos citoyens»
Le maire de L’Ange-Gardien, Marc Louis-Seize, s’attend à des «décisions rapides» dans ce dossier. «Ça nous permettrait de rencontrer les objectifs du PGMR, mais aussi, on pourrait ouvrir l’endroit plus souvent qu’occasionnellement. Ce serait un bon avantage pour les citoyens. Il y aurait aussi une possibilité de protocole d’entente avec les gens de Buckingham», note M. Louis-Seize.
L’Écocentre privé de L’Ange-Gardien, ouvert depuis 2009, permet aux citoyens et entreprises de la municipalité et de la région de venir déposer leurs matériaux secs encombrants et qui ne sont pas collectés pour le recyclage, l’enfouissement ou le compostage. En vertu d’une entente entre le propriétaire et L’Ange-Gardien, les résidents de la municipalité ont le droit à deux dépôts gratuits par année.
M. Louis-Seize se dit par ailleurs confiant que si la bâtisse industrielle située dans le parc d’affaires de sa municipalité n’est pas achetée par la MRC mais bien par un tiers privé, la vocation des lieux demeurera la même et que ses citoyens pourront continuer d’avoir accès gratuitement aux installations.