Environnement Canada indique que les incendies qui font rage un peu partout génèrent «des concentrations élevées de particules fines», ce qui occasion «une mauvaise qualité de l’air sur plusieurs secteurs» pour la journée de lundi et la nuit de lundi à mardi. La mauvaise qualité de l’air pourrait persister «possiblement jusqu’à mardi» dans certains secteurs.

Un avertissement de smog est en vigueur pour la quasi-totalité de l’Outaouais. Pour le Pontiac, Ottawa et l’Est ontarien c’est un bulletin spécial sur la qualité de l’air qui est en vigueur.

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«La fumée d’incendies de forêt peut être nocive pour la santé de tous, même si les concentrations sont faibles, souligne Environnement Canada. […] Les personnes atteintes d’une maladie pulmonaire (comme l’asthme) ou d’une maladie cardiaque, les personnes âgées, les enfants, les personnes enceintes et les personnes qui travaillent à l’extérieur risquent davantage de subir des effets de la fumée sur leur santé. […] Tout le monde ne réagit pas de la même façon à la fumée. Il est courant de ressentir une légère irritation et un inconfort, qui disparaissent généralement lorsque la fumée se dissipe. Boire beaucoup d’eau peut aider votre corps à composer avec la fumée.»

La population est notamment invitée à garder ses portes et fenêtres fermées si la température intérieure «est confortable». La situation pourrait perdurer jusqu’à mercredi, a fait savoir la Dre Brigitte Pinard, en raison des vents qui soufflent du nord au sud.

Possibilité d’«effets à court terme»

La directrice de la santé publique en Outaouais, précise que la concentration de particules fines dans l’air peut occasionner «des effets à court terme», comme de l’irritation aux yeux ou à la gorge, une légère toux et des maux de tête. Il vaut donc mieux de limiter les activités à l’extérieur, surtout si elles nécessitent un effort physique intense. Même si les feux de forêt sont loin de plusieurs secteurs, les panaches de fumée peuvent transporter des particules sur de longues distances, souligne la Dre Pinard.

Les autorités ne recommandent toutefois pas, à ce stade-ci, d’éviter à tout prix les sorties à l’extérieur. Les récréations à l’école et les sortes dehors à la garderie peuvent donc se poursuivre, affirme la Dre Pinard. Elle invite toutefois les responsables à surveiller les enfants à risque (qui souffrent d’asthme, par exemple) et ceux qui pourraient signaler l’apparition de symptômes causés par la mauvaise qualité de l’air.

«Heureusement, les températures [actuelles] sont raisonnables, on n’est pas dans une vague de chaleur, ajoute-t-elle. Ça nous permet d’essayer de préserver la qualité de l’air à intérieur et de limiter les échanges d’air avec l’extérieur.»

Pour l’instant, les autorités ne s’attendent pas à ce qu’il y ait un impact marqué sur l’achalandage dans les urgences à cause de la qualité de l’air. Les symptômes mineurs peuvent être apaisés en se rendant à l’intérieur, dans un endroit où la qualité de l’air est bonne. En cas de difficultés respiratoires, d’étourdissements, de douleurs thoraciques ou de palpitations cardiaques, il est toutefois plus judicieux de communiquer avec Info-Santé ou de consulter un professionnel de la santé.