Les crimes contre la personne ont augmenté de 17% pour un total de 3711 infractions. Les 6435 crimes contre la propriété représentent un bond de 32%. Après une diminution importante pendant la pandémie, les introductions par effractions ont augmenté de 71% et les vols de véhicules de 147%. Cette dernière augmentation est liée à un réseau structuré de vol de véhicules qui sévit à la grandeur du pays, note le SPVG.
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«Les augmentations paraissent très élevées, mais en réalité on ne fait que retrouver l’activité qu’on avait avant la pandémie», a noté le chef du SPVG, Luc Beaudoin, à quelques heures de la retraite. Son remplaçant, Simon Fournier sera assermenté mercredi.
Santé mentale
Les agressions sexuelles, ainsi que le harcèlement criminel dans un contexte de violence conjugale ont respectivement augmenté de 46% et 51%. «On travaille fort pour inciter les gens à dénoncer ce type de crime, mentionne le chef Beaudoin. Oui, on observe une hausse, mais dans la réalité, on sait qu’il a y un chiffre noir [le portrait réel n’est pas connu] et nous notre prétention c’est que ce chiffre, on le fait diminuer.»
Les problèmes liés à la santé mentale continuent de peser lourd sur les ressources humaines et financières du SPVG, a rappelé le chef Beaudoin au conseil municipal, mardi. En 2022, 5% des quelque 300 000 demandes de services faites au SPVG étaient liées des cas de santé mentale et ont nécessité une intervention policière. Sur les 3880 appels que cela représente, l’Unité d’intervention de crise (UNIC), qui consiste à des duos composés d’un policier et d’un intervenant du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), a pu effectuer 821 interventions.
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«La santé mentale a toujours été une préoccupation pour le SPVG, a noté M. Beaudoin. On parle de 10 appels reliés à la santé mentale par jour. C’est beaucoup, et encore, c’est ce qu’on arrive à détecter, il y a en a plusieurs autres. UNIC nous permet de travailler en collaboration avec nos partenaires, mais il faut aller plus loin et être en symbiose avec eux si on veut s’occuper des vrais problèmes de santé publique comme la santé mentale, l’itinérance, la dépendance et la toxicomanie. »
Le chef Beaudoin précise que les ressources mises de l’avant par le CISSSO pour l’équipe UNIC ne sont pas suffisantes. «On ne se le cachera pas, après 17h, où sont les ressources pour nous appuyer? demande-t-il. C’est nous le backstop qui ramassons ces appels-là. Il faut plus d’effectifs de part et d’autre.»
Le chef d’Action Gatineau, Steve Moran, a salué la délicatesse avec laquelle le chef de police a exposé la situation. «La réalité c’est que l’absence des services sociaux sur le terrain coûte cher en services policiers à Gatineau, a-t-il lancé. L’absence du gouvernement du Québec qui ne s’occupe pas de son terrain coûte cher. L’itinérance coûte plus cher que la mise en place de solutions pérennes.»