Le nouveau chef du SPVG assermenté

Dignitaires, conseillers municipaux, députés fédéraux et provinciaux et bien évidemment membres du SPVG étaient réunis à la salle Jean-Despréz pour assister à la cérémonie d'assermentation de Simon Fournier, le nouveau chef du SPVG.

C’est maintenant chose faite. Le nouveau chef de police du Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG), Simon Fournier, a été assermenté mercredi à la Maison du citoyen.


«Ça n’a pas été un objectif de carrière initialement. C’est de fil en aiguille, dans mon cheminement de carrière, les opportunités, a avancé le principal intéressé. Quand le train passe, il faut sauter dedans, comme dit l’adage.»

M. Fournier succède à Luc Beaudoin, qui a été aux commandes du SPVG pendant cinq ans et a œuvré 33 ans au total au sein de l’organisation.



Dignitaires, conseillers municipaux, députés fédéraux et provinciaux et bien évidemment membres du SPVG étaient réunis à la salle Jean-Despréz pour assister à la cérémonie protocolaire et pour écouter les discours du chef sortant, Luc Beaudoin, et du nouveau chef. Le dernier discours de M. Beaudoin, non sans émotion, s’est soldé par une ovation debout et un tonnerre d’applaudissements.

«La perle rare»

«J’ai maintenant deux familles à m’occuper. La mienne et celle du SPVG», a lancé Simon Fournier, voix chevrotante, pendant son discours d’assermentation. Il ne s’en cache pas, son nouveau rôle de numéro un du SPVG apporte son lot de défis au niveau de la conciliation travail-famille, encore plus que ce que son rôle précédent exigeait.

«Ce sont de longues heures, un engagement 24h sur 24h, 365 jours par année. Alors c’est sûr que ça a été de longues heures de discussion en famille avant de commencer le processus.»

Au total, neuf candidats «avec un fort potentiel» avaient déposé leur candidature pour le poste. Après une présélection, cinq personnes sont entrées dans le processus rigoureux. Pour la mairesse de Gatineau, France Bélisle, et le directeur général de la Ville, Simon Rousseau, le choix du bon candidat a été assez évident. «On cherchait un savoir-être, réitère M. Rousseau. Toutes les personnes qui ont posé leur candidature avec l’expérience, les connaissances, sans aucun doute. Mais de par les réponses qu’il a données, Simon avait une connaissance tellement approfondie de l’organisation. Une chose qui est majeure, c’est la connaissance du milieu, qui était incontournable. Sentir que notre chef allait travailler avec les gens, les organismes du milieu en termes d’inclusion, de diversité, là-dessus, M. Fournier a été de loin supérieur.»



«M. Fournier connaît la culture organisationnelle, a renchéri Mme Bélisle. Pour moi c’est une plus-value. Et c’est une plus-value d’avoir une personne qui est à l’intérieur et qui connaît déjà les collègues et les opérations. Je trouve qu’il y a un gain d’efficacité d’aller vers une personne à l’interne.»

Le nouveau chef de police du Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG), Simon Fournier

«Immenses responsabilités»

Simon Fournier vient à peine de mettre les deux mains sur le volant qu’il conçoit les premières priorités de son mandat.

L’enjeu de l’itinérance, par exemple, devra continuer d’être travaillé de manière proactive et en concertation avec les organismes du milieu pour trouver un partenariat durable, explique M. Fournier. «Notre objectif, c’est de trouver une solution à la problématique. Ne pas être obligés de retourner deux, trois, quatre cinq fois. On est là pour les citoyens, tous types de citoyens. Alors on veut que dans le meilleur des cas ça se règle le mieux possible.

Pour ce qui est des défis de recrutement, il confirme avoir été en mesure de donner plusieurs promesses d’embauche. «Le plan est en fonction. On a de forts espoirs qu’on va arriver avec un effectif un peu plus grand à l’automne et à l’hiver prochain.»

De son côté, Simon Rousseau assure que M. Fournier sera appuyé dans le dossier du futur quartier général, ce «projet de grandeur ville», décrit-il. «L’équipe de la direction générale et moi-même on va bien soutenir notre collègue.»

Gage de longévité?

À 39 ans, Simon Fournier serait le plus jeune chef de police au Québec, ce qui ne semble pas l’intimider. «J’ai fait un processus complet. J’arrive avec une expérience de 18, 19 ans au service de police. Une connaissance de toutes les divisions de l’organisation», soutient-il.

Pour France Bélisle, l’âge du nouveau dirigeant du SPVG est un point positif pour l’avenir de l’organisation. «On a un candidat, à l’interne, qui devient notre chef de police, qui a 18 ans derrière la cravate et qui nous offre une perspective de longévité à l’intérieur de notre service. Alors moi je le vois comme un avantage stratégique et, je l’espère, un immense gain pour ce qui est de la stabilité du service de police de la Ville de Gatineau.»