Démissions en bloc au conseil d’administration de l’UNEQ

Suzanne Aubry - archives La Presse

L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) connaît des jours houleux depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le statut de l’artiste. Les sept membres du conseil d’administration de l’UNEQ, dont la présidente Suzanne Aubry, ont annoncé leur démission vendredi.


Des divergences d’opinions secouent l’association depuis quelque temps en raison de la proposition d’instaurer des cotisations syndicales. Une résolution que les membres de l’UNEQ ont refusée à 56%, le 29 mars dernier, lors d’une assemblée générale extraordinaire.

«En rejetant cette résolution, les membres manifestent un désaveu de la vision stratégique portée par le conseil d’administration de l’UNEQ », affirme l’organisation, par voie de communiqué.



L’UNEQ suggérait lors de cette assemblée la perception de cotisations syndicales de 2,5% sur les revenus de ses membres et de 5% pour ceux des auteurs non membres. Un montant qui lui permettrait de financer la mise en place des négociations des ententes collectives avec les éditeurs.

Selon la nouvelle législation, l’association a jusqu’en 2025 pour signer les premières ententes collectives.

«Les membres du conseil d’administration demeurent convaincus de la nécessité absolue de négocier collectivement des conditions minimales pour les artistes de la littérature. Il reviendra à une nouvelle équipe d’élus de bâtir une autre proposition pour atteindre cet objectif tant attendu depuis des décennies. La nouvelle loi sur le statut de l’artiste est une grande victoire et demeure, à nos yeux, l’élément le plus précieux pour de futures avancées », affirme Suzanne Aubry.

La démission des sept membres du conseil d’administration prendra effet dès le 31 mai, lors de la prochaine assemblée générale annuelle.

Si les membres de l’UNEQ ont voté contre l’entrée en vigueur de cotisations syndicales, ils ont toutefois voté à 49% — contre 45% — pour une résolution sur la vente de la Maison des écrivains, située à Montréal. Un moratoire de 18 mois permettra toutefois de donner la priorité à des projets d’acquisition qui auraient pour mission de promouvoir la littérature et le métier d’écrivaine et d’écrivain.