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Un «Salon accès justice» sera organisé afin de permettre aux citoyens de discuter avec des professionnels du droit, des avocats et des notaires, et mieux s’informer sur leurs recours et obligations.

«On n’est pas du tout allé dans la théorie, on est allé dans des problèmes concrets auxquels font face les citoyens. Les panneaux de discussion portent sur les situations qu’on voit régulièrement au centre de justice lorsqu’on rencontre des citoyens,» a partagé la directrice, Me Geneviève Gratton.

La présidente du conseil d’administration de l’organisation, Me Danielle Mongeon, a ajouté qu’«un problème de droit, n’est pas seulement un problème de droit, c’est un problème de société, de pauvreté. Il y a beaucoup de facettes à un problème de droit, alors évidemment un travailleur social peut aussi aider à faire face aux situations. Il y a des organismes dans la région qui donnent des conseils et de l’information juridique gratuite et c’est important que la population le sache.»

Une nouvelle édition

La deuxième édition du salon aura lieu les 21 et 22 avril prochains à la Maison du citoyen, à Gatineau. Des activités et des consultations juridiques individuelles sont prévues. Des intervenants de plusieurs organismes de la région seront également présents pour accompagner les participants dans leurs questionnements.

«C’est essentiel que les gens connaissent leurs droits, les recours qu’ils peuvent avoir, leur responsabilité en matière juridique. On parle souvent d’analphabétisme, mais on parle aussi d’analphabétisme juridique et ça peut être très handicapant pour une personne qui ne connaît pas ses droits, a expliqué le député de Chapleau et leader parlementaire adjoint du gouvernement, Mathieu Lévesque, qui baigne toujours dans le domaine de justice. «Le milieu de la justice, ça peut être très effrayant pour certaines personnes, parce qu’on se dit qu’il y a des tribunaux, il y a des juges, il y a des avocats, ça peut être très intimidant et justement on veut démystifier ce qu’est le droit.»

Parmi les enjeux juridiques qui seront représentés lors de l’évènement, l’inaptitude et la protection de tous, la succession, le parcours de dénonciation en violence conjugale et la médiation.

«C’est plus que ce qu’on voit dans les médias. On pense à un vice caché, une chicane de voisin, les problématiques en matière familiale sont omniprésentes, le contexte de violence augmente beaucoup, donc l’avocat a un rôle à différents degrés. C’est là où c’est important de travailler de concert avec plusieurs intervenants [...] démystifier ce rôle est devenu primordial. Avec le «Salon accès justice», on va être en mesure d’informer le citoyen sur l’éventail de droit, comment ces intervenants travaillent ensemble et identifier où est-ce que l’avocat peut être un allié dans la gestion du problème», a indiqué Me Geneviève Blais, bâtonnière du Barreau de l’Outaouais.

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L’accès à l’aide juridique

Selon Me Mongeon, qui est aussi directrice générale du Centre communautaire juridique de l’Outaouais, même si l’aide juridique semble moins connue des citoyens, les critères de sélection peuvent couvrir une bonne partie de la population, dont ceux à revenu moyen.

«Il y a beaucoup de gens qui y ont accès, c’est plus de 10 000 dossiers en Outaouais juste en aide juridique [...] Il y a beaucoup plus de personnes qui sont admissibles à l’aide juridique, c’est gratuit pour beaucoup de monde et si l’on a un revenu plus élevé, certaines fois on a un petit montant à payer.»

Les deux centres juridiques travaillent ensemble et en complément afin de répondre à la demande.

«Au Centre de justice de proximité de l’Outaouais, on donne de l’information juridique gratuite à tout le monde, il n’y a pas de critères d’éligibilité. On va être capable de repérer les personnes qui peuvent être recommandées aux autres organismes, dont l’aide juridique. Parfois, les gens pensent qu’ils ne sont pas éligibles», a précisé Me. Gratton.

Mettre l’accent sur la médiation

Selon les intervenants du milieu, l’aspect de médiation est souvent méconnu de la population, d’où l’importance de l’en informer. Les citoyens concernés, dans une grande partie des cas, choisissent d’attendre de se retrouver devant le tribunal pour régler le problème. Pourtant, des services sont offerts afin de simplifier le processus et éviter d’importants délais, ont indiqué les experts.

«Les gens se disent 'j’ai une problématique aux petites créances, je vais attendre de le régler en allant à la Cour'. Justement il peut y avoir de la médiation qui se fait avec un civiliste. C’est quelque chose qui est accessible» a donné comme exemple la bâtonnière du Barreau de l’Outaouais.

Selon le politicien Mathieu Lévesque, la médiation est un outil essentiel. «La médiation, l’entente à l’amiable, les gens doivent se parler le plus possible. On sait que lorsqu’on se rend devant les tribunaux, c’est acrimonieux, c’est très ardu, il y a souvent des délais, donc si on peut désamorcer en amont, ça permet au judiciaire d’avoir des résolutions de conflit, qui normalement auraient pris plusieurs années ou plusieurs mois.»

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