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Pendant qu’il se préparait à obtenir un poste de direction d’un club de la LNH, le Lightning de Tampa Bay mené par un Québécois, Julien BriseBois, a mené à bon port le travail amorcé par Steve Yzerman.

Maintenant qu’il est à la barre des Flyers, le Gatinois de 45 ans ne manque pas d’autres modèles de reconstruction pour s’inspirer, comme celles des Red Wings à Détroit sous «Stevie Y», des Sabres à Buffalo et des Sénateurs à Ottawa qui sont actuellement en cours.

On va présumer que ce n’est qu’une question de temps avant que le poste qui lui a été confié par intérim à la suite du congédiement de Chuck Fletcher ne devienne permanent, permettant à Brière de mener sa vision des Flyers à terme.

Alors, quelle approche privilégie-t-il pour rebâtir son équipe sur des bases plus solides?

«C’est trois équipes (Détroit, Buffalo et Ottawa) qu’on surveille naturellement parce que ce sont des équipes qui sont peut-être deux ou trois années en avant de nous autres et qui sont très similaires. On a vu les Devils du New Jersey faire un très gros saut cette année, je ne serais pas surpris de voir ces équipes faire de même dès l’an prochain. Elles s’en vont dans la bonne direction et c’est un peu le plan qu’on veut mettre en place, mais on est quand même loin de là», a-t-il rétorqué en entrevue avec Le Droit cette semaine.

Brière est en poste depuis à peine huit jours et il a voulu donner le ton à son ère en étant honnête avec les partisans de Philadelphie. Son prédécesseur avait parlé d’une «réorganisation agressive» l’an dernier, même après avoir échangé le capitaine du club Claude Giroux, maintenant rendu avec les Sénateurs.

«C’est la réalité, ça fait deux ans qu’on finit dans le bas du classement. Les deux années précédentes, on était un peu au milieu de nulle part aussi et il faut sortir de cette zone. J’aime mieux être honnête avec les partisans des Flyers, dire les vraies choses au lieu d’essayer de patcherà et de couper les coins ronds. On va bâtir avec nos jeunes joueurs et on va avoir besoin de vétérans pour les aider… C’était probablement le début de tout ça quand on a échangé Claude», souligne-t-il.

Celui-ci a quand même de bons éléments sous la main pour amorcer cette reconstruction nécessaire. L’attaquant obtenu des Panthers contre Giroux, Owen Tippett, a connu une bonne saison et les Flyers détiennent aussi des choix de première (2024) et troisième rondes de la Floride obtenus dans cette transaction.

Le premier choix de l’an dernier, Cutter Gauthier, devrait être un joueur d’impact, et le gardien Carter Hart a retrouvé ses moyens cette saison. Le jeune défenseur Cam York a montré du potentiel. Les blessures à des hauts salariés comme Sean Couturier et Ryan Ellis ont compliqué les choses sous le plafond salarial et sur la glace également. Des vétérans devront aussi être échangés avant longtemps, Kevin Hayes venant en tête de liste.

«Mes prochaines semaines vont être passées surtout à évaluer tout le monde dans l’organisation, autant nos joueurs que notre personnel. J’ai beaucoup de réunions à tenir», a-t-il dit entre deux d’entre elles, de retour au bureau jeudi après avoir assisté à la réunion des directeurs généraux de la LNH en Floride en début de semaine.

Il a bien apprécié d’être lancé dans le bain de cette façon, même s’il n’était pas certain que c’était la bonne manière de commencer son mandat.

«Je pensais que je devais passer du temps avec mon monde. Au début, j’ai pensé, ‘Oh mon Dieu, je n’ai pas besoin de ça tout de suite, c’est trop tôt.’ Mais quand je regarde en arrière, c’était une bonne chose de rencontrer les 31 autres d.g. en personne, au lieu de tous leur parler au téléphone un à un. J’ai adoré ça. Même si on est des compétiteurs, tout le monde m’a bien accueilli et m’a offert de l’aide si j’en ai besoin», relate-t-il, lui qui a notamment joué un match de pickleball avec BriseBois, le d.g. de Columbus Jarmo Kekalainen et le préfet de discipline George Parros, son ancien coéquipier avec le Canadien.

Ces mêmes adversaires (sauf Parros) vont probablement essayer de le flouer lors de sa première transaction, au repêchage de juin à Nashville possiblement, ou avant. «Mais ça, ça fait partie de la ‘game’», ajoute-t-il.

Un nouveau directeur général aime souvent avoir son propre homme en place comme entraîneur-chef, mais dans le cas de Daniel Brière, ce n’est pas une option, ni un souhait. Il a été impliqué dans l’embauche de John Tortorella l’an dernier quand il était assistant spécial de Fletcher et il est convaincu qu’il est l’homme de la situation.

«J’ai été impressionné par son travail cette saison. Les gens vont regarder notre fiche et penser que ce n’était pas une bonne année, mais dans notre façon de jouer, c’est le jour et la nuit. Les joueurs se présentent chaque soir, c’est juste qu’on a de la misère à compter des buts. On s’en va dans la bonne direction. La perception de John est qu’il n’est pas bon pour développer des jeunes, mais il est en train tranquillement de se défaire de cette perception», estime-t-il.

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Un père pas trop fier de son fils

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Pour sa première semaine à la barre des Flyers, Daniel Brière se serait bien passé d’une distraction majeure dans sa vie familiale.

Troisième de ses enfants d’un premier mariage, son fils Carson a été suspendu jusqu’à nouvel ordre par l’université Mercyhurst où il joue au hockey en raison d’un incident devenu viral où la caméra d’un bar de Erie, en Pennsylvanie, l’a montré en flagrant délit de pousser une chaise roulante au bas d’un escalier, pendant que sa propriétaire handicapée était à la salle de bain. La chaise a été endommagée, mais la jeune femme a indiqué sur Twitter qu’elle n’avait pas l’intention de demander réparation auprès du jeune homme de 23 ans, souhaitant même remettre des fonds amassés par le biais d’une campagne GoFundMe à d’autres personnes handicapées dans le besoin.

«Je suis profondément désolé de mon comportement de samedi. Il n’y a pas d’excuse pour mes actions et je vais faire tout ce qui est en mon possible pour compenser pour ce sérieux manque de jugement», a déclaré Carson Brière par la voie d’un communiqué émis par les Flyers.

Dans celui-ci, le paternel a exprimé à quel point il avait trouvé ce comportement «inexcusable».

«Il n’y a pas grand-chose de plus à dire que ça, on va travailler avec lui sur les valeurs de notre famille, qui impliquent de respecter tout le monde. C’est certain que ça a fait mal de voir ça, ce n’est pas quelque chose dont on est fiers. Lui, il est gêné, embarrassé par ses actions, mais il est prêt à prendre ses responsabilités pour ce qu’il a fait», a soupiré Brière.

À sa troisième saison à Mercyhurst, un club de division 1 dans la NCAA, Carson Brière a récolté 5 buts et 8 passes pour 13 points. Il lui reste une autre année d’éligibilité pour jouer au hockey universitaire américain. Il s’était joint à l’équipe après avoir été remercié par l’équipe d’Arizona State pour avoir enfreint des règlements d’équipe. «J’étais trop sur le ‘party’», a-t-il dit au ‘Hockey News’.

Sur une note plus joyeuse, Daniel Brière et sa deuxième épouse, Misha, ont célébré le premier anniversaire de naissance d’un autre fils, Caiden, mercredi dernier.

«Ça brasse avec lui, mais en même temps, c’est plus facile que lorsqu’on en avait trois aux couches en même temps et j’ai plus d’énergie que lorsque je revenais de jouer ou pratiquer… Le pire est passé aussi alors qu’il fait ses nuits maintenant», a relaté le Gatinois.

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