Plus rapide que jamais, Grenier veut conclure en beauté à Andorre

Valérie Grenier fête après avoir terminé cinquième au slalom géant de Semmering, en Autriche, en décembre dernier.

La meilleure saison de la carrière de Valérie Grenier tire à sa fin.


La skieuse alpine de l’Est ontarien participera dans les prochains jours aux finales de la Coupe du monde de Soldeu, à Andorre. Une épreuve par équipe l’attend vendredi puis le slalom géant dimanche.

«La fin approche. Je ne dirais pas que j’ai hâte. J’aimerais tout le temps avoir quelques courses de plus, mais ça va faire du bien de pouvoir se reposer.»

Grenier, 26 ans, a gagné une première étape de la Coupe du monde cet hiver à Kranjska Gora, en Slovénie. Elle a ajouté une médaille de bronze aux championnats du monde au slalom parallèle par équipes mixtes.

L’athlète franco-ontarienne a terminé sept fois dans le top 10 depuis le début de la saison. Elle se dit extrêmement confiante en vue de sa dernière sortie en slalom géant.

«La piste semble pas mal nice ici», dit-elle

«Et j’ai bien fait à ma dernière course à Are. C’est drôle à dire, mais j’étais déçue de finir sixième. Mais si tu m’avais dit au début de l’an passé que je terminerais sixième à une course, j’aurais été contente.»

Grenier avoue que son état d’esprit a changé par rapport aux années précédentes. Tout ça en raison de sa victoire en janvier.

«Ce n’était qu’une question de temps. Tu sentais qu’il y avait quelque chose qui se développait depuis longtemps. Je me sens plus solide technique. Je termine chaque course. Je sais que chaque fois, je vais me rendre en bas. J’ai trouvé une constance», commence-t-elle par dire.

«J’ai un feeling différent. Avant, je croyais toujours bien faire en arrivant à la montagne. Mais là, je sais que j’ai toujours une chance de gagner. J’aime bien ce sentiment! J’avais vraiment hâte de vivre ça un jour.»

Ça, c’est la bonne nouvelle. Maintenant, place à la mauvaise.

Grenier et ses coéquipières ont appris le week-end dernier le départ de l’entraîneuse Karin Harjo, qui dirigeait l’équipe canadienne féminine cette saison. Cette dernière retournera aux États-Unis afin de travailler avec l’équipe américaine et la vedette Mikaela Shiffrin.

Ça ne devrait toutefois pas affecter Grenier, qui collaborait étroitement plutôt avec un autre entraîneur, Laurent Praz.

«Même si je garde mon coach principal, c’est triste de voir Karin partir. Elle faisait du bon travail. Elle me coachait un peu, mais elle s’occupait surtout de la gestion de l’équipe. Il n’y avait que du positif avec elle. Nous ne pouvions pas demander mieux. Elle était facile d’écoute. Elle était tout le temps là pour nous. Elle était aussi bonne techniquement.»

Praz est celui qui a eu le plus grand impact sur son éclosion.

«Nous travaillons ensemble depuis 2021. Dès le début, je pouvais lui faire confiance. J’ai de la misère à trouver les mots, mais ça avait tellement de sens tout ce qu’il m’expliquait. C’est facile de lui parler. Ça ne le dérange pas que je lui pose des questions», explique Grenier.

«De son côté, il va autant me dire ce que je fais de bon et de moins bon. J’ai plus confiance que jamais. Et ça change tout dans le ski quand tu sais que tout va bien aller.»