Dommage, les Shawiniganais ont loupé une belle occasion de consolider leur emprise sur le cinquième rang de l’association Ouest. L’Armada, qui se bat pour une place en séries, est arrivé à Shawinigan sans son meilleur marqueur (Jonathan Fauchon), sans aucun vétéran de 20 ans et avec un seul défenseur d’expérience.
La troupe de Bruce Richardson n’affichait d’ailleurs qu’une seule victoire à ses 10 dernières sorties, un rendement directement relié aux effectifs en place.
Les Cataractes ont pris le contrôle dès le départ. Ils menaient 7-1 dans les tirs au but, Léo Braillard a inscrit leur premier but du match. Puis, l’avantage numérique a cafouillé et le momentum a changé de banc. Soudainement, les bagarres un contre un étaient gagnées par les visiteurs. Le deuxième tiers a été particulièrement difficile pour les locaux, qui sont néanmoins revenus au vestiaire sur une égalité de 2-2.
L’Armada s’est finalement distancé avec une poussée de deux buts en quatre minutes en début de troisième. Un segment qui a… réveillé les Cataractes. Ils ont alors déployé beaucoup d’énergie pour tenter de sauver leur soirée.
Félix Lacerte les a rapprochés à un seul but avec un autre filet sur le jeu de puissance mais le gardien Charles-Edward Gravel a ensuite su manoeuvrer jusqu’à la sirène finale pour conduire son club à un gain de 4-3.
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Alexis Brisson a dirigé l’attaque des vainqueurs avec trois points, dont un doublé. Chez les Cataractes, Alexis Bonefon a été l’autre buteur alors que le capitaine Angus Booth a amassé deux passes.
«C’est toujours plus difficile le 3e match dans une séquence de 3/3 mais ce n’est pas une excuse. Notre jeu de puissance a eu du mal en début de match. Quand ça arrive, tout le monde doit hausser son jeu d’un cran», faisait valoir Booth. «C’est décevant. On a accordé trop de chances de marquer.»
Son pilote, Daniel Renaud, convenait que son club ne s’était pas montré sous son meilleur jour. Il refusait toutefois d’en faire un plat.
«On a quand même fait de bonnes choses. On avait mieux joué jeudi à Blainville, c’est vrai. On a perdu le momemtum par moment ce soir», soulignait Renaud, qui s’est porté à la défense de son attaque massive, qui a fourni deux buts en sept essais… mais qui a également concédé un but en désavantage numérique. «Notre jeu de puissance fonctionne pour à peu près 25% depuis Noël, je ne commencerai pas à le critiquer.»
Dans l’autre vestiaire, Bruce Richardson savourait la victoire. L’Armada se bat avec les Foreurs et les Sea Dogs pour les deux derniers laissez-passer disponibles pour les séries. Sortir de Shawinigan avec deux points dans les circonstances, ça met un baume sur les dernières semaines.
«On est en mode séries. On joue chaque match comme si c’était un 7e match d’une série. On n’a pas le choix étant donné notre position. On se bat avec l’énergie du désespoir», racontait Richardson, qui a remarqué comme tout le monde que l’Armada a perdu bien des fans depuis quelques mois. Jeudi, il y avait à peine quelques centaines de partisans dans les gradins pour assister au duel face aux Cataractes.
«C’est décevant. En même temps, on comprend que dans notre région, le dollar loisir est très sollicité. Le Rocket est dans notre cour, le Canadien n’est pas très loin. Or ça fait quelques années que c’est plus difficile sur la glace. La dernière fois que nous avons eu un club à maturité, on jouait dans des bulles, sans spectateurs, malheureusement. J’ai hâte moi aussi qu’on vire la situation de côté, mais je suis entraîneur et je travaille avec ce qu’on me donne. Mon rôle, c’est d’abord et avant tout d’élever des bonnes personnes. Je comprends très bien mon mandat.»