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La motion a été présentée par l’échevine Ariel Troster (quartier Somerset) puis appuyée par sa collègue du quartier Bay, Theresa Kavanagh. Elle est en lien avec des recommandations d’une enquête du coroner faites en juin 2022 à la suite des assassinats de trois femmes tuées par leur ancien partenaire un matin de 2015 dans le comté de Renfrew, à l’ouest d’Ottawa.

Les recommandations portent notamment sur l’amélioration de la surveillance, la responsabilisation et la sensibilisation, et elles abordent les impacts et les causes profondes de la violence conjugale.

«La première recommandation était de déclarer la violence conjugale comme une épidémie», a indiqué Mme Troster devant les membres du conseil, tout en précisant que la cause première d’itinérance chez les femmes est associée à la violence conjugale.

«En 2022 en Ontario, 52 femmes ont été assassinées, soit l’équivalent d’un féminicide par semaine. En 2021, 90 personnes ont été tuées par un partenaire intime, et 75 % de ces gens étaient des femmes et des filles», a signalé Mme Troster.

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Mme Kavanagh a tenu à rappeler que la violence conjugale a connu une forte croissance durant la pandémie de COVID-19, et que les femmes étaient prises à la maison, sans accès aux services.

«Ça ne disparaîtra pas. Cette motion joint notre voix à celles d’autres communautés et villes de notre province qui reconnaissent que la violence n’est pas une affaire privée, et que ça ne touche pas que quelques brebis galeuses. C’est un problème systématique et envahissant qui affecte de la pire manière les familles et les communautés», a-t-elle indiqué.

La motion demande au maire d’Ottawa, au nom du conseil municipal, d’écrire au premier ministre de l’Ontario et à la ministre de la Santé pour que la violence conjugale soit reconnue comme une épidémie dans la province.

Le Service de police d’Ottawa (SPO) a indiqué qu’il allait continuer à intensifier ses efforts pour contrer la violence conjugale et qu’il assure son appui à des organismes oeuvrant à enrayer la violence faite aux femmes.

«À travers le Canada, une femme ou fille est assassinée toutes les 36 heures. Les services policiers, ainsi que tous les ordres de gouvernement et la société civile, doivent unir leurs efforts pour aborder cette crise», a précisé le SPO dans un communiqué.

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