Le Droit a révélé l’histoire d’Emma Riel jeudi matin. La résidente du secteur Gatineau avait entrepris dès le mois d’octobre les démarches pour savoir comment renouveler sa vignette de stationnement pour personnes handicapées, qui expirait à la mi-décembre. Sans accès à Internet, elle avait d’abord posté deux lettres à la SAAQ. Elle a aussi appelé à la SAAQ, pour ensuite demander à sa sœur de transmettre son message par le biais du site Internet de la société d’État, au début novembre. Comme elle se déplace avec une marchette, elle ne pouvait pas faire la file pendant plusieurs heures devant les bureaux de la SAAQ pour tenter de régler son dossier en personne.
C’est finalement en discutant avec un employé de la SAAQ, après l’expiration de sa vignette, qu’elle a pu se faire envoyer le formulaire à faire remplir par son médecin. Elle n’a toutefois pas pu avoir de rendez-vous avant le 28 février. Dès le lendemain, elle postait les documents nécessaires à la SAAQ pour obtenir sa nouvelle vignette, qu’elle attend encore.
Entretemps, Emma Riel a «pris une chance» en garant sa voiture dans un espace réservé en se rendant à un rendez-vous à l’Hôpital de Gatineau, au début février. Comme sa vignette était échue, elle a reçu une contravention de 280$.
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La ministre intervient
Les choses ont déboulé rapidement lorsque Le Droit a contacté la SAAQ, mercredi, pour poser des questions au sujet du dossier de Mme Riel. La société d’État a demandé d’obtenir les coordonnées de la dame, qui a accepté qu’elles soient transmises.
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Après la publication de l’article, jeudi matin, la SAAQ a avisé Le Droit que Mme Riel serait contactée le jour même «pour corriger le dossier».
La publication de l’histoire de Mme Riel a aussi eu des échos jusqu’au cabinet de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault.
«Ce matin, en voyant l’article, la ministre a demandé à la SAAQ de contacter la dame, de valider les faits et de s’assurer qu’elle sera remboursée, le cas échéant, a fait savoir son attaché de presse, Louis-Julien Dufresne. On me confirme que la vignette est envoyée et la dame sera remboursée.»
C’est Le Droit qui a avisé Emma Riel, jeudi, de la possibilité qu’elle obtienne un remboursement. Après quelques appels de la SAAQ au courant de la journée, elle a obtenu la confirmation, jeudi en fin d’après-midi, qu’elle pourra revoir la couleur de son argent. «C’est beaucoup pour moi, 280$», a-t-elle souligné.
La dame était évidemment contente de savoir que son dossier se réglera, mais elle s’est dite inquiète pour tous les autres clients de la SAAQ qui, comme elle, n’ont pas accès à Internet, ou encore pour ceux qui vivent des désagréments causés par la crise qui secoue la société d’État et qui ne dénoncent pas la situation dans les médias. Au cabinet de la ministre Guilbault, on souligne à cet égard que la SAAQ a mis en place une «stratégie massive» pour régler les dossiers en attente.