Gatineau octroie 800 000$ pour débloquer un projet de logement social

La Ville de Gatineau demandera au gouvernement du Québec de créer un programme permettant de financer des travaux de décontamination pour les projets de logements abordables

Les élus de Gatineau ont octroyé une aide d’urgence de 800 000$, mardi soir, pour éviter que la construction d’un important projet de logements sociaux soit bloquée en raison de la contamination du terrain devant l’accueillir dans le centre-ville.


Il s’agit du projet Saint-Étienne des Oeuvres Isidore-Ostiguy qui doit compter 15 unités de logement de transition sur le terrain vague situé entre les rues Kent et Dollard-des-Ormeaux. Le projet est évalué à 7,9 millions et doit comprendre neuf logements de deux chambres et six logements de trois chambres.

«On n’a pas le goût d’échapper des portes à Gatineau et ce soir le conseil prend une décision exceptionnelle pour éviter que 15 unités nous filent entre les doigts à cause de la bureaucratie et des programmes qui ne cadrent pas avec les besoins, a lancé la mairesse de Gatineau, France Bélisle. Ce geste va permettre de prévenir 15 familles de verser dans l’itinérance.»



Le centre-ville de Gatineau n’est pas devenu un «cirque» a insisté la mairesse France Bélisle, mercredi, en réponse au président de la Chambre de commerce, Stéphane Bisson qui se désolait, dans <em>Le Droit</em>, la veille, d’un manque de vision cohérente dans le secteur.

De premières études environnementales réalisées sur le site n’avaient pas révélé la présence de contaminant. Toutefois, certains contaminants ont été décelés lors des travaux d’excavation, ce qui aurait pu retarder le chantier et provoquer des conséquences financières importantes pour l’organisme.

Freiné par la contamination

«On ne veut pas se substituer aux responsabilités provinciales, mais on doit poursuivre le travail avec nos homologues provinciaux pour que les programmes en place tiennent compte des défis des organismes, mais aussi qu’ils tiennent compte des particularités régionales, a ajouté le président du comité-choc, Daniel Champagne.

Daniel Champagne, président de la commission sur le développement du territoire et de l’habitation.

L’absence de programme provincial de décontamination dans le financement de projets de logements sociaux et communautaires nous freine par moment, surtout quand on connaît le passé industriel de notre centre-ville. Ce n’est pas un précédent qu’on est en tain de créer, mais un message clair qu’on envoi à notre gouvernement provincial qu’il faut améliorer notre relation et travailler ensemble pour construire du logement.»

La Ville de Gatineau a d’ailleurs officiellement demandé au gouvernement du Québec de considérer la mise sur pied d’un programme pour la décontamination des terrains visés pour la construction de logements abordables.


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