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D’ailleurs, il y a longtemps qu’on a pu voir Faubert sur une scène. En fait, il faut remonter avant la pandémie.... et même là, il se faisait déjà désirer.

«Mon dernier album [solo], Maniwaki, est sorti en 2015. Par la suite, je me suis lancé dans le projet Grand fanal avec Benjy Vigneault, mais au moment de débuter notre série de spectacles, la pandémie a frappé», confie-t-il.

Comme bien des artistes, Faubert a mis quelques projets sur la glace et il en a entamé d’autres. Ce fut le cas pour l’album qu’il lancera à l’automne prochain, mais il a quand même voulu en faire entendre le résultat à quelques privilégiés, un peu plus tôt.

«Ce spectacle à La Basoche devait être le lancement de mon nouvel album, avoue l’auteur-compositeur lors d’une entrevue avec Le Droit. On a reporté ça à quelques reprises, mais je ne voulais pas annuler la date à La Basoche. J’adore cette salle et je crois qu’elle est parfaite pour ce que j’ai à proposer.»

Pour cette prestation gatinoise, il s’installera au piano, seul sur scène et sans «fuzz». Voilà un univers entièrement nouveau pour l’artiste.

«Tout est déstabilisant dans ce spectacle, dit-il. J’ai composé la majorité des chansons de l’album au piano, ce qui est plutôt rare dans mon cas. En plus, je serai tout seul sur scène, une autre rareté. Enfin, je vais être devant mon piano, ce que je n’ai jamais fait sur une scène».

Il mettra l’accent sur les nouvelles chansons, quoiqu’il pigera aussi dans ses autres albums. Mais l’essentiel de sa proposition de vendredi sera tourné vers le nouvel opus. Des chansons introspectives, inspirées par des moments plus sombres de sa vie. Par contre, il espère les livrer dans une ambiance souriante et quand même lumineuse.

Comme une «rencontre»

Et il avoue ressentir le trac, pour ce prochain spectacle. Il ajoute également se préparer plus qu’à l’habitude. Non pas qu’il craigne certains dérapages, mais plutôt qu’il espère faire de cette soirée un moment très important pour son retour à la vie musicale et publique.

«Tant qu’à venir faire un show, j’aimerais montrer quelque chose de nouveau et offrir des primeurs aux gens de l'Outaouais qui m’ont toujours appuyé dans mes projets, espère-t-il. Je trouve ça cool de me mettre beau pour présenter ces chansons-là, de prendre un verre ensemble. Je vois plus ça comme une rencontre.»

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Une soirée importante

Faubert n’est pas pressé. On le voit bien en feuilletant son agenda qui, pour l’heure, n’offre que ce rendez-vous à La Basoche. Mais, ce spectacle représente beaucoup l’artiste qui est également menuisier-charpentier à ses (nombreuses) heures.

«Moi, je ne suis pas pressé. J’ai juste hâte de monter sur scène. Je me considère chanceux que le monde soit encore là, à me choisir et vouloir entendre ce que j’ai à offrir, complète-t-il. Une soirée comme celle-là, ça se savoure. Je me lance carrément dans l’inconnu. J’ai déjà joué dans des shows où, même moins bien préparé, on sait que ça va bien se passer. Mais là, non pas que je doute, mais je ne veux rien négliger.»

Pour être fin prêt, Faubert va peaufiner le moindre détail de son spectacle. Le décor, les instruments et même le tout nouveau costume qu’il a acheté pour l’occasion.

«Gilles Vigneault m’a parlé un jour du sens du rituel qui accompagne un spectacle. C’est toute une logistique pour un couple ou une personne qui décide de venir voir un show. Et en sachant en plus qu’ils t’ont choisi pour passer la soirée, tu te dois d’être à la hauteur, explique-t-il. Alors, je veux me mettre beau. Je veux être présentable. J’ai envie de ne rien négliger. J’ai surtout envie de passer une belle soirée parce qu’elle est importante pour moi.»

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La Basoche

Le Cabaret La Basoche est justement, à ses yeux, un endroit où la magie opère à tout moment. «Chaque fois que je joue à La Basoche, il se passe quelque chose, se rappelle-t-il. Ce n’est pas un endroit qui a la prétention d’une salle de spectacles, mais, il y a un petit check moé, un peu plus qu’un bar.»

Francis Faubert, on le sait, prendra son temps, vendredi. Lui qui aime beaucoup parler à son public utilisera toutes les armes de son arsenal artistique pour connecter avec les spectateurs.

«Ça va me permettre d’alléger l’atmosphère entre les chansons dont le sujet est un peu plus lourd, croit-il. Mais, j’aime parler entre les tounes, parfois même un peu trop, diront certains. Je veux que les gens voyagent à travers les émotions.»

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L’album

Cet album qui sera lancé à l’automne s’intitule Je ne sais pas pourquoi tu m’aimes et contient dix titres. Il a été réalisé par Pierre Fortin. Plusieurs des pistes ont été écrites avec de proches collaborateurs, dont Stéphanie Boulay qui a partagé sa vie pendant quelques années.

«J’ai aussi adapté une chanson de Julian Walsh, Everything is Free, ajoute-t-il. Je dirais de ce disque qu'il n’est pas léché, mais qu'il est 'produit'. La qualité est là et on a bien fait attention aux détails. C’est ce qui le rend si intéressant à mes yeux.»

Un premier extrait devrait être disponible à la fin du mois de mars. Par la suite, Francis Faubert et son équipe ont l’intention d’en livrer deux ou trois autres avant la sortie de la galette complète. De plus, un clip vidéo devrait être produit pour le début de l’été.

Enfin, pour ceux et celles qui aimeraient passer la soirée avec Francis Faubert, il reste encore quelques billets. Le mieux est de visiter le site internet de La Basoche pour en savoir plus ou de communiquer avec la billetterie au 819-243-8000. La première note devrait être jouée à 20h.

Soulignons que le lendemain soir, le samedi 18 février, La Basoche recevra Geneviève Racette.

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