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«Qu’est-ce que je fais avec mes cocottes?»

Par Mathieu Bélanger, Le Droit
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Luc Tremblay, résident du secteur de Touraine à Gatineau, est abasourdi de la proposition recommandée aux conseil municipal par la mairesse France Bélisle de mettre fin à la collecte hebdomadaire des résidus verts et plutôt proposer aux Gatinois d’en faire du compost.

Luc Tremblay, résident du secteur de Touraine à Gatineau, est abasourdi de la proposition recommandée aux conseil municipal par la mairesse France Bélisle de mettre fin à la collecte hebdomadaire des résidus verts et plutôt proposer aux Gatinois d’en faire du compost. (Le Droit, Patrick Woodbury/Le Droit, Patrick Woodbury)

Luc Tremblay n’a aucun problème à ce que la Ville ait réduit la quantité de déchets qu’il peut jeter toutes les deux semaines. Il fait attention et participe pleinement aux collectes de compost. Ce résident de la rue D’Auvergne, dans le secteur de Touraine, a cependant sursauté en apprenant que Gatineau pourrait mettre fin à la collecte hebdomadaire des résidus verts et plutôt proposer aux Gatinois d’en faire du compost.

[ Grands changements à venir dans la collecte des matières résiduelles à Gatineau ]

«C’est carrément impossible, je ne sais pas à quoi ils pensent, lance-t-il au Droit, encore abasourdi de la proposition recommandée au conseil municipal par la mairesse France Bélisle et son comité exécutif, mardi. J’ai six immenses pins dans la cour, il y a deux saisons d’aiguilles et ça dure des semaines. Il peut y avoir jusqu’à un pied et demi d’aiguilles sur mon terrain. Les cocottes se comptent par centaines. J’en ai pour environ 200 gros sacs de résidus par année. Je fais quoi avec toutes ces cocottes et ces aiguilles? Du compost pour mes platebandes? Voyons donc. Je ne verrai plus ma maison avant longtemps.»

Bien des Gatinois ne se sont pas fait prier, mercredi, pour partager leur avis sur les nouveaux changements que prépare la Ville de Gatineau dans ses collectes des matières résiduelles. Une visite rapide sur les réseaux sociaux laisse entrevoir que l’idée ne sera pas un succès instantané, notamment en ce qui concerne les résidus verts. La mairesse a affirmé, mardi, que le véritable enjeu dans ce dossier allait d’abord en être un de communication. Bien communiquer sera bien loin d’être suffisant, selon M. Tremblay.

Luc Tremblay a six pins dans sa cour. Chaque année, ils peuvent engendrer environ 200 gros sacs de résidus verts.

Luc Tremblay a six pins dans sa cour. Chaque année, ils peuvent engendrer environ 200 gros sacs de résidus verts. (Le Droit, Patrick Woodbury/Le Droit, Patrick Woodbury)

«Tous mes voisins ont de gros arbres matures, dit-il. On est dans un des quartiers les plus matures de Gatineau. Mon voisin d’en face a un énorme chêne. Il y a de gros feuillus partout et c’est tant mieux, c’est ce qu’on veut à Gatineau. On peut facilement avoir plus de deux pieds de feuilles sur nos terrains à l’automne. Les résidus verts bloquent régulièrement les égouts, l’automne, dans son secteur. Et là, on va nous demander de garder ça sur nos terrains? Je ne crois pas que la Ville va autoriser les gens à couper des arbres parce qu’elle limite les citoyens à 20 sacs de résidus verts cinq fois par année.»

Prise 2

Le président du conseil municipal, Daniel Champagne, a reconnu, mercredi, que le comité exécutif avait erré dans la façon de présenter le dossier aux élus la veille. Il a précisé que différentes options auraient dû être présentées au conseil, ce qui n’a pas été le cas. Il aurait aussi dû être clair qu’il s’agissait d’une recommandation du comité exécutif, a-t-il ajouté. 

Ces éléments devraient se retrouver dans la prochaine présentation à ce sujet, qui a été demandée par les membres du conseil et qui devrait avoir lieu prochainement. M. Tremblay propose pour sa part à la Ville d’évaluer la possibilité d’organiser les collectes de résidus verts en fonction des besoins réels des secteurs et non pas en se basant sur des impératifs économiques et d’appels d’offres.

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