Échangé aux Fêtes, l’ex-capitaine de l’équipe a reçu son précieux souvenir de la conquête de la coupe du Président avant le match devant la foule, des mains d’Antoine Coulombe, Pascal Dupuis et Martin Mondou. Puis, tous ses anciens coéquipiers sont venus le rejoindre au centre pour une photo, une scène qui n’aurait jamais été possible il y a cinq ans à peine!
Mais bon, le hockey junior est maintenant un jeu axé sur les habiletés et à ce chapitre, la maturité des Tigres a fini par avoir le dessus sur l’énergie des locaux. Les Shawiniganais ont été dans le match pendant deux périodes. Le hic, c’est qu’ils n’ont pas été en mesure de profiter de leurs chances de marquer, ni même de leurs attaques massives.
Les Tigres, eux, leur ont fait payer comptant chacune de leurs erreurs individuelles. Celle d’Eli Baillargeon a conduit au filet de Tommy Cormier en premier. Celle d’Isaac Ménard en deuxième a permis à Egor Goriunov de doubler l’avance des Victoriavillois.
En déficit de trois buts après 40 minutes, les Cataractes ont vu Léo Braillard redonné espoir aux fans en déjouant Nathan Darveau d’un bon tir dès la reprise du jeu. Les réjouissances furent toutefois de courte durée puisque Frédéric Brunet redonnait une priorité de trois buts trois minutes plus tard en tirant profit d’un avantage numérique. Ce filet a brisé les reins des locaux. Le reste du match, les Tigres ont eu droit à une séance d’entraînement.
«C’est plate. Je n’ai pas aimé notre troisième, mais dans les 40 premières minutes de jeu, on se battait. La victoire de vendredi a fait monter un peu trop haut nos émotions, je crois. Les séries approchent, on se doit d’être capable de livrer deux matchs émotifs au cours de la même fin de semaine», faisait valoir Daniel Renaud.
Dans l’autre vestiaire, William Veillette avait un large sourire. Il n’a pas été un facteur dans le match, mais il a travaillé sur 200 pieds et il a cadré cinq tirs, dont trois dangereux. «C’est une journée spéciale en maudit. Je ne m’attendais pas à une aussi grosse cérémonie avant le match. Ça démontre toute la classe des Cataractes», soulignait le vétéran de 20 ans, qui n’a pas encore pris son rythme de croisière à Victoriaville. «Je ne joue pas comme j’en suis capable. Ce fut une grosse adaptation, la transaction. Je dois trouver ce qui ne fonctionne pas, et régler ça. Je suis conscient que je peux, et que je dois en donner plus.»
Son pilote Carl Malette est d’accord. «On l’a rencontré dernièrement et il a été le premier à admettre qu’il doit en donner plus. On sait qu’il est heureux à Victoriaville, il doit maintenant trouver sa place au sein du puzzle», raconte Malette, fier de la tenue de son équipe. «On a raté des lancers en début de match mais pour le reste, c’est un match sans bavure. J’ai adoré notre jeu en désavantage numérique. Globalement, on a bien protégé notre gardien mais quand il a eu à s’interposer en deuxième, il l’a fait. On a été en contrôle.»
Le prochain match des Cataractes sera disputé à domicile face aux Voltigeurs de Drummondville.