Imaginez quand la principale activité de votre entreprise est de fabriquer des enveloppes postales.
C’est le cas de l’entreprise SupremeX (TSX: SXP), un fabricant d’emballages et d’enveloppes située à LaSalle. Mais malgré la décroissance de son secteur, la société réussit à afficher de bons chiffres.
«Petit train va loin!» lance Mario Lavallée, professeur de finance à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke.
«Ce n’est pas un titre à la mode ni la saveur du mois. On n’en entend que rarement parler, me fait-il remarquer. Mais c’est une entreprise en croissance dans un secteur en forte décroissance.»
M. Lavallée ajoute que la recette est d’acheter des entreprises concurrentes à de bons prix, car elles sont en perte de vitesse. On intègre alors la liste des clients dans celle de SupremeX, qui voit sa demande grandir.
«SupremeX est devenu le plus important au Canada et fait des acquisitions aux États-Unis, comme des imprimeries», dit-il, tout en me précisant qu’il détient ce titre dans son portefeuille et qu’il ne faut pas voir son intervention comme une recommandation de vente ou d’achat.
«Je trouve que c’est un modèle d’affaires intelligent. SupremeX s’est adaptée au contexte et est capable de créer de la croissance.»
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Parallèlement, la direction de la compagnie ne reste pas les bras croisés. On a entrepris de développer le secteur de colis qui lui est en croissance grâce au commerce électronique et à la distribution à domicile.
Un exemple? Il y a quelques jours, SupremeX a fait l’acquisition des actions d’Impression Paragraph, un fournisseur d’emballages, d’imprimés et de produits destinés à la vente. La transaction est estimée à environ 26,6 millions $.
Fondée il y a plus de 35 ans, Paragraph exploite deux installations au Québec, soit dans l’arrondissement de Saint-Laurent à Montréal et à Saint-Hyacinthe. Son offre se compose principalement d'emballages en carton pliant et de présentoirs de points de vente pour les secteurs cosmétique, pharmaceutique, alimentaire, de la confiserie et du commerce de détail. Pour la période de 12 mois qui s’est terminée le 31 octobre 2022, Paragraph a généré des ventes d'environ 38,6 millions $.
Depuis août, l’action de SupremeX est surexcitée. Au début de ce mois, le titre était à environ 3 $. Il vient de franchir la barre des 7 $ au cours des derniers jours. Quand on interroge le site MarketBeat, on constate que les analystes voient le titre monter à plus de 9 $ en moyenne dans 12 mois.
Coup de chapeau: le retour de Jean-Guy Desjardins
La Corporation Fiera Capital (TSX: FSZ) a un nouveau patron… sans vraiment être nouveau.
La société de gestion de placement a annoncé que son fondateur Jean-Guy Desjardins a accepté de reprendre ses fonctions de chef de la direction, qu’il avait assumées de 2010 à 2021. Il succède à Jean-Philippe Lemay qui avait pourtant été placé à ce poste il y a exactement un an.
Ce changement s’ajoute à un autre qui fait que la taille du comité exécutif de la société montréalaise a été réduite, passant de neuf à six membres.
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David Shaw, administrateur principal du conseil d'administration de Fiera Capital, a mentionné qu’on avait dû prendre cette décision, «alors que le secteur de la gestion d'actifs continue d'être confronté à des défis complexes liés au contexte macroéconomique. Jean-Guy Desjardins possède une expertise unique pour diriger Fiera Capital au cours de cette période.»
Mais l’analyste financier Gary Ho, de Desjardins, prévoit d’autres changements à la haute direction de la société. Selon lui, Jean-Guy Desjardins a encore une forte «emprise» sur la société. Aussi, ce dernier aura 79 ans en 2023.
«D'autres changements pourraient se matérialiser à la direction et à la révision stratégique», prévient-il.
L’action de Fiera Capital a été malmenée à la bourse de Toronto au cours de la dernière année. Le 28 décembre, le titre a touché son plancher des 12 derniers mois à 8,23 $. Dans les jours qui ont suivi l’annonce du retour de M. Desjardins, il a quelque peu remonté.
Gary Ho fixe sa cible à 9,50 $ d’ici un an.
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Coup de gueule: l’indice Metro
Aujourd’hui, j’ai le goût d’inventer un nouvel indice. Oui, oui! J’ai le droit.
C’est l’indice Metro; plus le panier d'épicerie coûte cher, plus les profits de l’épicier sont en hausse!
Sérieusement, j’ai eu cette idée en voyant les chiffres présentés par le propriétaire des bannières Metro, Super C et Jean Coutu, pour le premier trimestre de l'exercice 2023 clos le 17 décembre 2022. Son bénéfice net s’élevait 231,1 millions $, soit une augmentation de 11,3 % par rapport à la même période l’an dernier. Les ventes ont progressé de 8,2 %, à 4,671 milliards $.
Même que Metro (TSX: MRU) continuera d’augmenter ses prix au cours des prochains mois. Son président et chef de la direction, Éric La Flèche, dit avoir reçu 27 000 demandes de hausses de prix en 2022 de la part des fournisseurs qui approvisionnent ses magasins. Et il y en aura également plusieurs milliers d’autres en 2023.
Mon indice n’a pas fini de monter!
*Attention
Il est important de noter que cette rubrique ne contient aucune recommandation d’achat ou de vente à l’égard des actions mentionnées. Nous vous incitons à consulter votre conseiller financier.