Mieux connue sous son surnom de maladie de Lou Gehrig, la sclérose latérale amyotrophique est une maladie qui paralyse graduellement les personnes, car le cerveau n’est plus en mesure de communiquer avec les muscles du corps. Elle est incurable et l’espérance de vie peut aller de deux à cinq ans.
Âgé de 53 ans, marié à Paige et père de deux enfants (Blake et Brianna), Jones fait partie du personnel de l’entraîneur-chef D.J. Smith depuis son arrivée dans la capitale il y a quatre ans, offrant ses observations à partir de la galerie de presse pendant les matches en plus d’aider Jack Capuano avec les défenseurs sur la glace lors des entraînements. L’Ontarien originaire de Tecumseh aide également à la remise en forme des joueurs blessés.
«Il avait éprouvé certaines difficultés en début de saison et il a subi des tests, il a reçu le diagnostic il y a trois semaines ou un mois. C’est difficile. J’ai travaillé avec lui longtemps à Windsor (chez les juniors), les joueurs l’adorent. Présentement, on pense à sa femme, ses enfants, tous ses amis, a relaté Smith lors d’un point de presse après la pratique où Jones était présent, comme à l’habitude. Il est un gars drôle qui a ses joueurs à coeur. La nouvelle est horrible, mais il veut demeurer autour pour sa santé mentale. Blaguer avec les gars va l’aider à garder un bon moral, au lieu de rester à la maison pour composer avec ça. Il a la liberté de venir et de partir comme il veut, mais présentement, il fait de son mieux et il est à l’aréna chaque jour.»
«Sensibiliser la population»
Le directeur général Pierre Dorion a mentionné par voie de communiqué que c’est le souhait de Jones que son combat contre l’implacable maladie permette de générer des fonds pour la recherche afin de trouver une cure un jour.
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«Les souhaits de Bob et de sa famille sont de prendre la mesure courageuse de rendre son état public dans le but de sensibiliser la population à la SLA alors qu’il combat cette maladie. Nous avons travaillé à l’interne avec Bob et sa famille alors qu’il relève ce défi. Bien que Bob poursuive ses fonctions d’entraîneur, il bénéficie du plein soutien de l’organisation pour s’absenter du club pendant la saison pour se concentrer sur sa santé et sa famille.»
Le commissaire de la LNH Gary Bettman a manifesté lui aussi son soutien par voie de communiqué: «Les pensées et les bons souhaits de toute la famille de la Ligue nationale de hockey accompagnent l’entraîneur-adjoint des Sénateurs d’Ottawa Bob Jones et sa famille. Nous admirons son courage de rendre cette bataille contre la SLA publique et nous allons appuyer Bob et sa famille dans cette lutte», a écrit au sujet de ce deuxième membre de son circuit à contracter la maladie, avec l’adjoint au directeur général des Flames de Calgary Chris Snow.
Smith a laissé savoir que les joueurs du club ont été très émotifs lorsque la nouvelle a été partagée avec eux il y a environ deux semaines.
«Ça brise certainement le coeur, a déclaré le capitaine Brady Tkachuk. Pour moi individuellement, Bob a été là pour moi et il m’a aidé à devenir le joueur que je suis aujourd’hui. On pense à lui et sa famille, on prie pour lui. C’est triste parce qu’il est une excellente personne, un excellent entraîneur pour notre équipe... Qu’il demeure avec l’équipe, ça nous motive encore plus à tout laisser sur la glace, même si les défaites ou les mauvais matches ne sont pas la pire chose au monde, il y a des gens qui doivent composer avec bien pire dans la vie. Qu’il veuille être avec nous chaque jour et nous voir accomplir nos rêves en tant que groupe et qu’organisation, ça en dit beaucoup sur la personne qu’il est, à quel point il a cette équipe et les joueurs dans ce vestiaire à coeur. Ça fait qu’on veut trouver un autre niveau pour faire le travail.»
Le défenseur Thomas Chabot abondait dans le même sens: «C’est une nouvelle triste à apprendre. On est des athlètes, on joue au hockey, mais il y a beaucoup plus que ça dans la vie. Malgré tout ce qui se passe, de le voir à l’aréna tous les jours et être autour de nous, ça nous fait réaliser à quel point il aime être là. Apprendre la nouvelle a été un gros choc pour toute l’équipe. Quand on gagne des matches, ça va bien, quand on perd, ça va moins bien, mais ça te fait rendre compte encore plus qu’il y a plus que la ‘game’ de hockey en réalité, il y a de plus gros problèmes que de perdre un match. Je pense que ça va rapprocher le groupe encore plus, on va se serrer les coudes pour essayer de l’aider à passer à travers les jours où il se sent moins bien», a-t-il dit.
Le vétéran Austin Watson a joué les deux premières saisons de sa carrière chez les juniors avec les Spitfires de Windsor et il connaît donc bien celui qui a aussi été entraîneur adjoint à St. Michael’s, Sudbury et Oshawa avant de succéder à Smith avec les Generals dans l’OHL.
«Je connais ‘Jonesy’ depuis longtemps, je l’ai rencontré quand j’étais encore jeune et que j’essayais de découvrir qui j’étais, quel potentiel j’avais pour être un joueur de hockey. Depuis que je l’ai retrouvé ici, c’est le gars que je vais voir quand je ne joue pas bien, que mentalement, je ne suis pas à la bonne place. Il a tellement une bonne façon de voir les choses, et maintenant qu’il ait à faire face à un tel adversaire, ça fait mal et on se sent comme de la m... Mais comme joueurs, tout ce qu’on peut faire pour l’appuyer, c’est avoir une bonne attitude. Ça vous fait apprécier ce que vous avez et ce que vous faites dans la vie de tous les jours», estime le robuste ailier.
Originaire de Sault Ste-Marie, Bob Jones a joué son hockey junior dans son patelin avant d’avoir une courte carrière professionnelle comme défenseur, majoritairement dans la Ligue internationale (San Diego et Fort Wayne) et la Ligue coloniale, de même qu’en Angleterre, au début des années 1990.
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Chabot visite Moisson Outaouais
Le défenseur Thomas Chabot s’était engagé à verser 1000$ pour chaque but et 500$ pour chaque passe pendant le mois de décembre à la banque alimentaire Moisson Outaouais, et il a rempli sa promesse mardi en se rendant sur place pour présenter un chèque de 9000$ à l’organisme, représenté par son directeur général Armand Kayolo.
«Je suis Québécois. Je suis francophone. Je sais qu’il faut aider les Sénateurs à rayonner en Outaouais. Les Sénateurs sont l’équipe d’Ottawa, mais Gatineau fait partie de la grande région d’Ottawa», avait-il confié au Droit lorsque son engagement avait été rendu public le mois dernier.
Chabot a récolté quatre buts et cinq passes en 14 parties en décembre.
Camp Sans Limites
Depuis lundi, les Anciens Sénateurs sont les hôtes d’un camp pour anciens combattants en collaboration avec le programme Sans Limites (Soldier On) des Forces armées canadiennes. Après des pratiques lundi et mardi, le camp va culminer mercredi avec un match opposant les 17 vétérans aux Anciens Sénateurs mercredi, après avoir assisté aux pratiques matinales des Sénateurs et des Islanders avant d’être au match entre les deux clubs en soirée, match désignée pour amasser des fonds pour l’organisme Do It For Daron (DIFD) ainsi que pour Bell Cause pour la Cause.