Ce n’est pas évident. La cohorte de recrues est particulièrement forte, cette année.
La production du jeune défenseur est potable. En plus, il a été le deuxième joueur le plus utilisé, jusqu’ici, par Martin Saint-Louis.
À peu près tous les experts prédisaient la cave du classement au Canadien. Même ceux qui travaillent à Montréal! Ce n’est pas peu dire.
Après 30 parties, l’équipe parvient à jouer pour environ ,500. Il se passe forcément quelque chose de bien.
Guhle a un double problème. Dans la division où il évolue, deux autres défenseurs de première année font aussi bien que lui. Jake Sanderson a été le défenseur le plus constant à Ottawa. Owen Power a été carrément dominant à Buffalo.
À une certaine époque, on croyait qu’un défenseur devait jouer au moins 400 matches, dans les rangs professionnels, avant de vraiment connaître leur position.
Les choses changent, visiblement.
«Je ne sais pas trop quoi répondre. C’est dur à dire», réagit Guhle, quand on lui parle de l’émergence de tous ces joueurs.
«Personnellement, mon secret, c’est le plaisir. Je ne sais pas trop pourquoi les jeunes défenseurs connaissent plus de succès, plus rapidement, depuis quelques années. La ligue, dans l’ensemble, se rajeunit. C’est peut-être ça? Honnêtement, moi, j’essaie juste d’avoir du plaisir, chaque jour, quand je saute sur la glace. Les gars, ici, ont vraiment été bons avec moi. Ils me laissent m’amuser. C’est vraiment tout ce que je demande, en fait.»
Avec beaucoup de maturité, Guhle garde les deux pieds sur terre. «Je crois que j’ai bien joué, jusqu’ici, mais il reste encore une cinquantaine de matches à jouer en saison régulière», souligne-t-il.
Guhle n’a pas besoin de chercher bien loin, pour savoir que la progression des jeunes joueurs peut parfois prendre des détours.
Il y a un an, environ, son coéquipier Cole Caufield a profité d’un court séjour dans la magnifique ville de Laval quand il ne trouvait plus les filets, sur la glace du Centre Bell.
«Il n’y a jamais de garanties, dans cette ligue. C’est pour ça que j’essaie de m’amuser, chaque jour.»
Saint-Louis, un allié
Guhle a de la chance. Il mise sur un entraîneur de la nouvelle génération qui semble faire confiance aux jeunes défenseurs.
«Marty est vraiment bon avec les jeunes. Il a sa façon d’enseigner. Il utiliser nos erreurs pour nous faire grandir. Il nous laisse jouer. Sa façon de travailler les choses nous aide à faire le plein de confiance, même quand les choses ne vont pas trop bien. Il a un grand mot à dire dans les succès de notre équipe, jusqu’ici. En tous cas, il a un grand mot à dire dans mes succès individuels.»
Martin Saint-Louis a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en raison de ses prouesses à l’attaque. Les spécialistes de l’offensive n’ont pas toujours les outils pour travailler avec les défenseurs.
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Pour lui, ce n’est pas un problème.
«Il est un des hommes les plus intelligents que j’ai pu côtoyer, jusqu’ici, dans ma vie. Il possède tellement de connaissances! S’il est au Temple de la renommée, selon moi, c’est qu’il connaît le hockey d’un bout à l’autre.»
À 47 ans, Saint-Louis prend aussi un soin jaloux de sa santé. À la manière de Rod Brind’Amour, il montre à ses joueurs qu’il est encore capable d’accomplir de belles choses, dans un gymnase ou sur une patinoire.
Ça compte.
«Il aime le hockey, ça saute aux yeux. Quand les joueurs ont la certitude que leur entraîneur aime autant le hockey qu’eux, c’est super», pense Guhle.
+Bon dans les trois zones
Sur la défensive
«Je vais me concentrer sur mon travail auprès de mon équipe, cette saison et je n’ai pas l’intention de parler de mon avenir.» Bo Horvat a passé un message clair, cette semaine. Le capitaine des Canucks de Vancouver, qui est pourtant de commerce agréable, ne veut plus discuter des négociations - ou de l’absence de négociations - en prévision de son nouveau contrat.
Des experts affirment que les Canucks auraient les moyens de lui offrir l’augmentation salariale qu’il croit mériter. Ces experts doutent cependant de la bonne volonté des dirigeants.
C’est à n’y rien comprendre.
«Il peut tout faire! Il incarne parfaitement les valeurs de l’organisation des Canucks et nous sommes chanceux de pouvoir compter sur lui», a parfaitement résumé Curtis Lazar, dans un entretien avec le Vancouver Province, cette semaine.
Territoire neutre
On a tous grimacé de douleur pour Filip Hronek, mercredi, quand il a été renversé par Ryan Reaves, durant un match entre les Red Wings de Détroit contre le Wild du Minnesota.
Reaves a lui-même eu un petit moment de compassion.
«J’espère qu’il n’est pas sérieusement blessé», a déclaré le poids lourd après la rencontre.
«Cela dit, les joueurs de l’équipe adverse doivent savoir quand je me trouve sur la glace. Et ils ne doivent surtout pas patiner vers moi avec la tête basse, comme ça.»
Reaves a complété cette dure mise en échec durant un match où le Wild portait ses magnifiques chandails Reverse Retro. Y a-t-il quelque chose de plus beau, dans la LNH, en 2022, que les couleurs agencées des défunts North Stars?
À l’attaque!
On se souviendra qu’un Québécois, Anthony Mantha, a préparé le 800e but en carrière d’Alexander Ovechkin.
«J’ai vu qu’un droitier arrivait par derrière. Je n’ai pas pensé qu’il s’agissait d’Ovi. On ne joue pas souvent ensemble, vous savez. Je ne savais pas que des changements de trio étaient en cours. Ovi a fait ce qu’il fait souvent. Il a trouvé le fond du filet», a déclaré Mantha à un reporter du Washington Post, lors de ce moment historique.