Malgré un pointage final de 2 à 1 en faveur de Sherbrooke dimanche au Palais des sports, le cœur n’était pas nécessairement à la fête dans le clan du Phoenix.

Après une première période sans but, le Phoenix a continué de bombarder Alexis Gravel, pour ainsi mener aux filets de Maxime Côté et de Joshua Roy. 

Lors d’un arrêt de jeu en troisième période, Milo Roelens a bousculé ses adversaires, qui ont répliqué, mais l’attaquant du Phoenix a été le seul à être chassé pour conduite antisportive, menant ainsi au but d’Alexis Bourque. 

«Cette punition a complètement changé le rythme, admet Stéphane Julien. C’était complètement inutile. Il faut faire attention à ces détails et apprendre de ça. Oui, on était fatigués, mais une mauvaise punition comme celle-là, ça peut nous faire mal. Milo était frustré. Il a manqué quelques buts. À 19 ans, il faut prendre les choses au sérieux. Le jeu était terminé depuis dix secondes et il donne un coup de poing au visage de l’adversaire. Ça aurait pu tout changer. On a été chanceux d’avoir les deux points après avoir perdu notre rythme à cause de sa pénalité.»

«On a fait preuve de caractère en troisième période, remarque pour sa part le pilote de l’Armada, Bruce Richardson. On aurait facilement pu abandonner. On fait face à beaucoup d’adversité depuis quelque temps, comme ce soir en évoluant avec seulement un joueur de 20 ans et un Européen. Nos joueurs montrent beaucoup de courage, de caractère et de leadership surtout contre une équipe comme le Phoenix. Normalement, avec une jeune équipe, il arrive le contraire: on connaît une bonne première, mais une mauvaise troisième. Là, on a bien rebondi.»

Un but marqué par les visiteurs a toutefois été refusé en fin de partie. Le filet a quitté ses amarres alors que la rondelle se dirigeait dans le filet de Samuel St-Hilaire avant de franchir la ligne de but. David Spacek a été chassé sur la séquence pour avoir fait trébucher le joueur de l’Armada, qui a foncé dans le filet du Phoenix, ce qui a mis fin à la séquence.

«L’explication était un peu floue, soutient Richardson. Je vais redemander des précisions. On m’a dit que puisque ce n’était pas un lancer direct, mais un rebond, le but devait être refusé. Mais la semaine dernière, c’est arrivé à deux reprises dans la LNH et ils ont accepté le but. Il est maintenant trop tard pour changer ça, c’est désormais derrière nous, mais selon moi, il aurait dû être accepté.»

St-Hilaire a bloqué 21 des 22 tirs reçus, méritant ainsi la troisième étoile, mais Gravel aurait tout aussi pu obtenir cet honneur avec 28 arrêts.

«On a contrôlé le match en première période et en deuxième aussi, rappelle Julien. Gravel a fait un travail exceptionnel devant le filet. On aurait pu prendre les devants par trois ou quatre buts! Gill a eu ses chances, Roelens aussi, sans parler de nos deux échappées. Si ce n’était pas de leur gardien, le match aurait été hors de leur portée, mais on a trouvé le moyen de donner de l’énergie à l’Armada en fin de match. Boisbriand pratique un style de jeu très hermétique. L’Armada se présente à tous les matchs, ce n’est jamais des parties faciles contre eux.»

Blessé, Ethan Gauthier manquait à l’appel du côté du Phoenix. Son retour au jeu est attendu rapidement. Anthony Munroe-Boucher a pris sa place sur le premier trio.

«C’est toujours plaisant de jouer avec des gars comme Gill et Roy, avance l’attaquant de 20 ans. L’entraîneur me fait confiance en me faisant jouer sur le premier trio. J’ai saisi l’opportunité en jouant un bon match. On a tout de même dirigé 30 tirs au filet, mais seulement trois au dernier vingt. On a tourné pas mal autour du filet sans nécessairement profiter de toutes nos chances. On est contents d’avoir les deux points, mais on doit améliorer certaines choses. L’Armada a saisi sa chance en troisième période, on a bien défendu notre cage, mais on doit éviter de donner le momentum à l’adversaire surtout en fin de match.»

À cinq points du premier rang occupé par les Remparts, le Phoenix renouera avec l’action mercredi à Val-d’Or et jeudi à Rouyn-Noranda avant de revenir au Palais samedi contre les Cataractes de Shawinigan.