Un inconfort ou un malaise peut alors se manifester chez un amateur de soccer: si la dissonance cognitive est trop grande, il peut décider de boycotter l’événement: «Je n’écouterai pas le Mondial. »
Pour un autre, il peut choisir d’écouter la compétition, tout en étant conscient qu’il est en désaccord avec le pays organisateur: « Je suis au courant des scandales humains, sociaux et environnementaux, c’est affreux, mais le soccer est trop important.»
Pour un autre amateur, il peut écouter sans conflit de valeurs cet événement: « L’Occident n’a pas à imposer son système de valeurs aux autres pays » ou « l’Occident n’a pas à donner de leçons morales aux autres, en raison que les communautés LGBT+ ne sont pas exemptent de danger chez eux.
Concernant le choc des valeurs entre l’Occident et un autre pays. Doit-on imposer nos valeurs occidentales lors d’une Coupe du monde? Si la réponse est négative. Comment alors se faire respecter, mais tout en respectant les us et coutumes du pays hôte? Est-ce compatible? Peut-être que le contexte social et religieux du pays, en l’occurrence le Qatar, ne permettait pas cet «accommodement raisonnable» avec les Occidentaux. Peut-être qu’il aurait été plus judicieux d’accorder la Coupe du monde a un pays organisateur qui respecte davantage les droits de la personne.
Espérons que cette Coupe du monde sera une occasion pour que la FIFA se regarde dans le miroir et qu’elle perçoive ce qu’est devenu le soccer au nom du sportwashing, c’est-à-dire qu’au nom du profit, la FIFA a sacrifié l’intégrité morale des valeurs sportives basées sur l’équité, l’égalité et la dignité humaine.
Christian Bergeron, Ph. D. sociologue. Professeur à temps partiel - Nomination long terme Faculté d’éducation Université d’Ottawa