{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc53c42b1-63f9-45b6-b4b5-ad2df46854aa.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Chroniqueur"},"email":"sstlaurent@ledroit.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F9f25188d-57a7-43eb-b5c0-b2d5939ec06d.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Ottawa","name":"Sylvain St-Laurent","source":"Le Droit","twitter":"Syl_St_Laurent"}],"channel":"Sénateurs","chapters":[{"contents":[{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc53c42b1-63f9-45b6-b4b5-ad2df46854aa.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Chroniqueur"},"email":"sstlaurent@ledroit.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F9f25188d-57a7-43eb-b5c0-b2d5939ec06d.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Ottawa","name":"Sylvain St-Laurent","source":"Le Droit","twitter":"Syl_St_Laurent"}],"channel":"Sénateurs","chapters":[{"position":0,"text":{"fr":"

Les autres joueurs commençaient à quitter le building. Eric Lindros quittait avec son sac d’équipement sur le dos. Son ancien complice de la Legion of Doom, John LeClair, l’avait précédé de quelques minutes.

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Alfredsson avait encore ses patins aux pieds et son chandail sur le dos. Il ne pouvait pas faire plus de cinq pas, dans le corridor. Tout le monde se l’arrachait.

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«Il a vraiment l’air d’apprécier sa fin de semaine», nous a confié un employé de longue date des Sénateurs d’Ottawa présent dans la Ville-Reine.

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Quand Alfredsson est enfin arrivé près du vestiaire, il a pris le temps de s’arrêter devant deux scribes d’Ottawa. Il n’y avait pas le moindre signe d’impatience de sa part, même si les collègues des médias suédois lui avaient déjà pris beaucoup de temps.

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«C’est extraordinaire. C’est vraiment le mot approprié. Le Temple de la renommée fait un travail exceptionnel. Nous sommes très bien reçus. Notre horaire est bien rempli, mais on nous laisse quand même assez de temps libres pour savourer le moment avec nos familles. Et je peux vous dire que ça passe vite!»

"},"type":"paragraph"},{"position":5,"text":{"fr":"

«J’étais sur la route, jeudi, et je me disais que j’avais trois belles journées devant moi. J’ai l’impression de ne pas avoir vu ces trois journées passer. Nous sommes presque rendus au grand moment. J’imagine que ça passe vite parce qu’on a du plaisir.»

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La cérémonie d’intronisation débutera à 19 h 30, lundi soir, au Meridian Hall de Toronto. Elle sera télédiffusée en direct, sur les ondes de la chaîne TSN5.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Daniel Alfredsson"},"position":7,"text":{"fr":"

Ce sera une journée spéciale. Je devrais ressentir tout plein d’émotions. Ces émotions vont peut-être même prendre le dessus. Je ne sais vraiment pas à quoi m’en tenir. Je ferai comme j’ai toujours fait. Je monterai sur l’estrade et je ferai de mon mieux.

"},"type":"quote"},{"position":8,"text":{"fr":"

Les gens qui assisteront au match entre les Sénateurs et les Islanders de New York, au Centre Canadian Tire, pourront suivre l’événement sur l’écran géant du tableau indicateur.

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Le gardien québécois Roberto Luongo fait aussi partie de la cohorte de 2022, tout comme les jumeaux Daniel et Henrik Sedin. La plus grande joueuse de l’histoire de la Finlande, Riikka Sallinen, et le bâtisseur Herb Carnegie complètent le portrait.

"},"type":"paragraph"},{"position":10,"text":{"fr":"

«Ce sera une journée spéciale. Je devrais ressentir tout plein d’émotions. Ces émotions vont peut-être même prendre le dessus. Je ne sais vraiment pas à quoi m’en tenir. Je ferai comme j’ai toujours fait. Je monterai sur l’estrade et je ferai de mon mieux.»

"},"type":"paragraph"},{"position":11,"text":{"fr":"

Jusqu’à maintenant, Alfie a tout aimé. «La cérémonie de remise des bagues, vendredi, c’était bien. C’était agréable de faire la mise en jeu protocolaire avant le match des Maple Leafs, samedi. C’était encore mieux de partager ce moment avec Börje.»

"},"type":"paragraph"},{"position":12,"text":{"fr":"

Dans une longue entrevue avec Le Droit, la semaine dernière, Alfredsson avait dit toute l’admiration qu’il a pour Börje Salming. L’ancien défenseur des Leafs a été le tout premier Suédois à être admis au Temple. C’était en 1996.

"},"type":"paragraph"},{"position":14,"text":{"fr":"

À 71 ans, Salming vit avec la maladie de Lou Gehrig. Il a effectué une très rare apparition publique. La foule du Scotiabank Arena lui a réservé une touchante ovation.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"L’ancien défenseur des Maple Leafs, Börje Salming, a effectué la mise en jeu protocolaire, samedi soir avant le match opposant Toronto à Vancouver."},"contentType":"image","credits":{"fr":"PC, Christopher Katsarov"},"position":15,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F3747d624-f869-4448-b328-871e1d37186a.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":16,"text":{"fr":"

Dans son rôle de spectateur, Alfredsson a été touché droit au coeur.

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«C’était probablement le moment le plus spécial du week-end, jusqu’à maintenant.»

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«J’ai eu la chance de lui parler, juste un peu, avant d’aller sur la glace. J’ai pris le temps de le remercier pour tout ce qu’il a fait pour aider le hockey suédois. Il a été un modèle pour beaucoup de gens. Les joueurs de tous les pays européens ont marché dans ses traces.»

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Belle réunion

Dimanche, l’ambiance était bien plus détendue.

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Pas besoin de faire une longue description du Match des légendes. L’équipe du capitaine Mats Sundin, dont Alfredsson faisait partie, s’est inclinée devant celle du capitaine Lindros.

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Alfredsson et ses trois anciens coéquipiers des Sénateurs n’avaient pas trop l’air malheureux de subir un autre revers dans l’antre de leurs ennemis jurés.

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«On se fiche un peu du match. C’était juste agréable de pouvoir passer un peu de temps avec les boys. Je n’avais pas vraiment eu la chance de voir les gars depuis des années. C’est le problème, quand on accroche nos patins. On s’éloigne de notre monde», se plaignait Jason Spezza.

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Le jeune retraité, qui occupe désormais un poste au sein de la direction, chez les Maple Leafs de Toronto, a tellement aimé son expérience qu’il a demandé une permission spéciale à ses patrons.

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Au lieu d’accompagner les Leafs sur la route, lundi, il restera à Toronto. «Je veux assister à la cérémonie. Ce n’est pas tous les jours que ton ancien partenaire de trio entre au Temple.»

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Chris Neil, Chris Phillips et Wade Redden passeront aussi leur lundi soir au Meridian Hall.

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Neil et Phillips sont à Toronto depuis le début du week-end. Ils ont pris part au Match des légendes.

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D’ailleurs, avant de sauter sur la glace, Phillips se faisait un peu de souci.

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«C’est Neiler... L’ennui, avec lui, c’est qu’il pousse pas mal toujours la machine à fond. Je ne sais pas trop s’il comprend le concept d’un match amical des anciens. Je crois qu’il faudra lui expliquer», disait-il, sourire en coin.

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Neil, en fin de compte, a résisté à la tentation de jeter les gants. Il avait même l’air de s’amuser ferme, après le match, quand on l’a croisé.

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«J’ai joué avec Alfie pendant si longtemps. Ils s’imaginent que je parle sa langue», a-t-il déclaré, en acceptant d’accorder une entrevue à une équipe de la télévision suédoise.

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Pendant tout ce temps, l’ancien capitaine des Sénateurs ne pouvait pas se douter qu’il comptait, à l’intérieur de l’institution, un grand supporteur.

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«Ce qu’Alfie a pu accomplir durant sa carrière, pour les Sénateurs et pour toute la ville d’Ottawa, est absolument fantastique», déclare le président du conseil d’administration du Temple, Lanny McDonald.

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Le jeune homme de 69 ans traînait dans les environs du vestiaire d’Équipe Sundin, dimanche après-midi, avant le Match des légendes.

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On aurait dit qu’il cherchait quelqu’un à qui raconter des histoires.

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Lanny est comme ça. Il a disputé son dernier match dans la Ligue nationale de hockey en juin 1989. Il a quitté au sommet de sa gloire, premier - et seul - capitaine de l’histoire à soulever la coupe Stanley sur la glace du Forum de Montréal, dans l’uniforme du club visiteur.

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Depuis, on raconte qu’il n’a jamais connu une seule mauvaise journée.

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Il vit une de ses plus belles journées, chaque année, quand il doit contacter les membres récemment admis au Temple. C’est comme ça qu’il a passé un coup de fil en Suède, à la fin du mois de juin 2022.

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«Selon ce que j’ai compris, Alfie passait la soirée avec des amis. C’était une petite fête tranquille. Il attendait notre coup de fil, mais le téléphone ne sonnait pas. Il commençait à croire qu’il devrait attendre une année de plus. Quand le téléphone a fini par sonner, il paraît que le party a vraiment décollé!»

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«Je ne me fatiguerai jamais de faire ces appels. Mon favori de tous les temps aura été celui chez Rogatien Vachon. Il a été obligé d’attendre 37 ans, vous savez. C’est pas mal plus long qu’Alfie, ça!»

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Durant ses 17 saisons à Ottawa, Alfredsson s’est forgé une bien particulière réputation. Il était le leader au calme olympien. On l’a rarement vu s’énerver.

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«Je crois qu’il était vraiment fébrile, ce jour-là, quand je lui ai parlé. J’entendais sa voix, au bout du fil, et je pouvais sentir sa joie. Je crois que je pouvais sentir, aussi, un tout petit peu de soulagement. Enfin, on reconnaît tout ce qu’il a fait pour son sport.»

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Lanny McDonald a lui-même été intronisé au Temple en 1992, au terme d’une carrière durant laquelle il a joué 1111 parties et récolté 1006 points.

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Alfredsson a fait ses débuts dans la LNH, trois ans plus tard.

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«Il était fabuleux, se souvient Lanny. Alfie jouait à l’aile droite, tout comme moi. J’ai suivi sa carrière avec intérêt, entre autres, parce qu’il jouait un peu de la même façon que moi. Il n’avait jamais peur d’aller dans les coins pour gagner ses batailles. Il refilait la rondelle dans l’enclave à ses partenaires de trio.»

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«Je crois que la Fédération suédoise de hockey sur glace fêtera ses 100 ans dans quelques jours. Les Suédois devraient être fiers. Dans quelques heures, le nombre de joueurs de leur pays, au Temple de la renommée du hockey, va pratiquement doubler.»

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+ Compassion et compétitivité

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Brian Burke a lui aussi rendu visite aux légendes, avant le match.

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L’ancien directeur général des Ducks d’Anaheim avait lui aussi une histoire à raconter au sujet d’Alfredsson.

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Aux Jeux olympiques de Vancouver, en 2010, Burke avait le moral dans les talons. Il venait de perdre son fils, Brendan, dans un accident la route.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Brian Burke.","contentType":"image","credits":"Archives La Presse, Bernard Brault","position":21,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F6a392181-97f6-4f9b-a898-72fb8035f3d2.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":22,"text":"

«Je me promenais à proximité du vestiaire de la Suède. Alfie était en train de faire ses étirements d’avant-match. Je ne connaissais pas vraiment Alfie à l’époque. Ça ne l’a pas empêché de m’arrêter. Il m’a dit qu’il était sincèrement triste. Il m’a serré dans ses bras.»

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«Je vous rappelle que je ne le connaissais même pas!»

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Quelques années plus tôt, Burke a vu l’autre côté d’Alfredsson.

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«Vous voulez qu’on se parle de la fois où il a essayé d’éliminer Scott Niedermayer?»

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Durant le quatrième match de la finale de la coupe Stanley, en 2007, le capitaine des Sénateurs s’est fâché. Il voyait bien que le championnat était en train de lui filer entre les doigts. Vers la fin d’une période, il avait la rondelle sur son bâton. Alors que la sirène s’est fait entendre, il a décoché un lancer frappé, en visant le meilleur défenseur adverse.

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«Vous savez ce que j’ai pensé, à ce moment-là? Je me suis dit qu’Alfie était un bel enfant de...»

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«Avec le recul, je me dis que c’était une belle démonstration de son côté compétitif. Les Sénateurs ont perdu cette finale, mais ce n’était vraiment pas la faute d’Alfie.»

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