L’entraîneur-chef franco-ontarien était un homme occupé lundi. C’était une réunion après une autre à son horaire.
Tout ça, c’est un peu normal après la fin d’une saison de football universitaire.
Dans le cas des Gee Gees d’Ottawa, ils ont été éliminés samedi à Kingston en demi-finale de la conférence ontarienne. Un revers de 35-13 subi aux mains des Gaels de Queen’s.
Le coach préférait voir le verre à moitié plein.
«J’essaie toujours de retenir les aspects positifs. Nous avons conservé une bonne fiche de 6-2 en saison régulière. Nous avons été invaincus lors de nos quatre parties régulières sur la route. Quatre voyages qui étaient très longs. Nous avons gagné une partie éliminatoire à domicile. Une belle cuvée de recrues s’est jointe à l’équipe», énumère Bellefeuille.
«Je suis très heureux. De l’autre côté de la médaille, tu analyses toujours à quel chapitre tu peux être meilleur à l’avenir. C’est pourquoi tu dresses toujours un bilan, que tu vas réévaluer ce que tu fais à tous les chapitres, du recrutement au coaching. Ce processus est déjà enclenché.»
Il s’agissait de la deuxième saison des Gee Gees dans l’ère Bellefeuille 2.0. Ce dernier avait dirigé l’équipe une première fois de 1998 à 2000, la guidant à une conquête de la coupe Vanier avant de faire le saut chez les pros.
L’Université d’Ottawa l’a ramené au bercail vingt ans plus tard afin de succéder à Jamie Barresi.
Bellefeuille voit certaines similarités entre les deux séjours.
«Trois des six meilleures équipes au pays étaient dans notre conférence cette saison (Western, Queen’s, uOttawa). À l’époque, nous avions aussi deux bonnes équipes dans notre conférence en Laval et Concordia. Ça nous avait pris trois ans avant de gagner le championnat», relate-t-il.
«Il reste des morceaux à mettre en place. Il faut continuer aussi à développer une culture d’équipe et à solidifier notre recrutement.»
Les Gee Gees estiment avoir un bon noyau en place. Il reste à ajouter quelques recrues de premier plan pour compléter le casse-tête.
Ce qui a mené à discuter de l’avenir de l’entraîneur-chef.
Est-ce que Marcel Bellefeuille sera toujours à la barre de l’équipe en 2023?
L’homme se plaît à l’Université d’Ottawa et ses patrons sont heureux de lui. Pourquoi donc poser cette question?
L’équipe de son patelin dans la Ligue canadienne de football (LCF) se cherche un nouvel entraîneur-chef. Le Rouge et Noir d’Ottawa a jasé avec Bob Dyce, qui a assumé l’intérim lors des quatre derniers matches. Il commencera à interviewer bientôt des candidats externes.
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Les noms du coordonnateur défensif des Tiger-Cats de Hamilton, Mark Washington, du coordonnateur des unités spéciales des Stampeders de Calgary, Mark Kilam, et de l’ancien entraîneur-chef des Alouettes de Montréal, Khari Jones, circulent ici et là.
Le directeur général du Rouge et Noir, Shawn Burke, connaît bien Washington. Les deux hommes ont travaillé ensemble à Hamilton.
Un autre individu avec lequel Burke possède un lien d’amitié? Marcel Bellefeuille, qui a déjà été entraîneur-chef des Tiger-Cats de 2008 à 2011.
Est-ce que le DG pourrait passer à un appel à son vieil ami pour une rencontre de courtoisie ou une discussion officielle? Ça ne nous surprendrait pas.
Bellefeuille, lui, a esquivé le sujet tout aussi habilement qu’un porteur de ballon évitant un plaqué. «Je ne berce jamais dans tout ce qui s’avère hypothétique», dit-il.
«Je ne pense jamais à mon futur. Je pense toujours à l’emploi que j’ai. Je me concentre sur les choses qui se trouvent devant moi et non ces choses-là», ajoute-t-il d’un appel potentiel du Rouge et Noir.
Bellefeuille, qui a déjà été coordonnateur offensif à Régina et Winnipeg, rappelle que son employeur actuel a toujours été exceptionnel envers lui. L’Université d’Ottawa lui a notamment permis d’occuper un emploi temporaire d’entraîneur des receveurs de passe dans la USFL, le printemps dernier, à Philadelphie.