En peu de temps, des collègues de ce dernier, Diane Deans et Catherine McKenney, ainsi que l’ex-maire d’Ottawa Bob Chiarelli, ont annoncé leur intention de déposer leur candidature.
«Leur âge moyen s’élevait à 68 ans […] J’ai décidé de me présenter pour mettre en valeur les enjeux importants pour la plus jeune génération, comme les prix exorbitants du logement et l’avenir du télétravail. C’est vraiment d’orienter les discussions pour s’assurer que ces enjeux sont traités par les candidats pour trouver des pistes de solutions.»
L’homme de 34 ans, un professionnel qui développe des logiciels, a une passion pour l’engagement civique depuis son jeune âge. Il s’implique au sein de plusieurs associations d’Ottawa et a même fondé un organisme de charité pour «canaliser son énergie philanthrope», peut-on lire dans son site internet.
Malgré tout, M. Bay garde les deux pieds sur terre quant à ses chances de devenir le prochain maire d’Ottawa.
«Je ne me fais pas d’illusion. Je ne pense pas que vous puissiez sauter dans cette course sans expérience et sans notoriété publique et gagner facilement. J’ai toujours cru que ça serait un long shot astronomique si je gagnais. Le but était de faire du bruit, d’attirer l’attention et de faire en sorte que d’autres candidats parlent de ces questions».
Se garer pour 9$ l’heure
Une de ses déclarations lors d’un débat électoral a justement touché la marque, sans le vouloir.
L’ajout d’une taxe ou d’un poste de péage pour les automobilistes arrivant au centre-ville a été soulevé. Il a plutôt laissé planer l’idée d’augmenter le coût du stationnement à neuf dollars par heure au lieu d’environ 3$ en ce moment.
«J’ai donné cet exemple pour démontrer que cette mesure générerait assez de revenus pour réduire les tarifs pour le transport en commun à 1$. Le tout a explosé dans les médias, mais ce n’était jamais mon intention d’imposer un tel changement du jour au lendemain», explique le candidat unilingue anglophone.
Malgré les vives réactions, M. Bay rappelle que de telles solutions avant-gardistes peuvent générer des revenus à la ville d’Ottawa au lieu de toujours se rabattre, sur taxes municipales ou les frais d’aménagement par exemple.
Priorités
Outre cette «déclaration choc», sa plateforme électorale mise sur trois grands piliers: le logement, l’investissement dans les entreprises locales et la réputation d’Ottawa.
Selon son plan, il vise la construction de 160 000 logis d’ici 2032. De ce nombre, 20 000 seraient consacrés au logement abordable tandis que la liste d’attente pour un tel domicile disparaîtrait au cours des six prochaines années, avance-t-il. Sa vision dépasse largement les promesses des candidats favoris à la mairie.
«En matière d’investissement, je veux faire d’Ottawa le meilleur endroit pour démarrer une entreprise au Canada», déclare-t-il.
M. Bay veut également redorer l’image d’Ottawa après le dérapage du «Convoi de la liberté» plus tôt cette année de même qu’effacer l’étiquette de «ville plate» trop souvent associée à la capitale fédérale.
Il appuie aussi la création de la Boucle qui vise l’arrimage du réseau de transports en commun de Gatineau à celui d’Ottawa.