{"accessibility":"AUTHENTICATED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F110f8fc9-c567-4b80-ba6b-dd147cdfad56.JPG&width=1024&stripmeta=true","description":{},"imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F85bef6ff-a6a0-47d5-beae-882a59e1b0da.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Jean-François Dugas","source":"Le Droit"}],"channel":"À l'affût","chapters":[{"position":0,"text":"

Ottawa: ville de fonctionnaires et plate à mourir. Le centre-ville (avant la pandémie) est désert dès 17h. Bref, rien ne se passe ici, entendrons-nous des mauvaises langues.

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Gatineau: c’est grosso modo l’extension d’Ottawa, mais au Québec. Personne ne vient en Outaouais, la région est «trop anglaise». C’est le «Far West» fédéraliste de la Belle Province.

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Et si je vous disais que vous vous trouvez dans le paradis?

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Dans le «paradis de la bière artisanale», on s’entend.

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Ces mots proviennent de la bouche de Mario D’Eer. Ils datent d’une dizaine d’années au moins, avant la ruée vers l’or houblonné que l’on connaît tous.

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Pour ceux qui l’ignorent, Mario est le premier biérologue de la francophonie. Pendant une trentaine d’années – bien avant que ça soit «in» - il a baigné dans tous les aspects du monde brassicole artisanal, à titre d’auteur, conférencier, «Chope trotteur», concepteur et fondateur de diverses initiatives du milieu, dont le Festival bières et saveurs de Chambly, le plus prisé en son genre au Québec. C’est même lui qui a inventé le mot «biérologue», répandu dans le lexique d’aujourd’hui.

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Bref, le Franco-Ontarien d’adoption – un atout régional – m’a parlé de «paradis de la bière» pour mettre en lumière tous les choix qui s’offrent aux assoiffés et curieux d’ici.

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En dépit des contraintes légales provinciales souvent archaïques en matière d’alcool, l’aspect frontalier de la grande région permet aux consommateurs de découvrir de nombreuses créations des brasseurs non industriels des deux provinces. Outre l’exploration sur place dans des microbrasseries et broue-pubs, des trésors peuvent être dénichés dans plusieurs autres lieux québécois ou ontariens: dépanneurs, épiceries, magasins et bars spécialisés, LCBO, voire la SAQ pour son offre internationale. C’est un luxe! Je vous assure que les Gaspésiens, Montréalais et Torontois n’ont pas ce même privilège...

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Outaouais: destination brassicole

Qui plus est, la région d’Ottawa-Gatineau regorge de microbrasseries.

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En sol outaouais, neuf établissements – et bientôt un dixième – vous proposent un arc-en-ciel de saveurs dans un verre. Les Brasseurs du Temps ont amorcé la renaissance du milieu brassicole artisanal moderne en 2009. À l’époque, seules les régions de l’Outaouais et de la Côte-Nord étaient dépourvues d’une micro au Québec.

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Au fil des ans, d’autres collègues se sont ajoutés. Parmi ceux-ci, notons l’arrivée en scène fracassante de la Brasserie du Bas-Canada (Gatineau et Hull) ainsi que de la microbrasserie 5e Baron (Aylmer) au cours des cinq dernières années.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"La microbrasserie 5e baron a connu un succès fracassant depuis son ouverture en pleine pandémie, à la mi-mai 2020.","contentType":"image","credits":"Jean-François Dugas, Le Droit","position":11,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F0319244a-e5e9-4731-85f1-68e93cbef0e6.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":12,"text":"

Chacune d’elles a su attirer l’attention des amateurs de bières, voir les beer geeks, avec leurs liquides propres. On court au Bas-Canada pour leurs NEIPA (New England Indian Pale Ale) goûteuses et leurs stouts onctueuses. On se précipite au 5e Baron, pour déguster des élixirs soigneusement fignolés pour tous les goûts, autant les styles courus que les plus traditionnels.

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Décorés de plusieurs prix à l’échelle nationale et internationale, ils se sont rapidement trouvés sous les projecteurs.

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La vente de nouveaux produits a souvent attiré les foules – longues filées incluses – à ces deux adresses depuis leur ouverture propre. Les ruptures de stock, assez communes par moments.

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Ainsi, fini les trajets à sens unique vers les autres régions pour y cueillir de bonnes broues. Maintenant, nous sommes maîtres chez nous. Le tourisme brassicole s’opère en sens inverse. C’est fou comment des gens d’ailleurs ont débarqué en Outaouais pour découvrir un nouveau circuit de bières, au grand plaisir des toutes les microbrasseries du coin qui gagnent à se faire connaître.

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Tiens, tiens. Pas si «far west» que ça l’Outaouais brassicole finalement.

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L’Ontario aussi

Le côté ontarien est loin d’être laissé en reste. Depuis l’ouverture de la Brasserie Beau’s en 2006 à Vankleek Hill, dans l’Est ontarien, environ une cinquantaine de microbrasseries indépendantes se sont ajoutées à la scène brassicole dans le «Ottawa Valley». Cinquante!

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"La nanobrasserie Wood Brothers a vu le jour en 2019, dans l'Est ontarien, à proximité de la Brasserie Beau's de Vankleek Hill.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Jean-François Dugas","position":18,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F3b06c481-9a62-4a53-86ee-43b52189905c.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":19,"text":"

Parmi celles-ci, je dois vous avouer que j’ai un certain penchant pour la Brasserie Tooth and Nail, situé au coeur du quartier Hintonburg.

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Peut-être, c’est parce qu’elle est localisée à l’arrière d’un bâtiment centenaire qui a jadis hébergé une imprimerie de presse, ou encore parce qu’il s’agit du quartier où mon père a grandi.

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En tout cas, sa vocation broue-pub me réjouit. Il faut s’y rendre pour obtenir leurs produits, offerts sur place seulement. L’endroit, par son aspect intime, favorise également les discussions sociales.

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On y brasse également une excellente pilsner, gage de qualité d’une microbrasserie. Contrairement à d’autres styles, on peut difficilement cacher les défauts de brassage de cette bière...

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Le Braumeister Bierhalle, à quelques coins de rues de là (et à Carleton Place), ainsi que la brasserie Dominion City dans l’est de la ville d’Ottawa de même que la nanobrasserie Wood Brothers encore plus loin dans l’Est ontarien attirent aussi les curieux pour la qualité de produits, pour ne nommer que celles-là.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"La brasserie Wood Brothers, autrefois une ferme transformée en nanobrasserie, se trouve dans le village de Glen Robertson, dans l'Est ontarien.","contentType":"image","credits":"Jean-François Dugas, Le droit","position":24,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F927540c7-e54c-460f-aef0-274e5efbb9d1.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":25,"text":"

Je confirme. Notre région est un véritable paradis brassicole.

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Santé!

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