Le trio était de retour sur la patinoire du Centre Slush Puppie mercredi avant-midi et ils avaient tous deux choses en commun: un large sourire sur le visage et le désir de vivre une saison magistrale.
Bien sûr, ils auraient aimé étirer leur saucette dans la meilleure ligue de hockey au monde, mais ils rentrent à Gatineau dans un club qui a de grandes aspirations et qui s’apprête à célébrer son 50e anniversaire pendant toute une saison. Tout ça, dans un immeuble qui sent encore le neuf.
Mettons qu’il y a pire dans la vie.
Tristan Luneau avait beau se remettre d’un décalage horaire de trois heures après être rentré de la Californie la veille en soirée, il était fidèle au poste et encore plus à ses habitudes. C’est encore lui qui a été le dernier à quitter la patinoire mercredi midi.
«Je suis content de revoir tout le monde, a-t-il d’abord lancé alors que la sueur lui dégoulinait encore dans le visage après son entraînement. Je viens de vivre un premier camp d’entraînement où j’ai réalisé à quel point les gars sont forts physiquement et athlétiquement. Je suis dans une organisation où il y a beaucoup de talent à la ligne bleue. Il y a des Jamie Drysdale, Cam Fowler, Kevin Shattenkirk, John Klingberg, Olen Zellweger. Je peux continuer longtemps! Ils amènent tous quelque chose de différent et je vais essayer de prendre un petit truc de chacun.»
Pendant ses deux semaines en Californie, le premier choix de la séance 2020 de la LHJMQ a disputé un premier match en Arizona où il a marqué un but et récolté une passe.
«Je veux être un bon défenseur dans les deux sens de la patinoire. Je suis content que l’offensive soit venu dans le premier match. J’ai encore du travail à faire, mais je suis content d’avoir pu contribuer dans les deux sens de la patinoire.»
Véritable bête d’entraînement, Luneau a quelque peu sursauté quand il a rencontré la direction des Ducks avant de revenir à Gatineau. Ils lui ont notamment dit d’améliorer sa force physique.
«Ils ont cependant fait le même commentaire à tous les joueurs d’âge junior. C’est normal que nous soyons moins forts que les vétérans à maturité. À notre âge, nous avons tendance à moins nous entraîner durant la saison. Dans la LNH, ils sont dans le gym tous les jours. De mon côté, ils veulent que je travaille mes batailles à un contre un, mon explosion et tout ce qui est physique. Ils ont aimé mon intelligence sur la glace et ma façon de voir le jeu.»
S’il était déçu de mettre un terme à son expérience chez les Ducks, Luneau avait déjà tourné la page mercredi et il n’avait pas de difficulté à sourire en retrouvant ses coéquipiers et son Centre Slush Puppie.
«Ça aurait été le fun de rester le plus longtemps possible, mais en même temps, c’est l’fun de revenir dans une équipe où je sais que les gars sont prêts à connaître une grosse saison. Nous avons de grandes aspirations. Il y a de l’excitation dans le vestiaire.»
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Isaac Belliveau
Contrairement à Luneau, le défenseur Isaac Belliveau savait un peu plus à quoi s’attendre à son deuxième camp chez les Penguins de Pittsburgh. Il a aussi disputé un match où il a compilé un différentiel de +2.
À son premier essai, le #58 des Olympiques n’avait même pas eu l’occasion de parler avec le #58 des Penguins. Belliveau porte notamment ce numéro parce qu’il admire Kristopher Letang. Cette année, il n’a pas eu à le chercher. C’est Letang lui-même qui a fait les premiers pas.
«Il est arrivé derrière moi en me tapant sur l’épaule pour me féliciter parce que j’avais gagné le titre du joueur le plus amélioré aux tests physiques. Ça m’a mis en confiance! J’étais bien content de cette petite attention.»
Sur la patinoire, les choses ont aussi mieux été pour Belliveau.
«J’étais passé par là l’an dernier. Je connaissais des joueurs. Je suis resté plus longtemps. J’ai joué un match. J’étais stressé au début de ce match, mais j’ai pris mes aises et les vétérans ont été bien smart avec moi.»
Repêché à 18 ans en raison de son anniversaire tardif, Belliveau s’en vient disputer sa dernière saison dans la LHJMQ où il sera à la recherche d’un contrat à 20 ans.
«Je pense que ça va être le fun. Nous avons une équipe pour aller loin. C’est le 50e anniversaire du club. J’ai hâte de reprendre ma routine à Gatineau.»
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Haakon Hänelt
L’Allemand Haakon Hänelt avait une autre raison de sourire pour le début de sa deuxième saison avec les Olympiques.
«Je ne suis pas blessé cette fois! J’ai donc passé plus de temps sur la glace au camp des Capitals (de Washington). J’ai eu plus de plaisir et j’ai beaucoup appris. Mon premier match hors-concours a été vraiment excitant. Je me sens beaucoup mieux qu’à la même période il y a un an.»
En voulant mettre toutes les chances de son côté, Hänelt a passé la majorité de son été à Montréal où il s’est entraîné au même complexe que son coéquipier Noah Warren. Là-bas, il pouvait aussi s’entraîner avec Hendrix Lapierre, un espoir des Capitals de Washington comme lui.
«Au début, je suis allé au repêchage de la LNH pour encourager Noah là-bas, mais je suis resté pour m’entraîner avec lui. J’avais commencé à le faire avant le repêchage et puis je suis venu m’entraîner à Gatineau aussi.»
Hänelt a complété son été en représentant son pays au Championnat mondial junior.
«J’aurais aimé remporter une médaille, mais j’étais content de jouer dans le tournoi après l’avoir raté deux fois en raison de blessures. J’avais aussi raté le Championnat mondial des moins de 18 ans. J’espère pouvoir représenter mon pays à nouveau cette année avec un rôle accru. Je veux faire profiter les Olympiques de toutes les expériences vécues. Nous avons un bon club. Nous allons avoir du plaisir.»