Mme Bélisle est revenue, mardi, sur sa sortie publique controversée de la semaine dernière dans laquelle elle a accusé Action Gatineau d’avoir participé à bloquer la construction de 1000 portes depuis le début du mandat et allégué que deux élus indépendants avaient marchandé leur appui au parti pour en bloquer 34 autres dans le centre-ville.
«Il n’a jamais été question pour moi de questionner l’intégrité de mes collègues», a précisé Mme Bélisle en faisant référence aux conseillers Edmond Leclerc et Steven Boivin. «C’était de soulever un questionnement et j’ai eu cette discussion-là avec eux», a-t-elle affirmé.
Bémol
Quant aux 1000 portes bloquées par Action Gatineau, la mairesse a apporté un bémol à sa déclaration de la semaine dernière. Depuis le début du mandat, le conseil a traité de la construction d’un total de 4316 nouvelles portes. En votant en bloc, Action Gatineau a pu empêcher la construction de 371 portes, a indiqué Mme Bélisle. «Mais il y a des élus d’Action Gatineau qui se sont aussi levés pour tenter de bloquer 573 autres portes, a-t-elle insisté. Il y a de ces portes qui ont finalement été livrées en raison des votes des élus indépendants. Ma déclaration portait sur la perspective. Pour près de 1000 portes, il y a des gens d’Action Gatineau qui se sont levés pour bloquer.»
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Le chef d’Action Gatineau, Steve Moran, n’avait aucune envie d’ajouter de l’huile sur le feu et a affirmé vouloir tourner la page et s’attaquer aux vrais enjeux auxquels fait face Gatineau. Ce dernier affirmait, la semaine dernière, qu’Action Gatineau avait fait bloquer moins de 200 portes. «Je laisse la mairesse avec ses chiffres, a-t-il dit mardi. Je n’ai plus de commentaire à faire. […] Oui, on peut partir la chicane, mais on a quand même une ville à gérer.»
Tendance à la dérogation
La mairesse a mentionné qu’il était vrai que les promoteurs immobiliers faisaient beaucoup de demandes de dérogation pour rendre leurs projets conformes à la réglementation en vigueur. «On le voit tous et on a tous une préoccupation par rapport à ça, a-t-elle indiqué. Mais il faut se questionner sur le motif des dérogations. Certaines sont valables et méritent d’être considérées. Pour d’autres, les promoteurs pourraient en faire plus pour cheminer et ne pas se retrouver en dérogation. […] On voit des promoteurs qui cheminent sur le terrain. Ils ne sont pas tous parfaits. Ils n’écoutent pas tous. Ils ne sont pas tous sensibles, mais il y en a une gang qui sont prêts à faire mieux, qui font mieux et qui sont proactifs.»