François Legault avait même le sourire fendu jusqu'aux oreilles, pour emprunter une expression bien québécoise.
Sur une lancée et particulièrement détendu, Paul St-Pierre Plamondon a prédit que le Parti québécois aura «rejoint les autres partis d'opposition au prochain sondage», avant de donner raison à Gabriel Nadeau-Dubois sur un sujet d'environnement.
«Est-ce qu'on veut des oppositions fortes? […] Je voudrais être une opposition officielle constructive», a-t-il dit plus tard, ciblant les attaques de François Legault durant la campagne.
À propos de candidats de son parti qui l'ont mis dans l'embarras, Éric Duhaime a déclaré que «quatre personnes au cabinet de M. Legault ont fouillé dans les poubelles du Parti conservateur». Je n'ai pas de chronomètre, mais il me semble que M. Duhaime a moins parlé que ses adversaires et qu'il paraissait clairement le moins enjoué de tous.
«C'était-tu vraiment nécessaire de me comparer à Donald Trump?» a-t-il demandé à François Legault en lui réclamant des excuses, dans un des rares moments où le ton a monté.
Gabriel Nadeau-Dubois a défendu sa taxe sur les grandes fortunes, soulignant qu'elle serait de 19,23$ par semaine pour une personne gagnant deux millions.
Dominique Anglade promet toujours un médecin de famille pour tous même si «personne n'y croit», a rétorqué Guy A. «On n'a pas le droit de baisser les bras. […] Y'a moyen de le faire», a répondu la cheffe du Parti libéral du Québec.
Intéressante, cette rafale de questions en fin de débat, où Dominique Anglade a été la seule à ne pas identifier René Lévesque comme le meilleur premier ministre du Québec, nommant plutôt Jean Lesage.
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Présente pour STAT avec Suzanne Clément et Marie-Andrée Labbé, Fabienne Larouche avait toujours refusé les invitations de Guy A. Lepage avant dimanche soir. «L'enthousiasme de créer une série, c'est exaltant, c'est de la drogue, c'est extatique!» dit-elle pour expliquer sa motivation à produire encore une série quotidienne pour ICI Télé.
C'est parce que Fabienne Larouche a cru en elle que Marie-Andrée Labbé s'est embarquée dans l'écriture d'une quotidienne, elle qui signait des hebdomadaires. «Marie-Andrée, tu vas pas écrire 10 demi-heures par année toute ta vie», a dit la productrice à l'autrice.
L'équipe a pris note des critiques sur le réalisme de STAT, allant jusqu'à recruter le Dr Alain Vadeboncoeur comme consultant médical, lui qui avait souligné une incohérence. «Je comprends que les médecins et les soignants soient préoccupés par l'image qu'on va projeter d'eux dans une fiction», affirme Fabienne Larouche, qui précise tout de même: «On n'est pas des documentaristes. La fiction permet une liberté de création.»
La productrice sera peut-être dans Charlevoix l'an prochain le soir des Gémeaux. Elle reste surprise que la série Nous ait coiffé District 31 au gala, mais déplore surtout qu'on n'ait pas souligné la fin de la quotidienne tant aimée du public.
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Jayson Colin, qui a été tué par balles le 10 août dernier à Montréal-Nord, n'avait que 26 ans. Sa mère Ronide Casséus et son beau-père Roberson Berlus, qui œuvrent dans le milieu communautaire depuis nombre d'années, ont gardé contact avec la famille d'un ami de Jayson, blessé dans la fusillade.
«Jusqu'à aujourd'hui, autant eux que nous, n'avons reçu aucun support. Le seul support qu'ils reçoivent, c'est en venant chez nous», déplore M. Berlus.
«Les jeunes ont peur. Qui va s'occuper d'accompagner ces jeunes-là, de les ramasser pour les reconstruire? Parce qu'ils sont les adultes de demain», ajoute Mme Casséus.
Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francœur, explique la multiplication des fusillades à Montréal par la proximité des États-Unis, où 400 millions d'armes circulent dans la population civile. Il réclame un renforcement des frontières et un investissement dans les infrastructures.
«Des jeunes de 12 ans se font taxer pour acheter leur sécurité. Ces gens-là grandissent dans la violence», explique-t-il, craignant que le phénomène s'étende hors de la métropole.
Il ne suffira pas d'avoir plus de policiers sur le terrain, affirme Roberson Berlus, qui réclame un plan d'action.
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Farah Alibay, à qui j'accorde l'étoile du match, ne finit jamais de nous impressionner. S'identifiant comme immigrante et queer, l'ingénieure de 34 ans se raconte dans un livre intitulé Mon année martienne. Elle en a confié la préface à Marie Eykel, parce que Passe-Partout a bercé son enfance.
Née de parents indiens, l'ingénieure de la NASA a grandi dans une des premières familles d'immigrants à s'installer à Joliette. «Pour eux, on était un peu des extraterrestres. [...] Le monde se retournait», raconte-t-elle, avouant avoir vécu du racisme durant son enfance.
Sans pointer directement les seuils d'immigration, dont on parle beaucoup dans cette campagne, elle a rappelé à quel point sa famille avait contribué positivement à la vie québécoise. «J'espère qu'on va continuer de donner cette opportunité-là [aux immigrants]. [...] Grâce au Québec, j'ai pu atteindre mes rêves», a-t-elle dit.
Si elle respecte la religion musulmane, que pratiquent encore ses parents, elle s'en est dissociée, pour son «patriarcat» et rappelant qu'il s'agit d'«une communauté qui accepte moins la culture queer». «Je ne crois pas à une force externe», a-t-elle ajouté.
Modèle pour toute une génération, elle ne s'arrêtera pas là, animée par plusieurs projets. «Tant que tu ne deviens pas gouverneure générale», a blagué Guy A.
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Première Québécoise à remporter la compétition de Canada's Drag Race, Gisèle Lullaby a illuminé le plateau. La souveraine ne s'est pas laissée marcher sur les pieds durant la compétition, dénonçant certains gestes d'intimidation, particulièrement d'une autre participante.
Elle trouve qu'on donne beaucoup d'importance aux gens dérangés par les drag queens, qui ont notamment voulu faire annuler la présentation du conte de Barbada. «C'est très malaisant quand quelqu'un dit: "Qu'est-ce que tu montres à mes enfants?" Je sais pas ce que tu penses que je montre à tes enfants, mais j'ai toujours un costume de la tête au pied, et je te jure que si je l'enlève, j'ai pas de plaisir!» a blagué Gisèle.
Valérie Plante, qui l'a adorée à Canada's Drag Race, lui a demandé de l'accompagner au bal annuel de l'Orchestre symphonique de Montréal. «C'est rendu ma chum, je l'appelle Val!» a lancé Gisèle.
La mairesse s'est retrouvée à expliquer ce qu'était une drag queen à des invités, dont Lucien Bouchard.
Veuillez prendre note que je pars en congé. Normand Provencher prendra la relève à la couverture télé durant les prochaines semaines. À très bientôt.
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