On ne sait pas trop ce que l’équipe nous réserve, mais on sait depuis lundi que le capitaine Manix Landry ne sera pas de la partie contre les Remparts de Québec.
Landry pourrait rater plus de 20 matches, en tout, selon les pronostics.
«Il a subi une opération à une épaule. C’est la clavicule. On parle quand même d’une absence de 10 à 12 semaines», a débité l’entraîneur-chef et directeur général Louis Robitaille, lundi.
Robitaille venait de diriger une séance d’entraînement particulièrement dure.
Les joueurs en ont sué un coup.
On y reviendra.
Il faut d’abord parler du pauvre Landry, qui aurait mérité un meilleur sort. À 19 ans, il s’est donné le mandat de connaître une grosse dernière saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Dès l’ouverture du camp d’entraînement, il a parlé ouvertement de son rêve de remporter un championnat, tout en jouant assez bien pour convaincre les Coyotes de l’Arizona de lui accorder un contrat.
Il a subi cette blessure majeure alors que débutait le deuxième match de la saison, vendredi soir dernier, contre le Phoenix de Sherbrooke.
«C’est quand même malheureux»
«C’est quand même malheureux, reconnaît Robitaille. Cette blessure survient au terme d’une semaine où il a été retranché par les Coyotes. Il était de retour parmi nous. Je trouvais qu’il commençait à prendre son envol, dans la deuxième moitié de notre premier match, à Shawinigan. Il connaissait un bon départ à Sherbrooke.»
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Landry va rejoindre deux autres attaquants de talent à l’infirmerie. Olivier Nadeau et Antonin Verreault ne devraient pas jouer beaucoup, non plus, dans la première moitié de la saison.
«À Noël, on va recevoir Landry, Nadeau, Verreault. En attendant, il nous manquera quand même trois gros morceaux. Les blessures font partie du sport. Je préfère que ça nous arrive maintenant qu’après la date limite des transactions», dit le coach.
Dans les prochaines semaines, Landry pourra au moins compter sur le soutien de ses coéquipiers de longue date.
«Je lui ai écrit après son opération. Il m’a répondu que ça s’est bien passé», indique le défenseur de 19 ans Olivier Boutin.
«Je lui ai dit que j’étais là pour lui, s’il a besoin de quoique ce soit. Tous les autres gars lui ont écrit, aussi.»
Chercher des excuses
La séance d’entraînement de lundi a pris fin par une séance de patinage intensive. Dans le jargon du sport, on appelle ça du «stop n’ go», du «bande à bande» ou encore des «suicides».
Louis Robitaille jure que c’était prévu.
«On a eu deux journées de congé. Notre prochain match aura lieu samedi. Ça faisait un bout qu’on avait eu la chance de tenir un entraînement avec un haut volume d’intensité», a-t-il plaidé.
Il s’est ensuite redressé sur sa chaise quand un collègue a voulu faire un parallèle avec les deux revers encaissés ce week-end.
«Il en manquait 10», a-t-il répondu sèchement, en faisant référence aux joueurs qui manquaient à l’appel, parce qu’ils participaient à des camps d’entraînement, dans la Ligue nationale.
«On ne commencera pas, toute l’année, à se dire qu’on veut gagner, qu’on est bons, qu’on est beaux. Il en manquait 10. Et on a perdu notre capitaine durant le deuxième match, dès le départ.»
Robitaille a bien aimé la façon de travailler de ses protégés, jeudi soir, quand ils ont réussi à effacer un déficit de trois buts, contre les Cataractes de Shawinigan. Ce soir-là, ses joueurs ont juste manqué de chance. «Nous avons marqué dans notre propre filet, en prolongation.»
En insistant un peu, on comprend que ses joueurs l’ont un peu déçu, 24 heures plus tard, à Sherbrooke. On pourrait penser que cette performance lui a donné le goût de lancer un message, à l’entraînement.
«Gagner ou perdre, ça fait partie du sport. J’ai juste senti que dans le dernier match, quand nous avons perdu Manix, certains joueurs ont commencé à chercher des excuses. Nous n’avons pas joué comme nous aurions voulu jouer.»