Alex Labbé continue à s'accrocher

«Quand on m’offre un volant, je dis rarement non!», lance Alex Labbé.

Alex Labbé s’accroche à son rêve. Le pilote de 29 ans achève une autre saison en série Xfinity de NASCAR faite de hauts et de bas.


«J’ai aimé notre première tranche du calendrier, moins la deuxième, explique-t-il. Même si les résultats n’étaient pas toujours là en première moitié, nous étions pas mal toujours rapides, nous avons obtenu plusieurs top 20. Mais en deuxième moitié, ça a été malchance par-dessus malchance.»

Samedi, il a fini 17e au Texas. Il y a un mois, il s’est classé huitième à Daytona, son meilleur résultat de la saison et son 12e top 10 en carrière.

La course d’avant, il avait subi son pire accident en carrière sur le circuit routier de Watkins Glen à la suite d’un bris de suspension.

«Ma voiture est rentrée dans la clôture à 220 km/h. Ça a cogné fort. Ma tête a frappé le siège très durement. Je m’en suis bien tiré, mais ça a fessé.»

Même s’il reste encore cinq épreuves au calendrier de la série XFinity, Labbé n’en fera que deux, dont celle sur le «Roval» de Charlotte, son circuit préféré, toujours au volant d’une voiture de DGM Racing, la petite équipe du Beauceron Mario Gosselin.

«On aurait aimé en faire plus pour finir, mais le budget n’est pas là.»

Il a déjà fait impasse sur quatre des 27 courses depuis le début de la saison, dont trois faute de budget.

Alex Labbé est un pilote très doué, il l’a prouvé une fois et puis une autre depuis le début de sa carrière. Au sein d’une équipe de pointe — lire ici une équipe riche  —, il n’aurait aucun mal à compétitionner avec les meilleurs pilotes de NASCAR.

Des options

À ce stade-ci de la saison en NASCAR, tous ont en la tête l’année suivante. Alex Labbé comme les autres.

«Il n’y a rien de clair en vue de 2023, avoue-t-il. Mario et DGM Racing sont derrière moi depuis longtemps et ils font toujours partie des plans. On va voir…»

Mais voilà, pour la première fois depuis que l’auteur de ces lignes couvre ses activités, Labbé a ouvert la porte à faire autre chose, même si cela reste dans le monde du sport automobile. Le pilote des Bois-Francs, pour ceux qui l’ignoreraient, est diplômé en technologie de haute performance de l’Université de Northwestern Ohio.

«Je pourrais préparer des voitures. Attention, mon focus demeure de poursuivre ma carrière de pilote en série Xfinity, mais j’ai des options.»

Il ne met pas une croix non plus sur un retour en série canadienne de NASCAR, à l’intérieur de laquelle il a couru deux fois cette saison, ramenant une quatrième et une sixième places. D’ailleurs, il était à la piste ontarienne de Delaware, dimanche soir, après avoir couru au Texas la veille!

«Quand on m’offre un volant, je dis rarement non!», lance-t-il, sourire en coin.

Clairement, ce n'est pas la passion qui fait défaut.