Entre les cours de ballet, de pas de deux, de contemporain et un autre pour réfléchir la carrière du danseur professionnel, la jeune fille de 16 ans fait aisément sa place depuis plus d’une semaine dans l’une des principales écoles professionnelles d’Europe reconnue à travers le monde.
Les jours ne se ressemblent pas, dit celle qui a grandi à Ottawa, Toronto et Montréal.
Être loin de sa famille et de ses amis ne l’inquiète pas tellement non plus. C’est plutôt le transport public qui représente un défi, avoue-t-elle.
À travers la routine qui s’installe tranquillement, elle poursuit à distance ses études secondaires avec le Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie, associé l’École supérieure de ballet du Québec (ESBQ), où elle a complété les quatre premières années du secondaire.
«J’ai une amie qui m’envoie tous les travaux et les devoirs et je vais suivre les classes sur une application. Toutes les trois semaines, je vais rencontrer mes professeurs par zoom.»
À la Ballettschule Theater Basel, la formation de quatre ans la prépare à danser sur les plus grandes scènes du monde du ballet, en plus d’obtenir un diplôme en arts.
Les cours d’histoire de la musique ou de la danse occupent trois après-midi par semaine. Parce que le reste du temps, elle danse.
«Tout est toujours sur pointes, donc mes pieds aujourd’hui sont fatigués. C’est quand même intense.»
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Un beau parcours
Chléa danse depuis toujours. Elle commence son parcours à Ottawa avec le studio Greta Leeming Studio of Dance.
En 2013, la famille déménage à Toronto où Chléa rejoint le studio professionnel de compétition Elite DanceWorx. Quatre ans plus tard, la famille déménage à nouveau. Cette fois, c’est la métropole québécoise qui les accueille et Chléa entre au programme professionnel de danse-études à l’ESBQ.
Chléa a toujours caressé l’idée de se retrouver dans une compagnie de ballet en Europe, comme la Ballettschule Theater Basel. Pour elle, c’est l’accomplissement. Même si elle a enfilé les chaussons de Clara dans Casse-Noisette des Grands Ballets canadiens deux fois plutôt qu’une. Même si elle s’est aussi fait remarquer à l’émission Révolution lors des deux premières saisons.
«Tous les maîtres sont vraiment gentils, se rappelle-t-elle. Surtout Lydia (Bouchard) parce qu’elle est une ballerine et elle m’a donné des pointes qu’elle avait quand elle dansait.»
Mais la somme de ces expériences l’élève sur scène seulement. Elle ne se la joue pas grande vedette même si ses yeux brillent quand elle parle de danse.
Cette étoile du ballet, qui est présentement la seule Canadienne à la Ballettschule Theater Basel, prend parfois le temps de constater tout le chemin parcouru. Toujours avec reconnaissance.
«L’ESBQ m’a vraiment aidé à devenir la ballerine que je suis aujourd’hui, croit-elle. Je suis vraiment reconnaissante parce que sans eux, je ne serais pas ici. Ils m’ont appuyé quand je suis partie et ils veulent entendre toutes mes histoires.»
Dans ses quelques temps libres, Chléa a bien sûr l’intention de visiter la Suisse.
Tout en continuant de rêver de sa carrière qui approche à grands pas, elle s’imagine déjà retourner à l’ESBQ pour enseigner et redonner ce qu’on lui aura appris.
«Après ma carrière, c’est sûr que j’aimerais ça», dit-elle tout sourire.