«Il était temps que l’Outaouais ait son premier salon», a souligné Jean-Pierre Julien, organisateur de l’événement, lors d’un événement de lancement tenu vendredi matin. «On a essayé de faire le salon depuis 2019. COVID par-dessus COVID, [...] on a eu un paquet de difficultés.»
Finalement, après deux ans, l'événement aura finalement lieu. Le public pourra, tout au long de la fin de semaine, s’informer sur une panoplie de différents véhicules électriques, dont des voitures, mais aussi des trottinettes et des vélos, présentés par des concessionnaires régionaux. Plus d’une quinzaine de manufacturiers seront présents.
«L’électrification des transports, c’est l’avenir de la mobilité», de dire Daniel Breton, PDG de Mobilité électrique Canada. «Le champ de l’électrification est en train de s'élargir de plus en plus. On le voit lorsqu’on participe à un salon. Il y a différents types de véhicules et c’est une occasion en or de voir ce qu'il se passe, de parler avec des experts, d’écouter des conférences.»
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Les visiteurs pourront s’inscrire pour essayer différents modèles de véhicules électriques et hybrides dans un circuit de la Ville de Gatineau ou encore sur une piste d’essai intérieure aménagée pour les vélos et les trottinettes électriques.
Plusieurs conférences informatives se tiendront lors des trois jours de l’événement, abordant des aspects précis de l’électrification des transports, comme la recharge d’un véhicule électrique, l’utilisation d’un véhicule électrique en hiver ou lors d’un voyage, ou encore l’impact environnemental des véhicules électriques.
Patience
«Au cours des trois prochaines années, nous allons continuer à travailler à convaincre les Québécois et Québécoises, mais aussi les entreprises et les organisations qui ont besoin d’un véhicule qu’ils doivent choisir un véhicule électrique, parce que c’est bon non seulement pour leur portefeuille, mais aussi et surtout parce que c’est nécessaire pour lutter contre les dérèglements climatiques», a affirmé la chargée de projet chez Équiterre, Blandine Sebileau.
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Les organisateurs du salon se sont dits conscients des délais importants qui peuvent être vécus par le consommateur lorsque vient le temps de se procurer un véhicule électrique. Comme plusieurs autres types de biens et services qui accusent aussi des retards dans la livraison à travers le monde, le secteur automobile ne fait pas exception. Les consommateurs sont invités à ne pas baisser les bras et à prendre leur mal en patience.
«Il est préférable d’intégrer tout de suite une liste d’attente, plutôt que de se procurer un véhicule à essence qui va émettre des gaz à effet de serre pendant 15 à 20 années, poursuit Mme Sebileau. Et pourquoi pas profiter de cette attente de quelques mois pour réfléchir à d’autres choix de mobilité, en testant par exemple des modes de transport plus actifs, plus sobres en carbone, en prolongeant la durée de vie de notre véhicule ou en optant pour l’autopartage?»
Retombées
La mairesse de Gatineau, France Bélisle, a dit pour sa part espérer que ce premier salon soit le premier d’une longue série. «On a souvent l'impression que c’est cher, hors de portée et compliqué. Alors qu’il y a toutes sortes de modèles. [...] Je pense qu’on est capables de faire notre part. Le salon pour moi c’est l’occasion d’ouvrir la discussion et de réfléchir à l’électrification des transports.»
Elle a également souligné qu’outre l’environnement, l’événement en soi a également un impact économique important, étant donné les retombées pour le centre-ville de Gatineau. «On vous invite à prendre une petite marche santé, c’est écolo ça aussi, et d’aller dépenser votre argent à Gatineau.»