C’est en effet la désagréable surprise qu’a eue le député sortant et candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Nicolet-Bécancour, mercredi soir. Une de ses pancartes qui est installée à Fortierville s’est en effet retrouvée cachée par celle de son adversaire du Parti conservateur du Québec (PCQ), Mario Lyonnais.
Interpellé à ce sujet, Élections Québec a indiqué que la Loi ne réglemente pas cette question. «Nous n’avons pas d’assise légale pour intervenir. Cela dit, nous n’encourageons pas cette façon de faire; des élections justes et équitables impliquent que l’espace que chacun occupe pour promouvoir sa candidature doit être respecté», a répondu l’institution indépendante.
En plus de la pancarte qui a été doublée, Donald Martel déplore qu’un de ses panneaux de quatre pieds par huit pieds a disparu à l’entrée de Sainte-Françoise. Un «manque de classe» qu’il a tôt fait de déplorer sur les réseaux sociaux. Une publication sur Twitter qui lui a d’ailleurs valu une volée de bois vert de la part de plusieurs internautes.
«On va étudier voir si on peut porter plainte par rapport à ça, parce que je n’ai jamais vu ça, déplore le candidat de la CAQ qui en est à sa cinquième campagne électorale. On va demander à la Sûreté du Québec d’être vigilante par rapport à ça.»
«J’ai déjà vu des barbouillages, mais là, c’est un peu le voleur qui laisse son numéro d’assurance sociale sur place. On ne peut pas dire que ce ne sont pas les conservateurs qui ont fait ça. C’est choquant. C’est vraiment ordinaire, poursuit-il. Je connais Mario et je sais que ce n’est pas son style, mais il y a des gens qui travaillent pour lui. Il a la responsabilité de faire du ménage. On ne peut pas garder avec nous autres des gens qui se comportent comme ça. Ça n’a pas de bons sens.»
De son côté, Mario Lyonnais assure que ce n’est pas l’oeuvre de son organisation, mais possiblement un geste isolé d’un partisan des conservateurs. «Je peux garantir que ce n’est pas notre équipe, soutient-il. C’est probablement un loup solitaire qui a fait ça et qui nous encourage de cette façon-là. Il y en a qui barbouillent des pancartes, il y en a qui en découpent, il y en a qui en brisent.»
«On s’en est fait briser [des pancartes] et ce n’est probablement pas notre équipe qui a fait ça, hein? C’est la même chose, ajoute le candidat du PCQ dans Nicolet-Bécancour. Nos pancartes qui ont été vandalisées, est-ce que ça veut dire que c’est la CAQ? Ça ne veut pas dire que c’est la CAQ. Ça peut être n’importe qui.»
Il assure d’ailleurs que son équipe électorale joue franc-jeu et qu’elle a été la première à faire le ménage en enlevant quelques-unes des nombreuses pancartes qui sont visibles près des bureaux de vote, de façon à respecter la réglementation.
Dès que sa pancarte par-dessus celle de la CAQ lui a été signalée, Mario Lyonnais a fait en sorte de s’assurer qu’elle soit enlevée rapidement par son équipe pour remédier à la situation.
Lors du débat qui a eu lieu à Nicolet, mardi, il a d’ailleurs signalé lui-même à Donald Martel qu’une de ses pancartes avait été vandalisée et qu’elle était par terre depuis une semaine à Sainte-Françoise, le village dont il est le maire depuis 25 ans.
Il lui a demandé personnellement s’il voulait qu’il l’enlève. Ce que l’a autorisé à faire Donald Martel, en le remerciant pour sa gentillesse. Le candidat de la CAQ indique toutefois que ce n’est pas la même qui a disparu.
«Il m’avait dit de ramasser celle qui était au coin de la route, qui était complètement brisée. Je l’ai jetée aux vidanges. Elle était barbouillée, défaite, tout ce que tu veux. Elle était au coin de la route 265 et du rang 10 et 11. Elle n’était pas dans le village, indique Mario Lyonnais. J’en ai pas vu d’autres 4 par 8 à Sainte-Françoise. À moins qu’il y en ait une qui ait été posée et qui a été enlevée que je n’ai jamais vue.»