Catherine McKenney a dévoilé jeudi les grandes lignes de son plan d’action climatique, «l’une des annonces les plus importantes» de sa campagne à la mairie d’Ottawa.
En tête de liste, sa stratégie vise à transformer Ottawa en une ville à zéro émission d'ici 2050.
«Une action climatique audacieuse se fait attendre depuis longtemps dans notre ville», a déclaré Catherine McKenney.
«C'est un plan qui nous concerne tous. Si vous rénovez votre maison pour la rendre plus verte, nous vous aiderons. Si vous investissez dans une bicyclette ou un véhicule électriques, nous mettrons en place l'infrastructure pour vous aider. Si vous êtes propriétaire d’une petite entreprise, nous vous aiderons à verdir vos opérations.»
Selon Catherine McKenney, le plan directeur actuel sur les changements climatiques de la Ville d’Ottawa «est probablement l’un des meilleurs» conçu. Le hic à son avis, c’est que sa mise en œuvre piétine.
À cet effet, la personne qui espère être élue à la mairie entend injecter 26 millions de dollars dès sa première année en poste pour en arriver à ses fins. À titre comparatif, la municipalité a versé 2 millions à la première année du plan en 2020.
«Le coût de l’inaction est trop grand pour ignorer la situation. Les changements climatiques sont bel et bien présents à l’heure actuelle», insiste Catherine McKenney.
Gestes concrets
Sa vision des choses comporte plusieurs initiatives concrètes pour répondre aux changements climatiques et leurs effets.
En premier lieu, le plan environnemental cherchera à verdir les édifices municipaux à grande surface, comme des arénas ou encore des centres communautaires à titre d’exemple.
«Nous allons travailler à moderniser 30% de gros bâtiments municipaux d’ici 2040 et 80% de ceux-ci d’ici 2050 par l’entremise du Fonds d’action climatique d’Ottawa et d’autres partenaires financiers», promet Catherine McKenney.
De plus, son plan exigera des standards de carboneutralité pour toutes les nouvelles constructions à Ottawa d’ici 2030.
Par ailleurs, le couvert arborescent urbain d’Ottawa serait augmenté de 40% d’ici les huit prochaines années, notamment en injectant 2 millions de dollars dans un programme à cet effet.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/XSEPBJZ3CZENJLOVFPAOXCUNUE.jpg)
«En tant que maire, ce sera une priorité majeure. Nous nous concentrerons sur les quartiers qui en ont le plus besoin, comme Barrhaven et le centre-ville où nous savons que le nombre d’arbres demeure nettement inférieur à la moyenne de la ville. Nous avons besoin d'arbres pour rafraîchir notre ville et réduire l'impact des vagues de chaleur, pour absorber les émissions de carbone et nous aider à respirer un air pur», soutient Catherine McKenney.
Plan réaliste?
Catherine McKenney estime que son plan a les moyens de ses ambitions.
«La part de la ville est d'environ 5%. Les investissements que nous réalisons serviront de catalyseur pour obtenir des sources de financement plus importantes. Nous n’achèterons pas des vélos électriques pour tous les citoyens, mais si nous investissons dans l'infrastructure qu’ils nécessitent, comme les bornes de recharge, c'est ainsi que nous débloquerons ces investissements.»
Catherine McKenney a profité de sa conférence de presse en bordure de la forêt Hunt Club dans le sud d’Ottawa pour rappeler – strictement en anglais – ses engagements en matière de logement et du transport en commun, annoncés au préalable lors de sa campagne électorale.
«Ils sont aussi taillés sur mesure pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.»
Son adversaire principal à la mairie, Mark Sutcliffe estime que Catherine McKenney semble avoir tendance à effectuer des promesses dont la concrétisation dépend des gouvernements provincial et fédéral.
«Comme nous l’avons vu avec le logement, et avec le transport en commun, le plan de McKenney déplace le leadership vers les autres niveaux de gouvernement, ou pointe le blâme ailleurs, a-t-il déclaré plus tôt cette semaine.