Nouveau fiasco informatique lors des inscriptions aux activités de la Ville de Gatineau

C'était «le jour de la marmotte», lundi sur le site de la Ville de Gatineau lors de l’ouverture des inscriptions aux activités du programme culture et loisirs 

«Un enjeu avec les serveurs». Voilà la raison évoquée, mardi matin, par la mairesse de Gatineau, France Bélisle, pour expliquer ce énième fiasco informatique lors de l’ouverture des inscriptions aux activités du programme culture et loisirs de la Ville de Gatineau, lundi soir. 


Les problèmes informatiques lors des inscriptions aux différentes activités de la Ville sont en voie de devenir un classique Gatinois, si ce n’est pas déjà le cas. Site qui plante ou attente interminable avant d’être forcé de réinitialiser une séance, saison après saison, la Ville de Gatineau connaît des ratés lors des inscriptions pour ses activités organisées. L’histoire s’est répétée lundi. 

C’est par centaines que les parents se sont défoulés sur les réseaux sociaux lundi. La page Facebook de la Ville a été prise d’assaut par plus de 500 parents mécontents. Le cabinet de la mairesse et le service 3-1-1 ont été submergés de plaintes. La Ville a attendu plus d’une heure avant de communiquer publiquement et annoncer qu’elle reportait les inscriptions en raison des défaillances. 

«Je ne peux pas vous dire si le système doit être changé et qu’est-ce qui est déficient. Pour ça, il faut voir avec la Ville.» Questionnée sur la récurrence du problème, la mairesse France Bélisle a affirmé «je ne sais pas quoi vous dire, il faudrait voir avec la Ville de Gatineau pour les statistiques, comme mairesse ce sont des choses que je ne traite pas au quotidien […] Je ne sais pas si ça devient gênant, mais ça devient assez pressant pour qu’on s’en occupe, je vais le dire comme ça.» 



Report à la semaine prochaine

Après avoir annoncé, lundi soir, le report des inscriptions à mardi et mercredi, le directeur général adjoint à la Ville de Gatineau, Yess Gacem, a rectifié le tir, mardi matin et annoncé que les inscriptions étaient plutôt reportées aux 6 et 7 septembre prochain. Ce dernier précise que les services municipaux ne sont toujours pas en mesure de préciser la nature de l’incident informatique. 

«La première hypothèse évoquée était une problématique en lien avec l’infrastructure d’accueil de l’application utilisée pour le processus des inscriptions, a-t-il expliqué. Depuis lundi soir, les équipes travaillent à faire des tests et au cours de l’investigation, nos équipes ont découvert d’autres hypothèses d’enjeux informatiques qui impliquent aussi le fournisseur de services avec lesquels on transige pour offrir ce service aux citoyens. On n’est pas en mesure actuellement d’identifier la cause racine pour régler définitivement le problème. Les équipes continuent de faire des tests et par précautions et prudence nous allons reporter les inscriptions à la semaine prochaine afin d’avoir le temps de régler l’ensemble des problèmes et nous assurer que ça se déroule bien la prochaine fois.»

Caroline Murray, conseillère de Deschênes pour Action Gatineau

La conseillère de Deschênes pour Action Gatineau, Caroline Murray, tentait elle aussi d’inscrire ses enfants aux activités de la Ville, mardi soir. La situation démontre, selon elle, le manque d’infrastructures sportives à Gatineau. Quant aux inscriptions, elle affirme avoir suggéré à plusieurs reprises d’en modifier la formule. «Année après année, il y a de la frustration chez les parents, mais la Ville continue avec le même processus», a-t-elle lancé. 

Sa collègue, Isabelle Miron, a noté qu’organiser des inscriptions à 18h, la veille de la rentrée scolaire, est loin d’être le meilleur moment pour les jeunes familles. «C’est carrément l’heure de pointe pour les parents», a-t-elle lancé en suggérant que la formule soit revue. La mairesse est aussi d’avis qu’une réflexion à cet effet est nécessaire. «On est capable d’envoyer du monde sur la lune, on devrait être capable de permettre aux parents d’inscrire leurs enfants sans que ce soit chaotique», a ajouté Mme Bélisle.

— Avec Justine Mercier