Des données obtenues par Le Droit auprès du Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Outaouais (CISSSO) ne laissent aucun doute sur l'ampleur de l'écart salarial entre ce qui est offert au Québec et en Ontario pour les technologues qui oeuvrent auprès des patients atteints d'un cancer qui ont besoin de traitements de radiothérapie.
Plus tôt cette semaine, le CISSSO a annoncé que les nouveaux patients de l'Abitibi-Témiscamingue devant recevoir de la radiothérapie ne pourront plus venir en Outaouais. Ils seront plutôt dirigés vers Montréal, un scénario qui pourrait aussi toucher des patients de l'Outaouais si jamais la pénurie de main-d'oeuvre s'accentue.
Écart
C'est le départ de trois technologues vers l'Ontario qui est venu fragiliser l'équipe en place au centre de cancérologie de Gatineau. La grande patronne du CISSSO, Josée Filion, avait expliqué qu'en faisant le même travail sur la rive ontarienne, les technologues peuvent voir leur salaire être majoré de 15$ l'heure.
L'écart entre les deux provinces est en effet de 14,83$ l'heure en bas de l'échelle salariale, pour s'établir à 11,68$ l'heure à l'échelon le plus élevé.
Ce que les données obtenues révèlent aussi, c'est que même en se rendant au 12e et dernier échelon de leur échelle salariale, les technologues en radio-oncologie du Québec se retrouvent avec un salaire moindre que ceux qui commencent au premier échelon dans les établissements ontariens.
Sur une base annuelle, le salaire d'entrée des technologues en radio-oncologie du Québec qui travaillent à temps plein se situe donc à 45 000$. Au dernier échelon, on parle de 65 000$ par année.
Avec un calcul basé sur 35 heures de travail par semaine, le salaire annuel en Ontario pour ceux qui commencent le même boulot s'établit à 72 000$. Au dernier échelon, ces travailleurs peuvent toucher 86 000$ par année.
Au bout d'une seule année, l'écart entre les deux provinces voisines tourne ainsi autour de 27 000$ en bas de l'échelle et s'établit à environ 21 000$ au dernier échelon.