C’est aussi - et peut-être même surtout - un retour de l’événement à son format habituel. À quelques heures des tout premiers tirs, le président-directeur général, Marc-Antoine Massicotte, se disait plutôt calme.

«Je suis tellement bien, c’est difficile à décrire. Souvent en événementiel, on a un stress assez élevé avant le début d’un événement et là, je ne le ressens pas. On dirait que je flotte. Mais c’est surtout grâce à mon équipe exceptionnelle en qui j’ai une grande confiance. Rien ne serait possible sans eux.»

Après plus d’un an de travail, c’est l’aboutissement, ajoute-t-il, curieux de voir comment les gens vont réagir devant la dizaine d’installations lumineuses pensées exclusivement pour les Grands Feux.

«On vit dans un monde pressé, j’espère que les gens vont prendre un moment, s’arrêter un peu, observer et flâner. On veut que les gens laissent leur tracas à la porte.» 

Aussitôt qu’on pose les pieds sur le site du Musée canadien de l’histoire, les soucis sont vite laissés derrière et un parfum de grillades se répand dans les airs. Parce qu’en plus d’un volet culinaire hyper local, l’équipe des Grands Feux du Casino Lac-Leamy a aussi misé sur un éventail d’oeuvres interactives et lumineuses créées in situ.

La musique du compositeur d’Aylmer, Jean-Sébastien Côté, dont l’intensité est croissante tout au long de la soirée ajoute une ambiance tantôt énigmatique tantôt festive. Dans une ère où l’expérience vécue est primordiale, les Grands Feux ont pensé une mise en scène en fonction du coucher du soleil. Une narration séduisante et envoûtante célèbre le soleil sous l’animation du Grand Feu et une musique en crescendo.

«Il n’y a rien de plus routinier que le soleil qui se lève et qui se couche, illustre Marc-Antoine Massicotte. C’est quelque chose de magique, de spectaculaire. Il y a beaucoup de célébrations dans le monde autour du lever et du coucher du soleil et les solstices.»

Compétition amicale

Le spectacle d’ouverture, Flamme au coeur, a soulevé une foule d’applaudissements et d’exclamations de surprise. L’émerveillement devant l’art éphémère des artificiers était sans bornes. Pendant 20 minutes, les jets d’étincelles ont voyagé dans le ciel au rythme de la musique.

Une musique orchestrale pleine d’espoir pour accompagner un site enchanteur et une magnifique vue sur le Parlement. Les craquements de bois en narration ont installé un silence fébrile au tout début avant d’illuminer tout le ciel. La trame musicale bien ficelée n’a rien laissé au hasard.

Si le public est juge des grands spectacles pyromusicaux qui réunissent la France (6 août), le Canada (10 août), le Mexique (13 août) et les États-Unis (17 août), il s’agit d’une compétition plutôt amicale, souligne Marc-Antoine Massicotte.

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«L’approvisionnement étant difficile, les pays ne pouvaient pas avoir accès à tout ce qu’ils auraient voulu en temps normal pour leur spectacle. C’est une compétition amicale et le public sera notre juge, mais le calibre sera le même. C’est comme un match de hockey entre chums avec le côté compétition.»

Les Grands Feux du Casino Lac-Leamy ont lieu tous les mercredis et samedis du 3 au 20 août.