{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F5328d5b6-0369-4c0b-8aab-f387f4fac5fc.jpg&width=1024&stripmeta=true","description":{},"email":"jean-luc.lorry@lavoixdelest.ca","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fa5501846-52a0-4aee-a381-14b59962fb34.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Granby","name":"Jean-Luc Lorry","source":"La Voix de l'Est"}],"channel":"Affaires","chapters":[{"position":0,"text":"

«Nous voulions construire un abattoir adapté aux productions à petite échelle comme de la volaille et des lapins. Nous visons une cadence de 115 oiseaux à l’heure», indique Fernande Ouellet, coordonnatrice de l’entreprise Le petit abattoir, en entrevue à La Voix de l’Est.

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Mme Oulette présente son petit abattoir — 2 120 pieds carrés — comme une usine à l’architecture modulaire qui tient dans cinq camions.

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«Si nous avions bâti une usine conventionnelle, les coûts de construction auraient été bien supérieurs. Il n’y a pas de fondations, les conteneurs de 57 pieds chacun sont déposés sur des blocs de béton», décrit l’éleveuse de canards et d’oies installée à Granby.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Fraîchement implanté à Saint-Joachim-de-Shefford, Le petit abattoir est le résultat de la transformation de cinq conteneurs maritimes.","contentType":"image","credits":"LA VOIX DE L’EST STÉPHANE CHAMPAGNE","position":3,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff614c01f-2aa4-4711-b0bb-96010666ab0d.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

Si le succès est au rendez-vous, cette petite usine peut facilement être agrandie en ajoutant un conteneur supplémentaire. Mme Ouellet estime que son modèle d’affaires pourrait inspirer d’autres industriels.

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«Les gros abattoirs sont très standardisés. Le nôtre s’adresse à de petits éleveurs qui trouvent difficilement leur place dans les installations industrielles et automatisées. Il n’y a pas de quantité minimum ici», souligne Fernande Ouellet.

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Le petit abattoir est une coopérative de solidarité. Représentant des investissements totalisant près d’un million de $, l’entreprise a été éligible à diverses subventions.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Fernande Ouellet, coordonnatrice du petit abattoir devant une machine à déplumer.","contentType":"image","credits":"LA VOIX DE L’EST, STÉPHANE CHAMPAGNE","position":7,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F7488ccd9-e545-4091-a288-83aef3dc8f3f.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

Projet parsemé d’embûches

Ce projet industriel a été mis sur pied alors que la pandémie faisait rage.

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«Nous avons eu le vent de face tout au long du processus d’implantation», illustre avec le recul Fernande Ouellet.

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Celle-ci a notamment dû composer avec une hausse vertigineuse du prix des conteneurs maritimes qui passait de 3000 à 20 000$ l’unité.

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«Nous nous sommes finalement tournés vers des conteneurs usagés. Nous avons dû aussi faire face à la hausse du prix des matériaux de construction ainsi qu’à celle du coût du transport maritime pour nos équipements qui viennent d’Europe. Nous avons eu également des problèmes de coordination sur le chantier en raison de travailleurs qui tombaient malades», énumère Mme Ouellet.

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Par contre, celle-ci a eu des facilités avec plusieurs fournisseurs comme Les Entreprises Cadorettes de Granby ou Norbec de Boucherville. «Notre électricien Dominique Chouinard a été un homme de solutions», se félicite Mme Ouellet.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"«Nous respectons les mêmes normes sévères que n’importe quel abattoir sous inspection fédérale», précise Fernande Ouellet.","contentType":"image","credits":"LA VOIX DE L’EST, STÉPHANE CHAMPAGNE","position":13,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F24508528-77db-4024-914a-3d14ff3a79ae.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":14,"text":"

Mêmes normes que l’industrie

Cette usine miniature répond aux normes d’inspection HACCP de l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

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«Nous respectons les mêmes normes sévères que n’importe quel abattoir sous inspection fédérale», précise Fernande Ouellet.

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Au bout du fil, Fernande Ouellet marche sur des œufs. L’éleveuse d’oies (Rusé comme un canard) et coordonnatrice du Petit abattoir est contente de pouvoir dire que les travaux sont entamés, et heureuse de constater l’effervescence créée par la récente publication les annonçant, mais n’a pas le temps de répondre sur Facebook à toutes les questions que cela entraîne. Pour l’heure, la priorité est davantage la construction que la communication.

"},"type":"paragraph"},{"position":1,"text":{"fr":"

Concrètement, cette semaine, les cinq conteneurs qui sont au cœur de la future installation ont commencé à être transformés. «L’aménagement intérieur commencera la semaine prochaine, précise Mme Ouellet. Y’a du boulot!»

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Recrutement en cours

Parlant boulot, il y en aura pour une dizaine d’employés dont le recrutement est en cours. Le petit abattoir est ainsi à la recherche d’un gestionnaire qualité, d’un aide-inspecteur responsable de l’éviscération, et de journaliers dédiés à des tâches diverses (emballage, plumaison, etc.).

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Fernande Ouellet, coordonnatrice du Petit abattoir"},"position":3,"text":{"fr":"S’il n’y a pas de retard du côté des fournisseurs, on pourra confirmer qu’on ouvrira cet automne."},"type":"quote"},{"position":4,"text":{"fr":"

Un bénévole responsable des communications ne serait également pas de trop. «La gestion des communications n’est pas évidente», reconnaît-elle.

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«S’il n’y a pas de retard du côté des fournisseurs, on pourra confirmer qu’on ouvrira cet automne.»

"},"type":"paragraph"},{"position":6,"text":{"fr":"

Le futur abattoir sera «sous inspection fédérale», rappelle-t-elle, ce qui correspond au plus haut niveau d’inspection, qui permet à la fois la revente des volailles et même leur exportation.

"},"type":"paragraph"},{"position":7,"text":{"fr":"

Pour les producteurs «hors quota»

Le petit abattoir sera dédié aux particuliers qui élèvent leurs oiseaux pour leur propre consommation, ainsi qu’aux petits producteurs qui produisent des «oiseaux» à l’extérieur du cadre de la gestion de l’offre, ce que l’on appelle également «hors quota».

"},"type":"paragraph"},{"position":8,"text":{"fr":"

Pour cela, ces producteurs sont limités dans la taille de leur élevage, à 300 poulets ou à 25 dindons, par exemple.

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Concernant le rythme d’abattage, celui-ci sera d’environ 100 poulets à l’heure, cette cadence étant cependant très variable d’un volatile à l’autre, souligne la copropriétaire de Rusé comme un canard.

"},"type":"paragraph"},{"position":11,"text":{"fr":"

Toutefois, il est encore trop tôt pour remplir le carnet de commandes, souligne Fernande Ouellet. «Nous faisons cela par prudence, en cas de retard dans les travaux, même si je suis aussi impatiente que tout le monde que cela décolle ; mais on avance à la vitesse à laquelle on peut simplement avancer », tempère l’éleveuse qui coordonne les opérations pendant que d’autres membres du conseil d’administration de la coopérative de solidarité s’attèlent à boucler le financement.

"},"type":"paragraph"},{"position":12,"text":{"fr":"

Ce projet, comme d’autres reliés à l’industrie de la construction, a en effet vu ses coûts augmenter.

"},"type":"paragraph"},{"position":13,"text":{"fr":"

«On a trouvé des solutions, assure Mme Ouellet, et on est à la recherche encore d’autres solutions. Il faut par exemple qu’on reprenne des activités de collecte de fonds, mais celles-ci reposaient sur des soupers gastronomiques qu’il n’était pas possible d’organiser [ces derniers mois].»

"},"type":"paragraph"},{"position":14,"text":{"fr":"

Précisons que le conseil d’administration de la coopérative de solidarité Le petit abattoir est à la fois composé de producteurs (Mme Ouellet les représente au CA), de consommateurs (particuliers faisant de l’élevage pour leur propre consommation), d’artisans de la gastronomie (restaurateurs, bouchers) et de membres de soutien.

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Au chapitre du personnel, cette dynamique entrepreneuse compte démarrer avec quatre employés. «Je reçois trois appels par jours pour des demandes d’abattage. Si le carnet de commandes se remplit rapidement, nous passerons à 10 travailleurs», souligne-t-elle.

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Pour pouvoir s’implanter dans le village de Saint-Joachim-de-Shefford, Fernande Ouellet n’a pas rencontré d’obstacles. Le terrain était zoné industriel et l’abattage était une activité permise à cet endroit.

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Fernande adore manger et parler. Établir un contact avec sa communauté, que ce soit dans les marchés publics, à sa ferme, ou dans les restaurants.

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Elle raconte d’ailleurs le moment où, à leurs débuts comme éleveurs, elle et son conjoint Francis Laroche étaient assis dans un restaurant, à Montréal, près de clients dégustant un de leurs canards, sans savoir que les producteurs étaient juste à côté. Ces deux derniers ont ainsi pu savourer l’honnêteté et l’authenticité des commentaires des clients sur le vif, qui étaient très positifs. « Ce feedback anonyme, qui ne peut pas être plus sincère, nous a vraiment marqués. »

"},"type":"paragraph"},{"position":2,"text":{"fr":"

Territoires de l’alimentation

Contre vents et marées, contre traditionalisme et statu quo, ils ont donc appris et développé leur production d’oies, de canards et de poules Chantecler à échelle humaine, en faisant valoir l’importance de l’agriculture artisanale et de l’élevage de proximité. Une façon de produire qui était marginale à leurs débuts, en 2011. Mais dix ans plus tard, force est de constater que cette façon de faire se répand, inspire et se développe de plus en plus. D’autant plus en temps de pandémie.

"},"type":"paragraph"},{"position":4,"text":{"fr":"

Départ des grands centres, néophytes s’adonnant au maraîchage, restaurants gastronomiques s’établissant en régions, la COVID-19 a provoqué un mouvement de régionalisation, qui sera « l’avenir de la gastronomie », croit Mme Ouellet.

"},"type":"paragraph"},{"position":5,"text":{"fr":"

« Il commence à y avoir une prise de conscience pour territorialiser les systèmes alimentaires. Les régions ont déjà des particularités, oui, mais si les MRC se dotaient d’un budget pour des ressources et des infrastructures pour l’agriculture de proximité, les régions feraient de la magie. La Beauce ne goûte pas la même chose que la Gaspésie. Les caractéristiques locales se feraient sentir. Là, on aurait le vrai terroir. »

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Fernande Ouellet"},"position":6,"text":{"fr":" Si les MRC se dotaient d’un budget pour des ressources et des infrastructures pour l’agriculture de proximité, les régions feraient de la magie. [...] Les caractéristiques locales se feraient sentir. Là, on aurait le vrai terroir. "},"type":"quote"},{"position":7,"text":{"fr":"

Fernande Ouellet, qui aime beaucoup lire les anciens ouvrages d’agriculture du 19^e et 20^e siècle, tel que le Manuel des éleveurs de la poule canadienne Chantecler, écrit en 1922, a une approche intellectuelle et réfléchie de l’agriculture. Elle prône l’ignorance comme un grand atout, dans ce domaine comme dans d’autres.

"},"type":"paragraph"},{"position":8,"text":{"fr":"

« Ne rien connaître et poser des questions naïves — les meilleures — t’amènent à poser un regard neuf. Ça oblige les gens à répondre dans les détails, et à revoir ce qu’ils pensent savoir. »

"},"type":"paragraph"},{"position":10,"text":{"fr":"

Avant de s’installer à Granby avec son conjoint, Fernande a œuvré dans le domaine de la photographie à Montréal. Elle a aussi effectué une maîtrise en développement rural intégré à l’Université Laval, terminée il y a trois ans. « Là-bas, on me disait, oublie ce que tu sais. Je voyais la richesse de cette démarche. Ne pas s’asseoir sur ses connaissances. L’innovation passe par la naïveté et l’humilité. »

"},"type":"paragraph"},{"position":11,"text":{"fr":"

Naturel et instinctif

Entre passé et avenir, Rusé comme un canard s’inspire de l’agriculture du 18^e siècle et des techniques d’avant-garde pour sa production. « On fait de la modernité en s’inspirant du passé. » Elle admire notamment la Ferme Orléans, la fromagerie au Gré des Champs, le Moulin des Cèdres et les travaux du maraîcher Jean-Martin Fortier. « Dès le début, on s’est dit qu’on voulait élever comme ça se faisait il y a longtemps. Avec pâturage, espace et animaux à l’extérieur. J’ai trouvé des dessins dans mon livre du début 1900 où ça ressemble à chez nous! »

"},"type":"paragraph"},{"position":12,"text":{"fr":"

Les oies, les canards et les poules vivent donc en liberté, dehors, avec de l’herbe et des arbres. Une façon de faire « naturelle et instinctive » pour Fernande. « Élever aux champs, ça veut dire que tu as une relation avant tout avec la terre et l’herbe. »

"},"type":"paragraph"},{"position":13,"text":{"fr":"

Des arbres dans un champ ? « C’est sûr que ça fait un clash, car les gens qui ont une terre vont vouloir la défricher. Mais, un arbre donne de l’ombre naturelle aux oiseaux, il accueille les petits animaux, augmente la fertilité du sol et les feuilles qui tombent donnent de la matière organique. Un arbre est une grande richesse sur une terre. » Un pommier peut également nourrir les oiseaux qui, à leur tour, nourriront la terre de leur fumier. Tel un cycle.

"},"type":"paragraph"},{"position":14,"text":{"fr":"

Non seulement les arbres sont un atout en agriculture, mais la destruction aussi. Fernande explique : « Des fois, on doit sacrifier une parcelle, au bénéfice de l’ensemble. La destruction peut être ton meilleur allié. Il n’y a pas de bien ou de mal en agriculture, ce n’est pas tout noir ou blanc. Il faut garder une ouverture, et ne pas s’enfermer dans un carcan. »

"},"type":"paragraph"},{"position":15,"text":{"fr":"

La persévérance, les essais-erreurs, les convictions et l’implication de Fernande Ouellet et Rusé comme un canard ont visiblement porté leurs fruits, et inspireront certainement à leur tour d’autres producteurs à suivre leurs traces.

"},"type":"paragraph"},{"position":16,"text":{"fr":"

POUR DES INFRASTRUCTURES DE PROXIMITÉ

Du canard en pâturage au magret dans sa sauce, il y a toute une chaîne d’approvisionnement dont doivent s’occuper les différents acteurs de l’alimentation au Québec. Transformation, transport, entreposage, mise en marché.

La moindre rupture dans cette chaîne entraîne des conséquences sur tout le reste. D’où l’importance et la cohérence pour les régions de se doter d’infrastructures de transformation et d’entreposage, tel que des micro-abattoirs. « Si on veut que les petits producteurs et les fermes écologiques à échelle humaine puissent s’installer et nourrir les villages, on a besoin d’infrastructures de proximité », affirme Fernande Ouellet, copropriétaire de la ferme Rusé comme un canard. Plus les infrastructures, comme les abattoirs, sont loin, plus les coûts de transport sont onéreux — en plus de l’émission élevée de gaz à effet de serre. Le seul abattoir spécialisé en oies au Québec se trouve à l’île d’Orléans. « Qu’arriverait-il s’il ferme pour les petits producteurs? », se questionne Fernande.

C’est ainsi que Le petit abattoir, une coopérative de solidarité mise sur pied en 2019 à Granby par divers acteurs du milieu, prend tout son sens. Ayant obtenu un financement à hauteur de 375 000 $ en 2020, les projets de construction du Petit abattoir ont toutefois dû être mis sur la glace, la pandémie venant chambouler les budgets planifiés dans un monde pré-COVID. Les coûts du projet ayant « explosé », son développement se déroule lentement, mais sûrement. « La COVID a montré l’indispensable de notre projet, la précarité de la chaîne d’alimentation. C’est comme si on a le vent dans le dos et dans le visage en même temps. »

Le petit abattoir à Saint-Joachim

Un terrain à Saint-Joachim-de-Shefford, un « village à l’esprit collaboratif, coopératif et communautaire », a remplacé l’emplacement initialement prévu à Granby. Sans pouvoir se prononcer officiellement, Fernande avance que Le petit abattoir pourrait débuter ses opérations à l’automne.

« Sans infrastructures de proximité, c’est impossible pour l’agriculture de proximité de prendre son essor. Et c’est tout l’avenir de l’agriculture qui est en jeu. »

Quand Le petit abattoir sera opérationnel, et que l’idée germera ailleurs au Québec, Fernande Ouellet ne restera pas assise sur ses lauriers, et compte mener un autre grand combat de front : celui de l’accès à la terre. - BILLIE-ANNE LEDUC

"},"type":"paragraph"},{"position":17,"text":{"fr":"

LAURIERS DE LA GASTRONOMIE

Les Lauriers de la gastronomie québécoise sont une célébration annuelle ayant pour but de reconnaitre et de récompenser les meilleurs artisans de l’industrie de la culture culinaire québécoise en remettant 17 prix.

Cette année avait lieu la troisième mouture de cet événement.

Meilleure productrice de l’année 2021, Fernande Ouellet a été précédée dans cette catégorie par Suzanne Dufresne et Daniel Gosselin (Fromagerie Au gré des champs), en 2019, et par les Miels d’Anicet en 2018. Le gala n’a pas eu lieu en 2020.

La brigade officielle des Lauriers est composée de membres issus de tous les secteurs de l’industrie de la gastronomie, des acteurs du milieu de la production, de la transformation, de la distribution alimentaire ainsi que de la restauration et tous les secteurs connexes à ceux-ci (médias, tourisme, etc.), à l’exclusion de l’industrie du détail.

Tous les ans, un jury officiel composé de six à sept jurés sera nommé par les Lauriers. (Source : lauriers.ca)

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Une agriculture de proximité, décentralisée, territorialisée.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2021-06-08T09:15:02.822Z","publications":[{"canonical":false,"organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"ma-region"},{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"affaires"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualite/le-fil-groupe-capitales-medias"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"actualites"}],"slug":"2021/06/08/fernande-ouellet-et-lemergence-du-vrai-terroir-galerie-photos-b72c3129faf1bb38c0428c4be843b4f3","tags":[],"templateName":"article1","title":"Fernande Ouellet et l'émergence du «vrai terroir» [GALERIE PHOTOS]","type":"article","url":"global/contents/b72c3129faf1bb38c0428c4be843b4f3.json","visual":{"caption":{"fr":"Fernande Ouellet de la ferme Rusé comme un canard, qui élève des oies, des canards et des poules Chantecler en pâturage, a remporté le prix « Productrice de l’année » au Gala des Lauriers 2021."},"contentType":"image","credits":{"fr":"LA VOIX DE L’EST, ALAIN DION"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F1f8a9205-b307-4f30-b2a3-3311224a38c3.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Fernande Ouellet de la ferme Rusé comme un canard, qui élève des oies, des canards et des poules Chantecler en pâturage, a remporté le prix « Productrice de l’année » au Gala des Lauriers 2021.","contentType":"image","credits":"LA VOIX DE L’EST, ALAIN 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