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Pour commencer la journée en beauté, en périphérie des scènes principales, le rappeur Zach Zoya n’a aucun mal à convaincre une foule nombreuse de danser à son rythme. Avec ses airs de vedette de rap américain à la sauce montréalaise, Zach Zoya fait l’étalage de son talent devant des festivaliers enflammés. Son charisme et l’énergie qu’il déploie sur scène font presque ombrage à son talent vocal, pourtant fort impressionnant.

Mahalia

Pas de temps à perdre, dès que Zach Zoya quitte la scène, les festivaliers se dirigent vers le spectacle suivant, où l'ambiance est toute autre. D’un coup, l'énergie passe de l’exaltation de Zach Zoya au RnB sensuel de Mahalia et autour de moi 4 joints s’allument à l'unisson pour accueillir la chanteuse anglaise de 24 ans.

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La candeur et le groove de Mahalia nous font immédiatement penser aux Lauryn Hill et Erykah Badu de ce monde, mais Mahalia a aussi des couleurs bien à elle. Enveloppante et simple, Mahalia parle au public comme à une amie et lui raconte ses mésaventures et ses échecs amoureux. Tous huent à l’unisson son ex-copain toxique et applaudissent à tout rompre quand elle raconte l’avoir laissé. Sa complicité avec le public favorise une proximité joyeuse et on passe un moment de grande qualité avec cette nouvelle voix du RnB, qui n’a certainement pas fini de faire parler d’elle.

Ashnikko

Sur la scène principale, pour son tout premier spectacle au Canada, Ashnikko se donne à fond et sa fougue donne aux festivaliers une chance de se défouler à leur tour. Mini jupe en cuir, longues bottes noires et bob bleu, Ashnikko dit s'inspirer de la mode de Tokyo pour choisir ses habits de scène et ils lui donnent une allure d’adolescente qui marque un fort contraste avec ses paroles crues et très sexuelles. Ashnikko est pour un public averti seulement et on est heureux d’en faire partie.

Sa musique punk rock emo est tantôt fougueuse, tantôt sexy et toujours captivante. Le temps d’une performance, Ashnikko nous donne l’impression que tout est permis. Parfaitement décalée, elle demande aux festivaliers de mettre leurs mains sur leurs têtes et de se donner un «massage de cerveau» en répétant: «Je fais de mon mieux», «Nous sommes sur une roche qui vole dans le cosmos» et «La vie est étrange». Le public saute à pieds joints dans son délire.

Vers 18h, les festivaliers qui veulent prendre une pause de la danse et des cris de joie se retrouvent tous devant la Scène des Arbres pour rejoindre Safia Nolin. La chanteuse originaire de Limoilou annonce avec un sourire en coin que le spectacle sera une escalade de tristesse. Le public applaudit, visiblement enthousiaste, et se laisse porter par cette voix dont la puissance conserve encore à ce jour une pointe de mystère. Safia Nolin est la brise et le répit dont nous avions besoin en cette chaude journée de fin juillet.

Machine Gun Kelly

Le soleil se couche et sur fond de ciel rose comme ses cheveux, Machine Gun Kelly (MGK) met le feu aux planches de la scène principale… littéralement! Pyrotechnie, guitare électrique, sueur et cigarettes, tous les éléments sont réunis pour créer le parfait spectacle de rap/pop punk à la sauce MGK.

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«Je n’ai pas dormi depuis 50 heures et je n’ai pas mangé de la journée, mais je vais vous donner le spectacle de votre vie», crie MGK à la foule en délire. Heureusement pour les festivaliers, il tient sa parole et l'énergie qu’il déploie sur scène est exceptionnelle, presque inhumaine. Cigarette à la main, il se déchaîne et rap à une vitesse impressionnante, tout en laissant amplement de place à ses musiciens hautement doués et tout aussi fougueux que lui. Si ce n’était pas du micro défectueux qui l’a empêché de terminer sa dernière chanson, la performance de Machine Gun Kelly aurait frôlé la perfection.

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Dua Lipa

Qui de mieux que la mégavedette britannique Dua Lipa pour clore Osheaga en beauté. Quand elle monte sur scène, la foule, qui s'étend à perte de vue, converge en un tonnerre d'applaudissements et la chanteuse s’avance d’un pas confiant accompagnée de son groupe de danseuses. Elle est royale. Dua Lipa enchaîne les succès de son dernier album Future Nostalgia avec aplomb et presque sans marquer de pauses.

Aidée d’une mise en scène réglée au quart de tour et de chorégraphies bien rodées, elle nous invite à sauter à pieds joints dans son univers de pop décomplexée et dansante. Devant son énergie irrésistible, tous acceptent l’invitation sans hésiter.

Il n’y avait pas meilleure façon de conclure cette 15e édition du festival qui, malgré qu’il n’ait pas battu de records d’assistance, a livré la marchandise avec efficacité et a fait preuve d’une grande organisation. En quittant le parc Jean-Drapeau, j’entends des festivaliers qui commencent déjà à parler de l'an prochain, c'est bon signe.

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