Parti de la 10e position, ce dernier a remonté lentement mais sûrement le peloton pour terminer sur la plus haute marche du podium pour la 8e fois de la saison. Le calme du néerlandais impressionne grandement cette année, car il sait désormais doser son agressivité, limitant par le fait même les erreurs. La débâcle de Ferrari ouvre la porte à Mercedes, qui complète le podium dans le même ordre que la semaine dernière en France avec Hamilton et Russell.
Rien de va plus pour Ferrari
Les semaines se suivent et se ressemblent pour Ferrari, qui ne cesse de réinventer le petit guide des erreurs stratégiques en F1. Cette fois-ci, Charles Leclerc n’est pas victime d’un ennui mécanique ou d’une maladresse en piste, mais d’une stratégie douteuse de son écurie par rapport à la gestion des pneumatiques. Le Monégasque aurait dû remporter ce Grand Prix hongrois, mais la stratégie de Ferrari au deuxième relais est venue anéantir ses chances, Leclerc devant se contenter de la sixième place au final tandis que son coéquipier Carlos Sainz Jr. termine quatrième.
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Leclerc disputait pourtant une course impeccable, effectuant de belles manœuvres sur Russell pour prendre la tête de l’épreuve. La stratégie douteuse de Ferrari, qui a décidé de faire rentrer Leclerc au même moment que Verstappen au 39e tour, alors que les pneus médiums du Monégasque pouvaient facilement performer une dizaine de tours supplémentaires, est venue anéantir ses chances de victoire. Chaussé en gommes dures sous performantes en raison d’une température de piste relativement froide, Leclerc n’était pas en mesure de maintenir un rythme convenable pour reprendre la tête, alors qu’il s’est retrouvé coincé en sixième position. Sur les ondes de Canal+, le pilote a déclaré: « Parce que c’est vrai qu’on m’a posé la question: les médiums étaient vraiment bien, on était plutôt rapides sur les médiums, ils étaient encore assez neufs, j’étais confiant et je l’ai dit à la radio. Mais on a décidé de couvrir Max avec des durs alors qu’il était en médiums, et c’était un carnage ». Leclerc n’aura fait que 15 tours sur les gommes dures alors qu’il s’est arrêté une troisième fois pour chausser des pneus tendres afin de finir l’épreuve.
Un début de saison qui fausse la donne
Connaissant le caractère bouillant des tifosis, j’imagine que les bévues à répétition de la Scuderia doivent soulever l’ire des nombreux supporters de l’écurie italienne, dont les attentes sont élevées en raison du début de saison sensationnel de Leclerc. Il ne faut pas oublier qu’en début de saison, Verstappen fut contraint à l’abandon lors de deux des trois premières épreuves en raison de problèmes mécaniques. Le déclin de Mercedes et de sa W13 sous performante laissait le champ libre à Leclerc, qui pouvait offrir un premier sacre à Ferrari depuis Kimi Räikkönen en 2007 et un premier championnat des constructeurs depuis 2008. Verstappen et Red Bull semblent dans une catégorie complètement à part alors qu’au début de la saison, Ferrari et Leclerc étaient considérés sur un pied d’égalité. Si la saison 2021 nous a offert une lutte incroyable entre Verstappen et Hamilton, celle de 2022 est l’affaire de Verstappen. En espérant que les vacances du mois d’août seront salutaires pour Ferrari et Mercedes afin de rehausser un peu cette course au championnat.
Nos Canadiens
Lors de la troisième séance d’essais libres samedi, Nicholas Latifi s’est offert le chrono le plus rapide, un exploit tout de même non négligeable sur une piste détrempée. En qualifications, une erreur au dernier virage l’a privé d’une présence en Q2 alors qu’il était sur un tour suffisamment rapide. Latifi a terminé 18e, tandis que Lance Stroll a pris le 11e rang derrière son coéquipier Sebastian Vettel, qui a annoncé son intention de prendre sa retraite à la fin de la saison.