Un ancien joueur de football professionnel qui s’associe à un musicien pour créer une nouvelle maison de disque, c’est une idée intrigante de prime abord. C’est pourtant ce qu’Étienne Boulay et John Anthony Gagnon-Robinette (Kaïn, Wild Ouest, Britanny Kennell) ont fait en lançant ce nouveau label dont l’approche 2.0 place l’artiste au coeur des décisions.
«Ça part de Justin, on tourne la maison de disque par rapport à l’artiste», indique John Anthony Gagnon-Robinette.
Le projet de maison de disque est né après une écoute du démo de Broken Man, le premier single de Justin Lagacé. «John est arrivé chez nous et il m’a fait écouter la première version acoustique de Broken Man et m’a demandé ce que j’en pensais, raconte Étienne Boulay. J’écoute ça d’une oreille sur le téléphone et je dis "c’est qui cet Américain-là? Il est vraiment bon".»
Cet «Américain» s’est avéré être un gars de Gatineau, un artiste made in Québec qui veut lui aussi surfer sur la vague de new country qui déferle sur la province depuis quelque temps. Il est aussi en réalité la raison derrière la création de Balistique Musique.
Et là où les coassociés sortent des sentiers battus avec cette compagnie de disque, c’est avec leur vision innovante et leur volonté de faire passer les intérêts de l’artiste avant les leurs. Le concept de Balistique Musique est de prendre les décisions en fonction de l’artiste.
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Et ils le répètent; ils ne sont pas à la recherche d’artistes. Sans prétention, John Anthony Gagnon-Robinette et Étienne Boulay savent très bien que les demandes risquent d’affluer. Mais comme la pression de l’argent ne fait pas partie de leurs priorités, le temps fera bien les choses, disent-ils.
«C’est basé sur l’artiste d’abord, insiste Étienne Boulay. Il n’est pas juste un numéro dans une boîte. Il faut que ça tourne autour de lui, il faut qu’il ait son mot à dire, c’est lui le boss de sa carrière et nous on est là pour l’épauler, le conseiller.»
Et d’un côté, il y a John Anthony Gagnon-Robinette, un musicien bien connu de la scène musicale, producteur et réalisateur de musique. De l’autre côté, Étienne Boulay amène plutôt un point de vue extérieur au monde de la musique professionnelle, un vent de fraîcheur en tant que consommateur, mais qui peut faire bénéficier l’artiste de son large réseau de contacts.
Pour toutes ces raisons, Justin Lagacé a dit oui. Il s’est embarqué dans cette nouvelle aventure en construisant avec ses nouveaux partenaires son propre contrat de disque.
«Si on fait des erreurs, on les fait ensemble, affirme l’auteur-compositeur-interprète de 23 ans. On apprend ensemble et c’est ça que je veux. Balistique était complètement parfait pour moi.»
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Une première chanson et deux mini-albums
Justin Lagacé a finalement pu ajouter la cerise à ses compositions. Il a lancé la semaine dernière Broken Man, une première chanson prometteuse au potentiel radiophonique énorme. Pour avoir plus de matériel dans le but de lancer deux mini-albums «à court terme» , il a pigé dans un catalogue de chansons écrites par des auteurs de Nashville – et qui ont écrit pour Luke Combs, Morgan Wallen, Brad Paisley et Florida Georgia Line entre autres – duquel il en a retenu 10.
L’artiste de Gatineau devrait monter sur scène «peut-être à la fin de l’automne ou au début de l’année 2023», question de bien préparer son entrée dans les festivals l’été prochain.