Adel et les BlackJacks semblent avoir le vent dans les voiles à l'approche du tournoi éliminatoire de fin de saison qui aura lieu du 12 au 14 août prochain, à Ottawa.

«Ça fait du bien. Nous avons du rythme pour le week-end de championnat qui s’en vient. Ça renforce notre confiance en tant qu’équipe», avoue-t-il d’emblée après l’entraînement des siens, vendredi, à l’aréna de la Place TD.

C’est une performance inspirante qu’il a livrée dans des circonstances difficiles, puisque le joueur étoile des BlackJacks d’Ottawa a perdu un membre de sa famille proche, juste avant le dernier long voyage de la saison.

«C'est difficile de ne pas être présent pour ta famille dans ces moments-là, afin de leur parler et de les aider à passer au travers cette épreuve.»

Il tenait toutefois à prendre part aux rencontres des siens lors de ce voyage afin d’aider son équipe.

«Le but pour moi c’était de rester sain et avec mes coéquipiers plutôt que de demeurer ici et d’être seul. Mais lorsque tu mets les pieds sur le terrain, personne n’a de pitié pour toi. C’était dur, mais je vais bien maintenant», confirme l’attaquant soudanais.

Rêver à la NBA

Lorsqu’il obtient des soirées fructueuses sur la feuille de pointage, Adel se permet de rêver à la NBA à nouveau.

«Lorsque je joue avec de la confiance, je pense que je suis l’un des meilleurs joueurs au monde», tranche l’ancien ailier des Cavaliers de Cleveland.

«Il est l’un des cinq meilleurs joueurs dans la ligue. Lorsqu’il est prêt physiquement et mentalement, il est un joueur de calibre de la NBA ou du moins, il s’en rapproche», confirme son entraîneur-chef James Derouin.

S’il excelle au niveau des statistiques personnelles sur le terrain, il est également un exemple pour ses coéquipiers, que l’équipe soit dans une bonne passe ou qu’elle doive faire face à l’adversité.

«Lorsqu’on regarde notre fiche, s’il est bon, nous sommes bons et s’il éprouve des difficultés, nous éprouvons des difficultés», analyse Derouin.

En Europe à court terme

Comme la saison estivale de basketball tire à sa fin, Deng Adel envisage maintenant de se diriger vers l’Europe afin de continuer son cheminement.

«Je n’ai pas été là encore, j’adore voyager», lance d’abord l’homme de 25 ans en esquissant un petit sourire.

Adel a reçu plusieurs offres déjà afin d’aller évoluer dans des ligues au Danemark, en Espagne ainsi qu’en Allemagne. Il n’a toutefois pas arrêté son choix sur sa destination finale.

«Je vais prendre ma décision bientôt. J’ai quelques offres que j’aime bien.»

Le week-end de championnat de la Ligue élite canadienne de basketball, du 12 au 14 août, pourrait-il lui permettre d’obtenir davantage d’offres contractuelles?

«Gagner c’est contagieux. Si tu peux faire partie de ce type de culture, plusieurs équipes voudront t’avoir», croit Adel.

Il faut juste rester concentré au boulot et puis lorsqu’une ‘opportunité’ se présentera, je vais la saisir», conclut-il.

+ FINIR LA SAISON SUR UNE NOTE POSITIVE

Les BlackJacks d’Ottawa n’ont plus qu’une seule rencontre à jouer en saison régulière contre l’Alliance de Montréal, la pire équipe de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB), lundi, à l’aréna de la Place TD.

Ottawa tentera par ailleurs de prolonger sa série de victoires à trois.

Les hommes de l’entraîneur-chef James Derouin sont de plus en plus en confiance à l’approche de la fin de la saison régulière, qui mènera Ottawa au championnat de la LECB, comme ils sont les hôtes du tournoi éliminatoire de fin de saison.

Lors de leurs deux derniers affrontements, ils ont été en mesure de battre la meilleure équipe de la ligue, les Honey Badgers de Hamilton et ils ont également battu les doubles champions en titre de la LECB, les Stingers d’Edmonton, qui luttent pour obtenir leur place pour participer au week-end de championnat cette année.

«Nous voulons continuer d’être meilleurs, peu importe que nous jouions contre Hamilton à nouveau ou contre Montréal, nous ne sommes pas dans une position de nous asseoir sur nos lauriers simplement parce que nous avons gagné quelques matches», mentionne d’emblée l’entraîneur-chef des BlackJacks après l’entraînement des siens, vendredi.

Il sera important pour Ottawa de compléter la saison sur une note positive, avec une séquence de trois victoires consécutives, afin de transporter le momentum dans le tournoi d’après-saison.

«Nous savons à quel point nous sommes chanceux d’avoir l’entrée automatique, à cause de notre fiche (7-12). Nous voulons prouver que nous sommes une des meilleures équipes lorsque tous nos morceaux sont en place.»

Un voyage qui fait mal

À la mi-juillet, Ottawa s’est présenté sur les terrains adverses trois fois en l’espace de quatre rencontres –tous des défaites-, qui elles ont toutes été disputées en l’espace de huit jours.

Avec un peu de recul, revenir à la maison pour disputer deux des trois derniers matches de la saison procure un bien énorme à l’équipe ottavienne, ce qui lui permet notamment de se «reposer» davantage.

«Je crois grandement à la préparation d’avant-match, aux routines. Avec le voyagement, c’est une sphère où nous avons eu des ennuis», lance James Derouin.

Parité dans la LECB

S’ils ont leur billet d’entrée d’office au week-end de championnat de la LECB, les BlackJacks ne seront pas intimidés pour autant par leurs adversaires.

«Avoir la chance d’être l’équipe hôtesse ne devrait pas causer de stress. Je comprends que nous avons de la pression à cause de ça, mais en même temps c’est une occasion incroyable. Je préfère être la maison que de voyager», mentionne Derouin.

Avec la parité qu’il y a dans la LECB, Derouin ne se concentre pas sur ses adversaires en vue du week-end de championnat, puisque «tout peut arriver» d’ici la fin de la saison régulière et lors du championnat.  

«Je ne vais même pas commencer à penser quelles seront les quatre équipes qui prendront part au tournoi, ça pourrait être n’importe lesquelles. Pour les partisans, je crois que ce sera très excitant», conclut l'entraîneur.