À la suite de sa récente défaite à Hamilton samedi dernier, le Rouge et Noir montre maintenant une fiche de 4-31 à leurs 35 dernières sorties depuis 2019. Il est toujours à la recherche d’une première victoire cette saison.
La bonne nouvelle?
Ottawa recevra la visite d’une équipe tout aussi mauvaise qu’elle ce jeudi à la Place TD. Les Alouettes de Montréal ont gagné un seul de leurs cinq matches en 2022. Même un changement d’entraîneur n’a rien changé.
Il reste que les nombreuses défaites commencent à peser lourd sur le moral des troupes chez le Rouge et Noir.
«Je suis écoeuré de perdre. Je suis à boutte de ça», a avoué le vétéran maraudeur Antoine Pruneau, lundi, après une séance d’entraînement sous la pluie.
«Il faut que ça change. Il faut que quelque chose commence à fonctionner pour nous. Il faut trouver des moyens de finir les matches. Il ne nous manque pas grand-chose pour gagner.»
Le Rouge et Noir a perdu quatre fois par un touché ou moins. Il y a eu ces revers de 19-17 à Winnipeg, de 34-31 contre les Lions de la Colombie-Britannique et le plus récent contre les Tiger-Cats.
Pruneau et ses coéquipiers ont d’abord laissé filer une avance avec 19 secondes à écouler au quatrième quart, le week-end dernier. Ils ont eu une occasion de gagner sur une tentative de placement de 54 verges de Lewis Ward sur le dernier jeu du match, mais le ballon est tombé tout juste avant les poteaux des buts.
«C’est tellement frustrant en ce moment parce que nous pourrions facilement avoir une fiche de 3-2. La réalité, c’est qu’il faut faire des jeux pour gagner. Ça n’arrivera pas juste comme ça en claquant des doigts», a soutenu Pruneau, qui a connu les belles années du Rouge et Noir de 2015 à 2018.
«Chaque petit détail peut faire la différence quand tu perds par peu. C’est ce qui rend ça dur sur le moral. Après chaque match, tu as tendance à suranalyser. Tu vas regarder chaque jeu et te dire: si seulement j’avais fait un pas de plus dans cette direction... Tu te dis que chaque jeu aurait pu faire la différence.»
En réalité, le Rouge et Noir ne peut se permettre de s’apitoyer sur son sort. Il dispose de seulement deux journées d’entraînement pour se préparer à la visite des Alouettes.
«Je crois encore en notre équipe», a tenu à préciser Antoine Pruneau.
Il reste neuf parties contre des adversaires de la division Est, dont quatre contre les Alouettes.
«Nous avons encore notre destinée entre les mains. Mais il faut commencer à gagner là. Nous ne pouvons pas attendre.»
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Pas de changement d'entraîneur
Les amateurs qui réclament un changement d’entraîneur doivent oublier ça à court terme.
Le directeur général Shawn Burke n’a pas l’intention de limoger Paul LaPolice, qui occupe les doubles fonctions d’instructeur-chef et coordonnateur offensif. Il l’a déjà clamé haut et fort, la semaine dernière, en entrevue au Droit.
Les propriétaires de la concession n’ont aussi aucun appétit à absorber un deuxième salaire de coach en 2022, dit-on en coulisses.
«La situation est différente de celle à Montréal où tu as pu trouver des successeurs à l’interne. Le dg Danny Maciocia a pu prendre la barre de l’équipe tandis que tu as avais Anthony Calvillo déjà dans ton personnel d’entraîneurs qui a pu assumer le rôle de coordonnateur offensif à la suite du départ de Khari Jones», a noté lundi un intervenant de la LCF sous le couvert de l’anonymat.
«À Ottawa, oui, tu pourrais te tourner vers un des coordonnateurs, Bob Dyce ou Mike Benevides, pour diriger l’équipe. Ils possèdent déjà de l’expérience à ce chapitre. Mais tu n’as tout simplement personne à l’interne qui peut être promu coordonnateur offensif. Je ne vois pas de changement à l’horizon. L’équipe va soit rebondir avec Paul aux commandes ou continuer à perdre avec lui. C’est aussi simple que ça.»