«À l’aréna Robert-Guertin, on passe souvent à la salle Odyssée, aux montgolfières et ici [l’Outaouais en fête] de mémoire, c’est notre sixième passage. C’est vraiment une histoire d’amour avec la région.»
Cette relation d’amour, ils la partagent avec les gars de Kaïn, qui retourneront en studio en janvier prochain, ont-ils annoncé au Droit. Steve Veilleux, le chanteur du groupe, avoue même avoir eu des frissons en arrivant au parc des Cèdres, dimanche après-midi.
«La dernière fois, j’avais chanté avec Paul Piché qui jouait après nous. J’étais allé faire l’une de ses chansons avec lui et ça m’avait marqué. J’ai du bon vécu ici.»
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Pour l’auteur-compositeur-interprète de Gatineau, Phil G. Smith, jouer sur cette scène l’a transporté dans le passé, quand il était lui-même parmi la foule, à rêver un jour de partager sa musique. En étant chez lui, il se permet de jouer des chansons qu’il ne fait pas habituellement, notamment À travers les étés dans laquelle il parle du groupe qu’il avait formé quand il était adolescent.
Phil G. Smith est monté sur scène dimanche soir tout juste avant Kaïn et Les Cowboys Fringants, deux groupes qu’il a vus plusieurs fois quand il était plus jeune. Le chanteur de 31 ans s’est même senti envahi par une certaine nostalgie.
«Ça me rappelle plein de souvenirs. Ici, c’est le meilleur endroit pour faire des shows selon moi. Je visualise l’Outaouais en fête avec le soleil qui se couche derrière la scène depuis que j’ai 15 ans.»
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Un autre sentiment unit ces artistes. La fièvre de se rassembler à nouveau et de retrouver leur public après ces deux dernières années où les capacités de résilience ont souvent été mises à rude épreuve.
«Tous les petits travers de notre métier qu’on aimait moins et qu’on chialait, comme une journée de route et d’attente, maintenant tout est correct, affirme Steve Veilleux. On l’accepte et on est content. On est ensemble et c’est ça qui compte.»
Jérôme Dupras abonde dans le même sens et croit que L’Amérique pleure est la chanson des Cowboys Fringants qui représente «une Saint-Jean de résilience».
«Une Saint-Jean où on se retrouve où on a vécu tout plein de difficultés collectives ou individuelles. C’est quatre couplets qui nous amènent au fait de se dire qu’on regarde ce qui nous entoure qui n’est pas facile, mais on passe à travers. C’est peut-être notre chanson de Saint-Jean où on se relève.»