Chronique|

D’où proviennent ces folles rumeurs?

Connor Brown souhaiterait-il obtenir son autonomie complète, à l’été 2023?

CHRONIQUE / Je dois reconnaître que j’ai beaucoup de mal avec cette histoire selon laquelle Connor Brown souhaiterait obtenir son autonomie complète, à l’été 2023.


Je sais que notre ami Elliotte Friedman a lâché cette - petite - bombe samedi soir, en direct à la télévision, durant Hockey Night in Canada.

J’ai pris le temps d’écouter son podcast, lundi, parce que je savais qu’il allait reparler de tout ça.



Il n’a pas inventé cette histoire.

Il n’y a donc jamais de fumée sans feu.

Brown pourrait bel et bien quitter Ottawa dans la prochaine année.

J’ai du mal à identifier la - ou les - raison(s) qui pourraient bien pousser Brown à lever les voiles maintenant.



Il vient de sacrifier trois des meilleures saisons de sa carrière au sein d’une équipe qui allait nulle part, qui jouait devant des foules faméliques et qui traînait dans les bas fonds du classement. Il a joué, bien patiemment, son rôle de mentor au sein d’un groupe de joyeuses recrues.

Pourquoi diable partir, maintenant que le noyau arrive à maturité? N’a-t-il pas envie de se rendre au bout de son oeuvre, pour voir s’il peut aider cette formation à gagner?

Ottawa pourrait devenir un chouette endroit où jouer, si jamais on confie les Sénateurs aux bons dirigeants. Si on parvenait à lui expliquer, Brown perdrait peut-être le goût d’aller voir si l’herbe est plus verte, à New York, à Vancouver ou encore au Minnesota.

Je vois mal pourquoi Brown voudrait partir, maintenant.

J’ai tout autant de mal à voir pourquoi les Sénateurs laisseraient Brown partir avant d’avoir fait absolument tous les permis par la loi pour le convaincre de rester.

Des collègues qui suivent les séries de la coupe Stanley de très près vous diront que toutes les équipes qui aspirent à la victoire ont besoin de joueurs qui ressemblent à Connor Brown.



Le Lightning de Tampa Bay a gagné la coupe à deux reprises avec Blake Coleman et Barclay Goodrow.

Goodrow s’est depuis joint aux Rangers de New York, qui ont atteint la Finale de l’Association Est.

À Calgary, avec les Flames, Coleman a pu atteindre le deuxième tour. Leurs tombeurs, les Oilers d’Edmonton, ont gagné en efficacité lorsque Zach Hyman s’est greffé à leur formation.

Les Oilers ont été sortis par l’Avalanche du Colorado.

On pensait que l’Avalanche n’avait pas trop besoin d’aide, à l’approche de la date limite des transactions. Pourtant, le directeur général Joe Sakic s’est donné le mal d’aller chercher Artturi Lehkonen, à Montréal. Il ne doit forcément pas regretter son geste!

Les Sénateurs pourraient sans doute obtenir un bon prix, si jamais ils décidaient de se défaire de Brown dans les prochains mois.

Le problème, c’est qu’ils finiraient probablement - et rapidement - par se mettre à la recherche d’un autre Connor Brown.

Brown est capable de jouer en avantage numérique. Les Sénateurs auront sans doute besoin de lui, la saison prochaine, encore, au sein de leur deuxième vague.



Brown est surtout capable d’exceller en infériorité numérique. Il a encore une fois été l’attaquant le plus utilisé dans cette phase de jeu par D.J. Smith, cette saison. Et les Sénateurs ont complété la saison au 13e rang, dans la LNH, ce qui est loin d’être vilain.

Brown est capable de suivre n’importe qui, sur la patinoire. C’est ce qui fait en sorte qu’il peut jouer contre n’importe qui.

S’il avait de meilleures mains, Brown serait vraiment un joueur dangereux. La nature ne lui a pas fait tous les cadeaux. Avec un peu de temps de glace et des partenaires de jeu de qualité, il a quand même réussi à connaître une saison de 20 buts avec les Sénateurs.

Parce qu’il n’atteindra pas le plateau des 20 buts, chaque saison, il ne fera jamais partie des joueurs les mieux rémunérés de la LNH.

Ça devrait justement aider les Sénateurs, non? Il doit être relativement facile de négocier avec un joueur de la trempe de Brown, qui n’aspirera jamais à faire sauter la banque.

••••

Il y a peut-être autre chose.

Il y a forcément autre chose.

Gary Bettman répète à qui veut bien l’entendre qu’il ne se passe rien d’intéressant, au deuxième étage du Centre Canadian Tire.

Je vous ai déjà dit que je ne le crois pas vraiment.

Les Sénateurs, par la force des choses, traversent une période de transition. On ne sait pas qui signera les chèques de paie des employés dans six, 12 ou 24 mois.

On me dit que le climat d’incertitude ne serait pas étranger au départ du directeur général adjoint Peter MacTavish. Ce dernier aurait décidé de se greffer à l’agence montréalaise Quartexx parce qu’il avait du mal à imaginer son avenir à Ottawa.

D’autres employés de la direction des opérations hockey auraient les mêmes préoccupations.

Pourvu que l’été donne le temps aux décideurs d’accorder leurs flûtes.

Tout le monde a besoin de stabilité.