Agrandissement d'une école à La Pêche: «enfin», dit le maire

Le maire de La Pêche, Guillaume Lamoureux et la directrice générale du CSSPO Nadine Peterson ont assisté, lundi, au coup d'envoi des travaux de construction pour l'agrandissement de l'école au Coeur-des-Collines.

«Le mot du jour, c'est enfin, pour nos enfants, nos familles. Ça fait des années et des années qu'on attend ça», s'est exclamé le maire de La Pêche, Guillaume Lamoureux, lundi.


C'est que le coup d'envoi des travaux de construction pour l'agrandissement de l'école au Coeur-des-Collines a été donné après de nombreux rebondissements dans ce dossier qui fait jaser depuis déjà au moins sept ans. 

En mars dernier, le contrat de près de 20 millions de dollars a été accordé par le Centre de services scolaire des Portages-de-l'Outaouais (CSSPO) au Groupe GMR Construction pour agrandir et rénover en partie l'immeuble La Pêche, qui date de 60 ans. L'architecture de la nouvelle aile de l'école, qui aura une grande fenestration, a été confiée à la firme Provencher_Roy.

Le CSSPO n'ayant finalement pas pu procéder à une annonce officielle avec de plus amples détails lundi étant donné l'absence à la fois du ministre régional Mathieu Lacombe et du député Robert Bussière, qui ont annulé l'événement au dernier instant, il n'a pas été possible de confirmer si le projet a évolué et s'il est toujours prévu d'y faire l'ajout de dix salles de classe ainsi qu'un gymnase.

L'appel d'offres parlait, cet hiver, «d'agrandissement de l'école, de réfection de stationnement, de réfection du système septique et de travaux d'aménagement intérieur de la portion existante». 

La construction doit en principe être terminée à temps pour la rentrée 2024.

Pour le maire Lamoureux, la concrétisation de ce projet est une excellente nouvelle pour cet établissement de 392 élèves mais également à plus large échelle pour le noyau villageois de Sainte-Cécile-de-Masham.

«Pendant longtemps, on poussait beaucoup pour une nouvelle école et éventuellement tout le monde s'est rallié derrière l'idée d'une rénovation, d'un agrandissement. On est très contents, ça va faire toute une différence, pas juste pour les enfants et les parents, mais aussi dans le secteur. Ça vient donner un peu un souffle nouveau», a-t-il souligné, précisant que les chiffres étaient là pour le justifier. 

Le maire Lamoureux estime qu'il faut avant tout se réjouir «du sérieux du gouvernement» et du fait que les pelles mécaniques sont maintenant en action.

Au moment où plusieurs délaissent la ville pour s'établir en périphérie, un phénomène qui profite à certaines municipalités dont La Pêche, qui compte 8000 habitants, il admet qu'un tel projet «pourrait être l'argument qui fait en sorte qu'une famille décide de faire le saut».

Manque d'espace, difficile accès à un gymnase, qualité de l'air déficiente et rumeurs de moisissures entre certains murs de l'école, mésentente entre les anciens élus scolaires et le conseil municipal, l'enjeu d'avoir les élèves divisés dans deux édifices distincts: de nombreux sujets ont amené l'école au Coeur-des-Collines à faire les manchettes au fil des ans. L'ancien maire et actuel député de Gatineau, Robert Bussière, appuyait un regroupement de parents et militait lui-même à l'époque pour qu'une école flambant neuve soit érigée plutôt que de privilégier un projet d'agrandissement.

Nonobstant l'option choisie, le maire Lamoureux estime qu'il faut avant tout se réjouir «du sérieux du gouvernement» et du fait que les pelles mécaniques sont maintenant en action.

L'architecture de la nouvelle aile de l'école, qui aura une grande fenestration, a été confiée à la firme Provencher_Roy. Le contrat du projet s'élève à près de 20 millions de dollars.

«Des écoles comme celles-là, il y en a plein au Québec. À un moment donné, ce qui est important, c'est qu'ils vont rénover, non seulement le bâtiment ici, mais de l'autre côté. Pour avoir vu les plans et les images, c'est de toute beauté. Collectivement, on ne peut pas juste tout raser, tout recommencer, à tout bout de champ. C'est un bâtiment qui va pouvoir être amélioré et je suis convaincu que le résultat sera beau», a-t-il dit.

Annoncé en juin 2019 par le ministre Lacombe, le projet d'agrandissement était au départ évalué à un peu plus de 12 millions de dollars.

Projets refusés par Québec: la suite

Par ailleurs, quelques jours après avoir déploré que le ministère de l'Éducation ait confirmé par le biais d'une lettre qu'il refusait pour une seconde année tous les projets d'ajouts d'espace du CSSPO  — idem pour CSSD — puis que le gouvernement ait répliqué en disant que de «bonnes nouvelles (sont) à venir» pour l'Outaouais, la directrice générale de la première organisation ne se fait pas d'illusion mais demeure ouverte.

«Je serais la première à être réjouie de cette annonce-là, c'est juste que ce n'est pas dans la séquence normale. Habituellement, quand on reçoit cette lettre-là, c'est le positionnement du ministère pour l'année à venir, donc habituellement quand on a un non, il n'y a pas une deuxième étude qui est faite pour venir confirmer ou infirmer les propos qui ont été mentionnés dans la lettre. On a eu deux refus, c'est certain qu'on va être encore là l'an prochain à redemander, car les besoins sont les mêmes. On est encore avec une hausse de clientèle et un manque d'espace», soutient Nadine Peterson.