La ministre de l'Enseignement supérieur, Danielle McCann, était à l'UQO lundi pour confirmer que l'établissement obtiendra finalement le programme de droit qui y était souhaité depuis quelques années déjà.
Cette annonce a été qualifiée d'«historique» par la rectrice de l'UQO, Murielle Laberge, qui a fait savoir que «la création du dernier baccalauréat en droit au Québec remonte au début des années 1970».
Ce programme contingenté pourra accueillir 65 étudiants par cohorte. Il s'agit d'un baccalauréat de trois ans, après lequel les étudiants peuvent entrer à l'École du Barreau du Québec (déjà présente à l'UQO) pour devenir avocat ou encore faire un programme de deuxième cycle pour devenir notaire.
Une annonce «symbolique»
Le ministre responsable de l'Outaouais, Mathieu Lacombe, a souligné que cette annonce est aussi «symbolique» pour la région, «parce qu'actuellement, ce sont des profs québécois qui enseignent le droit québécois à des Québécois en Ontario, à l'Université d'Ottawa». «Je pense que ça, c'était le meilleur argument, a-t-il dit. On est capable de faire les choses chez nous. C'est une question d'autonomie, c'est une question de fierté.»
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Même si le programme du côté d'Ottawa a déjà une réputation bien établie, M. Lacombe ne craint «pas du tout» que cela nuise à l'attractivité du programme de droit que pourra offrir l'UQO dès l'an prochain. Pour les étudiants, les droits de scolarité seront aussi moins élevés qu'en sol ontarien.
«Ce n'est pas tout le monde qui était d'accord au début, a indiqué M. Lacombe. Moi, je me rappelle de discussions épiques que j'ai eues avec le bâtonnier qui me disait que ça n'arrivera pas. C'était sans connaître Murielle [Laberge]. Les gens qui ont dû être convaincus l'ont été.»
La rectrice de l'UQO considère aussi qu'il était illogique que plusieurs étudiants de l'Outaouais doivent traverser en Ontario pour étudier en droit. «C'était une aberration que nos étudiants et étudiantes soient obligés d'aller dans une autre province pour pouvoir étudier le droit qui est exercé d'ici au Québec», a mentionné Mme Laberge.
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La rectrice a souligné qu'un travail «titanesque» a été réalisé pour en arriver à l'annonce de ce baccalauréat à l'UQO, qui intégrera «une vision moderne de la pratique du droit».
En décembre dernier, la rectrice Laberge avait indiqué au Droit que le long et sinueux parcours menant à un feu vert pour l'offre de ce baccalauréat était en voie d'être complété alors que la seule l'étape restante pour l'aboutissement du projet était une présentation officielle du projet au conseil d'administration du Barreau du Québec et aux ordres professionnels.
L'UQO avait précédemment entre autres passé avec brio la toute première étape d'évaluation du Comité d'évaluation de programmes (CEP) au Bureau de coopération interuniversitaire (BCI).
Avec Daniel LeBlanc, Le Droit