La double Olympienne a mis fin à une carrière de 11 saisons dans les rangs pros l’automne dernier après avoir rallié le fil d’arrivée des championnats du monde en Belgique. «La compétition ne me manque vraiment pas», avoue-t-elle au bout du fil.
Canuel vient de rentrer en Outaouais. Elle avait passé quelques semaines à rouler en Europe «pour le plaisir».
Ce qu’elle n’avait pu faire au fil de la dernière décennie. Il y avait toujours un camp d’entraînement ou un maillot à revêtir en vue de courses UCI.
Je ne m’ennuie pas de courir. Je suis très en paix avec ma décision.
Surtout qu’elle jongle plusieurs projets depuis son arrêt.
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Il y a aussi son rôle de mentor qu’elle occupe au sein de la Fondation «Bridge The Gap». Elle appuie des cyclistes plus jeunes.
Et surtout, il y a son implication au sein du Tour de Gatineau, qui se déroulera ce week-end.
Canuel organise une randonnée intitulée «100% féminin». Une activité qui s’adresse à des femmes «de tout âge» et de «tous les niveaux».
«Le but, c’est de créer une communauté de cyclistes chez les femmes en les faisant rouler ensemble et en leur faisant découvrir de nouvelles routes dans la région», explique l’ancienne athlète internationale.
Les participantes auront le choix de deux parcours. Le plus long est de 120 km avec 1000 m d’élévation. C’était un des tracés préférés de Karol-Ann Canuel lorsqu’elle s’entraînait au fil des ans à son retour d’une longue saison en Europe. Il y a notamment une section de gravelle.
«Nous aurons un arrêt à mi-parcours pour une collation», souligne l’organisatrice.
Dans le passé, plusieurs athlètes décidaient de rompre avec leur sport au moment de la retraite. Ils souffraient d’écoeurantite aiguë.
Canuel avait songé de se détacher un peu du cyclisme au début. Mais elle a vite changé d’idée.
Mon sport fait partie de ma vie. J’ai roulé deux fois aux Jeux olympiques. J’ai réalisé que j’avais beaucoup d’expérience à partager. Ce serait un gaspillage de juste partir du cyclisme comme ça et ne pas regarder derrière. Cela a du sens de rester impliqué et redonner.
Justement dans le cadre de son implication chez «Bridge The Gap», Canuel s’occupera aussi dans les prochains jours d’un camp d’entraînement de plusieurs cyclistes féminines du 2 au 7 juin à Aylmer.
Des cyclistes qui participeront justement au Grand Prix British, ce critérium du Tour de Gatineau. Peut-être elles réussiront à convaincre leur mentor d’enfiler le maillot de course une fois de plus.
«Pour l’instant, je ne pense pas. Je suis trop occupée, même si je sais que John (Large) et les autres organisateurs aimeraient bien ça!»
Quoi? «100% féminin»
Quand? Dimanche 5 juin à 9h
Où? Vieux-Aylmer
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