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C’est ce qu’aurait indiqué le suspect à un enquêteur aux homicides de la Sûreté du Québec qui a été appelé à témoigner jeudi au procès de John Mitchell Blake Mac Lennan. Mac Lennan, 39 ans, est inculpé de meurtre prémédité en lien avec la mort violente de Harold «The Wizard» Plugowski survenue chez lui le 2 septembre 2020.

«M. Mac Lennan m’a mentionné que Harold l’attendait en haut des escaliers avec un bâton de baseball, qu’il réclamait l’argent du loyer et qu’il était en état d’ébriété», a raconté le policier Cédric Ménard au procès qui se déroule au palais de justice de Gatineau.

«Par la suite, il a indiqué que le chien de la victime était présent durant l’altercation. Il a aussi mentionné qu’une fois au sol, après l’avoir frappé, la victime était toujours en vie. Ça a fait en sorte qu’il a eu peur pour sa sécurité. Il a donc pris le bâton de baseball de la victime et l’a frappé», a continué le policier devant le tribunal, répétant les propos de Mac Lennan.

L’enquêteur a pris soin de préciser devant la juge et le jury qu’il s’agissait de déclarations spontanées du suspect durant son transport au poste de la SQ à Gatineau tôt le 3 septembre, soit avant l’interrogatoire qui a eu lieu à compter de 8h.

Mac Lennan aurait donc asséné des coups de poing et des coups de bâton de baseball à sa victime. Un conflit sur le loyer aurait été un élément déclencheur de l’altercation.

Un témoin a mentionné au procès que l’accusé aurait frappé la victime de 10 à 15 fois avec le bâton en aluminium.

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Lors de mon premier contact avec M. Mac Lennan, j’étais d’abord surpris qu’il soit aussi réceptif et qu’il me parle autant. Habituellement, dans le cadre de mon travail, les gens sont méfiants envers les policiers. Ce n’était pas le cas.

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Une première partie de la vidéo de l’interrogatoire qui s’est déroulée au poste de police de la SQ à Gatineau a été jouée en cour, jeudi après-midi.

On y entend notamment Mac Lennan qui explique qu’il habitait au sous-sol chez Plugowski depuis un mois, et que ce dernier n’avait pas la meilleure des attitudes. Il est revenu sur les événements pour lesquels il est aujourd’hui inculpé.

Dénominateur commun

Un dénominateur commun se dégage des différents témoignages entendus jusqu’à présent au procès de John Mac Lennan, soit le calme qu’il aurait exhibé lors de ses interactions à la suite du crime dont il est accusé.

«M. Mac Lennan était très réceptif, et n’éprouvait aucun problème à collaborer. Il était poli, calme et ne montrait aucun signe d’intoxication», a indiqué l’enquêteur Ménard.

Ce dernier parlait notamment d’une interaction qu’il a eue avec l’accusé au poste de police de Campbell’s Bay vers 4h30, le 3 septembre 2020.

Le policier a mentionné au tribunal que malgré les conseils de son avocate, le suspect voulait s’adresser à lui et lui dire «qu’il n’avait fait que se défendre».

«M. Mac Lennan a également mentionné que le sang qui se trouvait sur ses mains et ses bras était celui de la victime, Harold Plugowski», a continué l’enquêteur.

«Lors de mon premier contact avec M. Mac Lennan, j’étais d’abord surpris qu’il soit aussi réceptif et qu’il me parle autant. Habituellement, dans le cadre de mon travail, les gens sont méfiants envers les policiers. Ce n’était pas le cas. M. Mac Lennan voulait s’expliquer. Je lui ai mentionné que nous allions en reparler plus tard dans un local où il serait filmé», a ajouté l’enquêteur.

D’autres policiers et un voisin ont aussi mentionné lors de leur témoignage que Mac Lennan était très calme après les événements.

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