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La cheffe néo-démocrate avait pris plusieurs engagements à l’endroit des francophones de l’Ontario lorsqu’elle avait dévoilé sa plateforme électorale, il y a 20 jours, mais elle n’avait pas été en mesure de les chiffrer.

Chose promise, chose dûe: le NPD promet maintenant plus de 110 millions en fonds qui toucheraient directement les Franco-Ontariens au cours des trois prochaines années.

Le parti est le seul qui n’a pas établi de prévisions financières pour l’année fiscale 2024-25; les conservateurs, les libéraux et les verts ont tous des estimations des coûts de leurs promesses pour les quatre prochaines années.

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Écoles

Si les Ontariens la choisissent comme première ministre, le 2 juin, Andrea Horwath a notamment l’intention d’augmenter le financement pour les pour les étudiants et les institutions francophones, autochtones et de Nord, à hauteur de 21 millions par année.

Dans la plateforme du NPD, on pouvait lire que le parti reconnaît que les écoles de langue française «sont un élément vital de notre système d’éducation» et que «les conservateurs de Doug Ford n’en ont pas fait assez pour attirer et retenir des enseignants de français».

Le NPD dit disposer d’un plan «pour s’attaquer à la pénurie d’enseignants de français et pour protéger les écoles de langue française».

Ce plan comprend la mise sur pied d’un groupe de travail sur la pénurie d’enseignants dans le réseau des écoles de langue française. Le parti s’engage à mettre en œuvre les recommandations de ce groupe de travail «pour aider nos écoles de langue française à prospérer».

Pour s’assurer que les élèves peuvent avoir un accès à l’enseignement en français près de leur lieu de résidence, les néo-démocrates prévoient aussi faire un examen du processus d’approbation des nouvelles écoles.

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Université de Sudbury

Le NPD a aussi l’intention d’offrir des subventions de 5 millions par année à l’Université de Sudbury.

Dans la plateforme, on peut lire que ce financement vise à garantir que cette institution soit gérée «par et pour les francophones».

Tout comme le chef libéral Steven Del Duca, Andrea Horwath et sa troupe jugent que les programmes francophones coupés à l’Université Laurentienne doivent être transférés à l’Université de Sudbury.

Les néo-démocrates sont aussi déterminés à rétablir le programme de sages-femmes, coupé par l’administration de la Laurentienne, et prévoit dépenser 5 millions annuellement pour s’en assurer.

Contrairement aux libéraux, le NPD ne prévoit pas, du moins dans sa plateforme, de participer à la conclusion d’une entente entre les deux universités pour faciliter le transfert des crédits étudiants.

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Commissariat

Andrea Horwath promet de dépenser 8 millions sur trois ans pour assurer la remise sur pied d’un bureau indépendant du Commissariat aux services en français (CSF): 1 million la première année, 3 millions la deuxième, et cinq millions la troisième année.

Steven Del Duca prévoit lui aussi 8 millions dans sa plateforme; mais lui a l’intention de dépenser 2 millions par année pendant quatre ans.

Dans sa plateforme, le NPD avait déploré le «manque de respect» et les obstacles en matière de services, tant en santé, en éducation qu’en justice, auxquels font face les francophones.

Le parti s’est engagé à doter le CSF du pouvoir de superviser la collecte de données sur les services fournis en français et de suivre les progrès et les manques à gagner de la province.

Les néo-démocrates souhaitent aussi élargir les services de soins de santé en français, notamment en augmentant le nombre de centres de santé communautaires, de foyers de soins de longue durée et de services en matière de santé mentale et de dépendances.

Ils veulent aussi s’assurer que le ministère de la Santé fasse de l’accès à la langue française «un élément clé de son processus de planification».

Or, le parti n’indique pas, dans ses tableaux financiers, combien ces promesses liées au système de santé et adressées aux francophones coûteront.

Mais le NPD n’est pas le seul à manquer de précision quant à ses prévisions financières liées à la santé des francophones.

Dans leur plateforme chiffrée, les libéraux prévoient l’embauche de plus de professionnels de la santé francophones, mais n’indiquent pas combien de travailleurs cela représente ou combien de dollars sont prévus à cet effet.

Or, les néo-démocrates prévoient dépenser 10 millions au cours des trois prochaines années - 2 millions en 2022-23, 3 millions en 2023-24 et 5 millions en 2024-25 - pour «appuyer les institutions francophones».

Le parti ne précise pas quelles institutions pourront profiter de ces investissements.

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