Lysanne Richard plus occupée que jamais

Le séjour de Lysanne Richard à la téléréalité <em>Big Brother Célébrités</em> l’a fait découvrir à un plus large public et lui a ouvert de nouvelles portes.

Si la pandémie a freiné les élans de bien des gens, ça n’a certainement pas été le cas de Lysanne Richard. La championne de plongeon de haut vol native de Saguenay a profité des deux dernières années pour concrétiser de nombreux projets. Et c’est pas fini, comme le dit la chanson.


Au cours des derniers mois, l’artiste de cirque, qui s’est fait connaître plus largement grâce à l’émission Big Brother Célébrités, a su rapidement retomber sur ses pieds et elle en a profité pour réaliser des exploits à faire retenir son souffle, suffisamment pour qu’ils soient soumis au comité de gestion des records Guinness. Son dernier en lice a eu lieu en septembre dernier, alors qu’elle et son partenaire de plongeon, Yves Milord, se sont élancés simultanément de leur montgolfière respective pour un plongeon de 25 mètres, atteignant une vitesse de 70 km/h.

Bien soutenue par l’Agence Feedback, la Saguenéenne d’origine Lysanne Richard ne manque pas de projets et de nouveaux défis pour les prochains mois.

Cet exploit, bien qu’en attente d’être officiellement attesté par l’organisme international, fait en sorte qu’elle se retrouve à l’affiche de deux expositions au Centre des sciences de Montréal jusqu’au 5 septembre. L’une porte sur la science derrière les records du monde ; l’autre s’intitule Au-delà des limites humaines et fait découvrir et vivre les sports extrêmes. On parle d’un total de 70 activités interactives à expérimenter à travers les deux expositions.



La sympathique athlète et son agence Feedback ont planifié une présence pour le mercredi 18 mai, mais tenteront de trouver une place dans l’agenda bien rempli de Lysanne pour d’autres présences durant la belle saison.

Bien soutenue par l’Agence Feedback, la Saguenéenne d’origine Lysanne Richard ne manque pas de projets et de nouveaux défis pour les prochains mois.

« J’ai la chance de faire partie des deux expositions. C’est vraiment l’fun, parce que je ne suis pas tout le temps en train de plonger et que je suis quand même tout le temps occupée par rapport à mes passions. »

Plus libre

L’athlète de calibre international n’a pas chômé, depuis mars 2020. 

La pandémie m’a amenée à revisiter mon plan de carrière. J’avais le goût d’être plus libre et je ne voulais plus me faire imposer un calendrier, comme dans le temps des compétitions. Je veux faire mes choix et ça m’a permis d’ouvrir de nouveaux horizons. Il y a eu beaucoup de projets qui ont eu de belles retombées à plus long terme.



Lysanne Richard

Comme le plongeon qu’elle et Yves Milord ont fait dans une minuscule ouverture dans la glace d’un lac, l’hiver dernier. Ce saut se retrouve dans le documentaire Toujours plus haut, qui est finaliste au Festival du film de montagne de Banff et qui sera présenté dans d’autres festivals. L’exploit, qui demandait beaucoup de préparatifs, bien qu’il ne durait que trois secondes, « a été vu largement ».

Plus connue

En plus de réaliser des plongeons de haut vol en solo ou en duo, Lysanne Richard s’est fait découvrir par un plus vaste public en participant à la télésérie Big Brother Célébrités, présentée à Noovo. Une aventure qu’elle ne regrette pas du tout, puisqu’elle lui a permis d’accroître sa notoriété et lui a ouvert de nouvelles portes.

En juillet dernier, Lysanne Richard, ici en pleine concentration, a effectué un plongeon de 22 mètres au-dessus de la baie de la Dam-en-Terre, à Alma.

« Je n’étais pas une célébrité avant d’entrer là, mais ç’a fait connaître mon sport et ma personnalité. Ça nous ouvre de belles portes dans le milieu médiatique, la télé et la radio. Il n’y a rien de confirmé en ce moment, mais il y a beaucoup de beaux projets dans l’air. Je suis optimiste qu’il y ait des choses qui vont marcher. De plus, de gagner en notoriété, ça aide à intéresser davantage de commanditaires et de partenaires pour travailler avec nous dans les projets, des conférences et des événements. C’est l’fun parce que c’est zéro routinier », lance avec enthousiasme celle qui sera l’ambassadrice des Jeux de Montréal, du 26 au 29 mai.

Plus occupée

« J’ai le goût de continuer à plonger, à voyager, à triper et à jaser avec le monde sur place après mes plongeons. On est en train de mettre en branle un calendrier pour tout l’été. On est un peu en décalage en raison de Big Brother. »

Le saut synchronisé de Lysanne Richard et d’Yves Milord dans un trou de glace d’un lac de la région de Thetford a été soumis au comité de gestion des records Guinness. Le dossier reste ouvert et devra être complété pour être homologué.

La native de Chicoutimi a encore bien des projets en tête, dont un saut à partir d’un hélicoptère, qu’elle aimerait réaliser cet automne ou l’an prochain. « On a tout plein d’autres projets sur notre liste, mais ce qui est l’fun avec la gang qui travaille avec moi, c’est qu’on sait que ça va s’accomplir. En attendant, on en développe d’autres, moins compliqués », mentionne-t-elle.

Outre l’Agence Feedback, les projets parfois un peu fous de Lysanne sont préparés minutieusement avec son équipe de sécurité, son entraîneur et ceux qui veillent à ce qu’elle soit au meilleur de sa forme.



En septembre, Lysanne Richard et son partenaire de plongeon, Yves Milord, se sont élancés simultanément de leur montgolfière respective pour un plongeon de 25 mètres, atteignant une vitesse de 70 km/h. L’exploit reste à être homologué par le comité de gestion des records Guinness.

Car si elle se consacre maintenant à 100 % à l’entraînement, elle avoue avoir été « très maganée » par la COVID-19, qui l’a frappée pendant son séjour à Big Brother Célébrités. « J’ai manqué de sommeil. La voûte m’a hantée, rigole-t-elle, après coup. J’ai commencé à ne plus dormir. Quand je suis sortie, je n’étais plus en forme, même si j’avais travaillé fort à maintenir mon programme d’entraînement. »

Elle a même dû recourir à des pompes pour surmonter des problèmes respiratoires et était très fatiguée le mois suivant sa sortie. Mais elle est de retour sur la bonne voie. « Chaque fois que je perds la forme, je trouve ça plus dur que la fois d’avant de me remettre en forme. Mais au moins, je connais le chemin, je suis bien entourée et j’aime le processus ! »

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REDONNER À SON SPORT

Malgré la pandémie, Lysanne Richard a multiplié les projets. En 2020, elle a lancé sa biographie, Toujours plus haut, et participé à l’inauguration d’une nouvelle plateforme de 20 mètres au Centre sportif du Parc olympique de Montréal, au développement d’un centre d’entraînement dans une carrière de la région de Thetford et à des tests de plongeon à partir de la spectaculaire paroi de Tableau au Saguenay, pour promouvoir la tenue d’un championnat canadien de plongeon de haute voltige piloté par l’équipe du Grand défi Pierre Lavoie (GDPL), de concert avec Plongeon Canada.

En 2021, ça s’est poursuivi avec un plongeon synchronisé avec Yves Milord, en février, à partir de la plateforme de 20 mètres du Parc olympique du Montréal. À la mi-mars, le duo s’est élancé d’une plateforme de 22 mètres de hauteur pour plonger dans les eaux froides d’un trou découpé dans la glace d’une ancienne mine à ciel ouvert de la région de Thetford. Lysanne Richard a ensuite établi un record canadien en sautant d’une plateforme de 26 mètres de hauteur au quai de Cap-à-l’Aigle, dans la région de Charlevoix, contribuant à amasser des fonds au profit de la Croisière des Alizés, qui vient en aide aux jeunes filles aux prises avec des troubles alimentaires

Puis, elle a fait un arrêt à la Dam-en-Terre, où elle a plongé d’une nacelle de construction haussée à 22 mètres au-dessus des eaux de la baie almatoise. Encore là, elle était associée à une cause qui lui tenait à coeur, la jeune entreprise jeannoise Solem.

En septembre, elle et Yves Milord ont plongé en simultané, à partir de montgolfières stabilisées à 25 mètres de haut. Le record établi a été soumis au comité d’homologation des records Guinness. Contrairement aux demandes soumises auparavant pour deux autres exploits, celle des montgolfières a été rédigée par des personnes qui connaissent la procédure et les exigences requises. 

« C’est vraiment beaucoup de paperasse et ça prend des professionnels en demandes de records Guinness. Quand on est arrivés avec le plongeon des montgolfières, là, il y avait des professionnels qui détiennent déjà d’autres records dans le domaine des montgolfières. Ce sont eux qui sont là-dessus. Mais on va retenter d’autres démarches concernant les autres exploits, une fois que celui des montgolfières sera accepté. Si c’est accepté, ça va accélérer le processus pour les autres demandes qu’on va refaire. Pour l’instant, les dossiers sont encore ouverts, mais incomplets », explique-t-elle.

Enfin, Lysanne Richard continue de travailler pour faire admettre son sport aux Jeux olympiques. Elle est optimiste, surtout lorsqu’elle voit les efforts déployés, entre autres par Plongeon Canada. La présence de la plateforme de 20 mètres au bassin du Parc olympique de Montréal suscite une belle effervescence.

« Il y a des athlètes de plein de pays qui viennent déjà s’entraîner au centre et il y a le développement d’un programme junior en haut vol. Il commence à y avoir des compétitions de 10 mètres et de 12 mètres. On va même faire installer une plateforme à 15 mètres pour pouvoir développer le sport pour la relève. »